Il grignota un fruit en se rendant dans la salle d'armes. Médéril était déjà là et s'entraînait, tout comme Gordon et Sandor. Le style brutal et fonceur de son ancien maître contrastait avec la fluidité et la stratégie du dragon de terre. Malgré ses deux façons de combattre opposées, ils finissaient souvent sur une égalité. Ils interrompirent leur exercice matinal pour saluer Aymeric. Gordon lui serra l'épaule en s'exclamant :
- Alors mon garçon, déjà dans le dojo de si bon matin ? C'est tout toi ça ! Je n'aurais pas du t'apprendre à tenir une épée mais à te reposer !
- Je préfère être un meilleur chevalier dragon qu'un grand dormeur ! plaisanta le jeune homme.
- Cesse de le couver Gordon. Il n'a plus huit ans, le rabroua gentiment Sandor.
- C'est tout comme, grogna le chevalier. Tu as besoin d'un partenaire pour t'entraîner petit où tu te contenteras d'un mannequin en bois ?
- Pour tout te dire le roi sera mon adversaire ce matin, dit Aymeric en désignant Médéril.
Une lueur d'amusement passa dans l'œil valide de Gordon.
- Bonne chance mon garçon, même si je sais que tu vas le battre.
Aymeric ne lui avoua pas que Médéril comptabilisait déjà deux défaites face à lui et rejoignit le souverain du royaume des dragons qui avait cessé de s'échauffer pour les observer discuter.
- Qui est cet homme ? demanda t-il en désignant Gordon.
- Mon ancien maître. C'est lui qui m'a pris sous son aile et m'a enseigné comment devenir un chevalier dragon. Je lui dois beaucoup.
- Vous avez l'air très proches.
- Oui. Il est...
Il faillit dire «comme un père pour moi» mais se retint. Trop tard. Médéril devina très bien ce qu'il avait voulu avouer. Son père ne s'énerva et, au contraire, il sourit.
- Je suis heureux que tu ais trouvé des personnes dignes de confiance qui ont été capables de bien te guider dans la vie. Ton maître mérite toute ma reconnaissance.
Il leva son épée pour signifier la fin de la conversation et Aymeric se mit en garde avec reconnaissance. Ils n'ajoutèrent pas un mot tandis que leurs lames s'entrechoquaient. Ils combattirent sans hargne, juste pour le plaisir d'échanger des coups. Ils s'amusaient malgré leurs muscles douloureux et leur respiration courte quand un raclement de gorge les interrompit. Ils se tournèrent vers le nouveau venu d'un même mouvement, le visage marqué par une contrariété identique. Ezimaël se tassa sur lui-même, surprit par cette attitude agressive. Médéril et Aymeric se détendirent et le roi demanda :
- Tu as besoin de quelque chose ?
- Navré de vous déranger père mais j'avais besoin d'une précision concernant le document que nous devons envoyer aux marchands à propos des taxes...
- J'arrive.
Médéril envoya un sourire d'excuse à Aymeric qui le pardonna d'un signe de tête. Ce n'était pas grave. Son père était aussi un roi et le prince Ezimaël manquait encore d'expérience : il avait besoin de son oncle pour le guider. Il attendit donc qu'ils règlent ce problème et en profita pour reprendre son souffle et s'étirer. Son père revint rapidement, une ride de contrariété lui barrant le front.
- Il y a un problème avec les comptes...Je dois malheureusement te laisser pou rrégler ce léger souci. J'espère ne pas en avoir pour longtemps. Pardon de m'esquiver encore une fois.
- Ce n'est rien. Je vais rester ici encore quelques temps puis j'irais déjeuner. Rejoignons-nous à ce moment-là.
Le roi ravala sa déception et s'en alla sans quitter le papier des yeux. Ezimaël resta sur place sans savoir quoi faire, embarrassé.
- Voulez-vous vous entraîner avec moi ? lui proposa Aymeric.
- Oh non, je vais éviter. Non seulement je suis une calamité avec une arme entre les mains mais en plus les médecins me déconseillent de faire des efforts physiques à cause de ma santé...
- Vous êtes si peu doué avec une épée ? Montrez-moi ça.
Ezimaël hésita mais Aymeric l'encouragea d'un signe de tête et le prince céda à sa demande. Il prit l'épée laissée par le roi Médéril et la brandit maladroitement face à lui. Le chevalier dragon traîna un mannequin d'entraînement face à son cousin et tapa sur le torse en bois balafré d'anciens coups d'épée.
- Essayez de le toucher ici.
Ezimaël s'appliqua autant que possible mais le résultat demeura médiocre. Il atteignit bel et bien la cible mais avec une telle faiblesse que sa lame toqua à peine contre le bois. Il baissa les bras, découragé.
- Avec de la pratique vous deviendriez bon, évalua Aymeric.
- Vous dites ça pour me remonter le moral.
- Pas du tout. Tenez votre arme un peu plus fermement et campez vous plus sur vos appuis. Ensuite essayer plutôt de décrire une large courbe avant d'abattre votre arme pour gagner en vitesse et en force. Le résultat devrait être meilleur.
Ezimaël écouta attentivement les consignes et les reproduisit. Le coup laissa une entaille dans le bois et le jeune prince lâcha son arme en titubant vers l'arrière à cause de la puissance du choc.
- Vous voyez ? C'est nettement mieux, le félicita Aymeric.
- Apprenez-moi d'autres choses ! s'écria le prince, porté par un brusque enthousiasme.
Aymeric ne se fit pas prier et lui montra des stratégies de défense efficaces ainsi que des attaques simples mais utiles dans un duel ou un vrai combat. Il prenait garde à ne pas trop épuiser le prince pour préserver sa santé et mit fin à la séance dès que ce dernier montra des signes de fatigue.
- Vous devriez pratiquer l'escrime régulièrement et à petites doses, lui suggéra t-il.
- Je vais en parler à Médéril. Il sera plus enclin à accepter que ma mère et il convaincra les médecins de me laisser m'exercer.
- C'est une bonne idée. Ne forcez pas trop non plus. Je n'ai pas envie que vous fassiez une nouvelle crise.
- Pour le moment je me sens en pleine forme quoique légèrement affamé, avoua le prince.
- Allons dîner dans la salle du banquet. Il doit rester de quoi grignoter comme des fruits ou quelques morceaux de pain.
- Avec plaisir ! accepta Ezimaël sans cacher son ravissement.
C'est ce qu'Aymeric commençait à apprécier chez le jeune noble depuis leur rencontre : sa transparence et son honnêteté teintée d'innocence. Ezimaël semblait ne jamais cacher ce qu'il ressentait. On lisait sur son visage comme dans un livre ouvert et ses réactions spontanées amusaient le chevalier dragon.
Ils délaissèrent la salle d'armes pour celle du banquet. Il ne restait que des retardataires ou des gardes qui aimaient profiter de la tranquillité pour manger. Parmi eux, le jeune homme repéra Zacharie et Gébald qui buvaient un thé en grignotant des biscuits. Ses amis à la peau sombre les invitèrent à se joindre à eux d'un signe de la main.
- Vous arrivez tard, remarqua Zacharie.
- Je m'amusais dans la salle d'armes, expliqua Aymeric en attrapant un bout de pain. Au départ je m'exerçais avec le roi Médéril mais une affaire importante l'a arraché à notre duel. Comme le prince était dans les parages, nous en avons profité pour une petite séance d'apprentissage éclair.
- Dont le résultat faisait peine à voir, ajouta Ezimaël.
- Vous vous dénigrez alors que je suis certain que ce n'était pas si catastrophique, le contredit le chevalier dragon originaire du désert.
Le prince rougit d'embarras et prit une tranche de brioche dans un plat face à lui. Il mordit dedans et dit après avoir avalé sa bouchée :
- Aymeric dit que je peux m'améliorer en pratiquant régulièrement. Je vais lui faire confiance et me mettre plus sérieusement à l'escrime.
- Excellente décision, s'enthousiasma Gébald. L'activité physique chaque jour est excellente pour la santé. Vous ne pourrez que vous sentir mieux.
Ils s'extasiaient encore sur les avantages du sport quotidien quand le roi Médéril les rejoignit. Il vint vers eux et s'installa en plaquant une mèche de cheveux noirs rebelle vers l'arrière.
- Voilà, problème résolu ! Maintenant je peux me remplir l'estomac !
Il engloutit tout ce qui lui passait à portée de main, contrairement au prince Ezimaël qui se contenta de sa part de brioche en refusant poliment les fruits que Zacharie lui tendait. Comme les deux autres chevaliers dragons étaient présents Médéril, Ezimaël et Aymeric se contentèrent de parler de géo-politique ou de nouvelles survenues sur le continent récemment.
Le jeune homme quitta la table en compagnie de Zacharie et Gébald pour aller travailler dans les champs et salua son père et son cousin. Alors qu'ils arrivaient à hauteur des épis de blé, un cheval noir et son cavalier venant en sens inverse pilèrent face à eux. Le roi Alaric déclara :
- Je vous cherchais. J'ai besoin de vous immédiatement pour une mission urgente. Trouvez les autres et rejoignez-moi dans la salle de réunion. Faites vite.
Le souverain talonna sa monture avant de disparaître en direction du château. Les trois jeunes hommes échangèrent un regard inquiet. Le ton urgent du monarque ne leur disait rien qui vaille. Sans se consulter, ils se rendirent dans trois directions différentes à la recherche des autres chevaliers dragons. A l'aide du lien, Aymeric retrouva facilement Hydronoé. Déjà en nage, le dragon s'aspergeait le visage avec de l'eau.
- Hydro, laisse tomber la moisson. Le roi va nous confier une mission importante.
Il pressentit que son jumeau aurait bondi de joie si son ton n'avait pas été aussi sombre. Son frère déposa sa faux et vint vers lui avec un air perplexe sur le visage.
- Trouvons les autres. Tu sais où ils sont ? lui demanda Aymeric.
- J'ai vu Alaman travailler dans le champ le plus au nord et Firenza et Brazidas dans celui le plus exposé au soleil.
- Commençons par Al'.
Ils dénichèrent le rouquin en train de rouler des muscles pour séduire une jeune femme qui gloussait, sensible à son charme. Mais dès qu'il vit Aymeric l'appeler en bordure du champ avec un air sérieux, il cessa de charmer la demoiselle. Après lui avoir envoyé un clin d'œil, il arriva au pas de course. Aymeric lui expliqua la situation en quelques mots et ils repartirent en quête des deux dragons de feu.
Firenza et Brazidas travaillaient dans le plus grand des calmes et avec concentration. Ils ne souffraient pas de la chaleur. Aymeric entendit les deux dragons chantonner en chœur avec étonnement. Il ignorait qu'ils s'entendaient bien. Firenza ressentit l'arrivée d'Alaman et redressa la tête. Elle donna un petit coup dans l'épaule de Brazidas qui se retourna pour fixer le petit groupe. Aymeric leur cria de venir en insistant sur le fait que c'était urgent.
Il jugea que Zacharie et Gébald devaient avoir réuni les autres et fit demi-tour. Il croisa en effet le restant des chevaliers dragons dans le hall et ils se rendirent dans la salle de réunion. Aymeric demeura debout, tout comme Alaman, Zacharie et Brazidas à cause du manque de chaises. Le roi attendit à peine qu'ils aient refermés la porte pour prendre la parole :
- Voilà plus de trois semaines que nous ne recevons plus aucune nouvelle du royaumes des Sylphes. J'ai envoyé des négociateurs en éclaireurs mais aucun n'est revenu, de même pour les pigeons voyageurs ou les messagers. Je soupçonne qu'il se trame là-bas quelque chose de grave et j'ai besoin de votre aide pour enquêter. Avec la puissance des dragons et vos connaissances j'aimerais que vous leviez le mystère sur cette affaire qui est plus que préoccupante. Vous partez dès ce soir. Des provisions sont déjà en cours de préparation dans les cuisines. Profitez des quelques heures devant vous pour préparer vos sacs et vous reposer. Soyez très prudents une fois sur place. Vous partirez avec des pigeons que vous utiliserez pour me donner des nouvelles régulières une fois sur le terrain. C'est bien compris ?
Les chevaliers dragons acquiescèrent et quittèrent la salle. Le roir appela Aymeric avant qu'il soit sortit et le jeune homme revint vers lui. Le monarque lui glissa à voix basse :
- Ne prend pas de risques inconsidérés pour toi comme pour le restant de ton équipe. Je sais qu'une fois sur place, ils se fieront à toi. Ils te font aveuglément confiance alors je compte sur toi pour qu'ils ne leur arrivent rien. Vos vies sont plus importantes que la réussite de la mission et ne perd pas de vue que l'objectif est uniquement de savoir ce qui se passe là-bas. Ne faites rien d'irréfléchi. D'accord ?
- Nous ferrons notre possible, promit Aymeric. Pourrons-nous avoir des renforts en cas de difficultés ?
- Si tu attends de l'aide de la part de Gordon, Vénérika et les autres je vais te décevoir : ils partent eux aussi en mission dans une mine de Notterey, non loin de Ronto. Des dragons auraient été aperçus par les habitants dans les environs et semblaient se comporter de manière étrange et parfois agressive. Si vous rencontrer un problème de taille, rentrez.
- C'est noté, déclara Aymeric.
Il fit une révérence et regagna l'étage des chambres de sa garde. Il frappa à la porte de Lysange et la jeune femme lui ouvrit. Son visage tiré et angoissé trahissait bien son inquiétude pour ses parents.
- Ça va aller ? s'enquit Aymeric.
- Pour le moment j'arrive à faire face mais...Quelle idiote je suis ! Ils n'ont pas répondu à ma dernière lettre et pourtant je ne m'inquiétais pas plus que ça ! Je me disais qu'ils prenaient leur temps, que la mienne ou la leur s'était perdue en cours de route ! J'en ai envoyé une nouvelle pour demander si tout allait bien il y a seulement trois jours sans me douter que la situation était aussi dramatique !
- Calme-toi. Tu ne pouvais pas savoir. Nous allons tirer cette histoire au clair, tu verras.
- Et si c'était grave ? Et si mes parents étaient...
Aymeric la prit dans ses bras avant qu'elle panique complètement et la serra contre lui en chuchotant :
- N'imagine pas le pire tout de suite. Nous ignorons ce qui se passe pour le moment. Nous allons nous rendre chez les tiens et constater la situation de nos yeux avant de nous affoler, d'accord ?
- Oui...Mais c'est difficile de faire autrement...
- Je sais. Courage mon amour, je suis persuadé qu'ils vont bien.
- Je l'espère...
Lysange blottit sa tête contre son épaule et il la berça pour lui apporter un semblant de réconfort. Elle ne pleura pas, c'était déjà ça. Il la réconforta encore un moment puis elle se détacha d'elle-même. Elle dit avec un pâle sourire :
- Je vais terminer de préparer mon sac de voyage. Merci de m'avoir consacré du temps.
- C'est normal, surtout pour toi.
Il l'embrassa tendrement puis la laissa en paix. Malgré ses paroles de réconfort, elle continuerait de s'inquiéter, il le savait. Lui aussi n'était pas rassuré. Comment pouvait-on perdre toute communication avec un royaume entier du jour au lendemain et ne pas réussir à la rétablir ? Des négociateurs avaient tout de même été envoyés là-bas et pas de nouvelles d'un seul ! Cette information donna la chair de poule à Aymeric qui pressentit qu'il se produisait quelque chose de plus grave que le roi le pensait. Il fit son sac en quelques minutes et fila dans la bibliothèque. Il avait besoin de renseignement sur le royaume des sylphes. Bien entendu il aurait pu demander à Lysange mais elle avait besoin de tranquillité et il ne désirait pas l'accabler de questions qui risqueraient de lui faire penser à sa terre natale.
Il tira un seul gros ouvrage des rayonnages et le posa sur une table. Il entreprit de le consulter pour tout apprendre : les coutumes, la stratégie politique, les grandes lignes de l'histoire des sylphes, leur régent actuel, la faune et la flore, tout ! Comme pour le royaume des dragons, celui des sylphes demeurait assez mystérieux et il ne découvrit rien qu'il ne savait déjà. Dans cet ouvrage, aucun portrait de la reine et de ses filles. Il devrait se fier à Lysange pour identifier la souveraine une fois sur place. Un petit chapitre se consacrait aux traditions de ce peuple qui s'avéra encore plus strict que ce qu'Aymeric imaginait. Par exemple, les étrangers dormaient dans des maisons à part et surveillées par des gardes. Il y avait aussi cette drôle de coutume de saluer les gens en portant une main sur son cœur puis sur celui de la personne à laquelle on souhaitait la bonne journée.
L'auteur insistait aussi sur le rejet des dragons par la population. Là-bas, la discrétion serait de mise pour leurs jumeaux car il était question de sanctions très graves à l'encontre des dragons comme de l'emprisonnement à vie, des châtiments corporels et, le pire de tous aux yeux d'Aymeric, la coupe des ailes. Il imagina son frère privé des siennes et cloué au sol, incapable de se déplacer librement dans les cieux. Il se sentit brusquement révolté. Cette mission s'annonçait de plus en plus complexe...
Un autre point attira son attention, la mention de l'arbre originel. Lysange lui en avait souvent parlé avec des étoiles dans les yeux, comme s'il s'agissait de la plus belle chose au monde. Ce n'était pas un simple arbre mais un végétal gigantesque plus haut que n'importe quel château et égalant la taille des plus hautes collines du continent. Les sylphes racontaient en être issu et considéraient aussi que cela était le cas de tous les autres êtres vivants, dont les dragons. Ce peuple à la chevelure blanche veillait sur l'arbre originel et vivait dans les branches de ce dernier en construisant des maisons de manière à ne pas le blesser. Malgré les dangers qu'ils encouraient, Aymeric avait hâte de voir ça. Des habitations dans un arbre géant, ça valait le coup d'œil et de bons croquis ! Il se promit d'ajouter un carnet de voyage, de l'encre, une plume et un morceau de fusain à son sac de voyage. Il n'aurait peut-être pas le temps de dessiner mais qui ne tente rien n'a rien !
Il rassembla encore des renseignements sur le royaume des sylphes puis rangea le livre à sa place. Il retourna dans sa chambre pour réfléchir à la meilleure stratégie à adopter. Si leurs jumeaux prenaient leur apparence la plus humaine possible, ils pourraient camoufler le jaune de leurs yeux en leur donnant une teinte ambrée ou noisette selon leur maîtrise. Grâce à cette astuce, ils pourraient les accompagner sans rien risquer. Sauf si, à cause de la fatigue ou d'une émotion trop brusque, ils dévoilaient malencontreusement leur vraie nature. Là, les choses se compliqueraient.
L'autre solution était de les laisser de côté, non loin de l'arbre originel et en sécurité. Assez loin pour qu'ils ne se fassent pas repérer par les sylphes mais assez près pour qu'ils arrivent rapidement en cas de problème. Comme il ne parvenait pas à trancher, il décida qu'il en parlerait à ses compagnons durant le voyage. Ils auraient le temps d'élaborer un plan en détail comme le trajet durerait trois bons jours. Même avec les dragons pour utiliser la voie des airs, une longue pause s'imposerait pour qu'ils reprennent des forces après des heures de vol éreintantes.
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Chevalier dragon, Tome 2 : Aux confins du monde
FantasyAymeric est à présent un chevalier dragon. Lui et ses compagnons doivent endosser leurs responsabilités et effectuer leur première mission : une visite diplomatique au royaume des dragons. Mais la mission prend une tournure inattendue et une suite d...