Il découvrit avec surprise Hydronoé qui lisait, assis sur son lit. Son jumeau releva la tête et dit :
- Tu en a mis du temps ! Je m'inquiétais presque.
Le «presque» fit sourire Aymeric.
- J'étais avec le roi. Il est venu me saluer puis nous avons fait un duel et un brin de conversation.
- Comment est-il ?
- Accueillant, peu regardant du protocole, bon épéiste et assez curieux pour avoir envie de connaître toute ma vie.
- Tant mieux, dit Hydronoé en étouffant un bâillement. Ça te dérange si je dors avec toi cette nuit ?
- Comme si je t'avais déjà dit non.
Le dragon d'eau posa aussitôt son livre, s'enroula dans la couette et s'endormit dans la minute. Aymeric passa dans la salle de bain pour faire un brin de toilette. Son affrontement avec le roi n'avait pas été de tout repos et il avait un peu sué. Il terminait sa toilette sommaire et enfilait un pantalon quand un sentiment d'urgence lui étreignit le cœur. Il tituba et se rattrapa vivement à un mur, tous les sens en alerte. Son cœur commença à battre rapidement sans aucune raison. Il effectua un tour sur lui-même : aucun danger immédiat dans cette pièce. Dans cette pièce...La chambre ! Il se rua dans celle-ci, mais il était déjà trop tard. Une silhouette encapuchonnée se tenait à côté de son lit, un poignard ensanglanté à la main.
- Non ! hurla Aymeric.
Surprise, la personne à la cape fit volte-face et s'écarta juste à temps pour qu'Aymeric voit le cadavre d'Hydronoé, les yeux encore ouverts, se dissoudre dans une flaque. Son cœur sombra dans sa poitrine tandis que le monde se réduisait à cette eau qui se répandait sur le parquet comme du sang. La détresse et la tristesse s'abattirent sur lui en lui arrachant un cri douloureux. Il ne parvint pas à quitter des yeux l'endroit où dormait paisiblement son jumeau, une poignée de seconde auparavant. Il était là et maintenant...plus rien.
Un vertige le saisit face au vide qui trouait son être : où était la moitié de son âme ? Son frère, son double ? Mort, lui souffla son esprit. Cette constatation acheva de le terrasser et il tomba à genoux, les yeux débordants de larmes. De ses doigts tremblants, il toucha la flaque. Voilà tout ce qu'il restait d'Hydronoé. Il essaya en vain de le localiser avec le lien mais en ne ressentant plus aucune connexion, il poussa un cri de désespoir et frappa le sol. Noyé dans la douleur, il avisa l'encapuchonné qui se tenait à deux pas de lui et qui ne bougeait pas. Mais par-dessus tout, il remarqua le poignard qu'il avait toujours à la main. Une lame ruisselante du sang de son jumeau, encore frais.
Aymeric sut alors ce qu'il avait à faire. C'était un désir impérieux qu'il fallait satisfaire au plus vite, sans perdre de temps. Il bondit sur l'assassin de son frère, qui ne parvint pas à esquiver la charge. Ils roulèrent au sol et Aymeric le bloqua sous lui, la force décuplée par l'urgence qu'il ressentait à effectuer ce que son esprit et son corps réclamaient. Il ne chercha pas à découvrir l'identité du meurtrier. Il lui retira son arme de la main. Il la brandit en l'air mais au lieu de l'utiliser contre l'agresseur, il la tourna contre lui. Sans hésitation, il la plongea dans son propre cœur. Une vague de chaleur le parcourut. Un liquide chaud commença à se répandre sur ses doigts tandis qu'une douleur physique bienfaisante se diffusait dans son être et occultait la souffrance psychique. L'assassin poussa un cri de surprise et se dégagea de sous le jeune homme. Aymeric tomba à la renverse. Le froid l'envahit peu à peu. Sa vision s'obscurcit et il se sentit partir loin, loin, très loin. Vers un ailleurs meilleur.
Vers son jumeau.** *
Il était bien. Il faisait chaud et une sensation de bien-être l'enveloppait. Son frère se trouvait à ses côtés, il le sentait. Il bougea pour se retourner et son pied effleura une surface rugueuse. Il n'y prêta pas attention. Depuis qu'il était ici, tout allait bien. Il n'avait qu'à se laisser aller, profiter du repos qui lui était accordé.
** *
Il ne savait pas depuis combien de temps il se trouvait là. D'ailleurs, où était-il exactement ? Impossible de la savoir, il ne voyait rien. Sans doute car il avait les yeux fermés mais il ne désirait pas les ouvrir. Au début tout était parfait mais la place venait à manquer. Il se sentait de plus en plus oppressé, collé contre son frère jumeau. Il étouffait, il avait besoin d'air. Cette envie enfla en lui et il se débattit pour chercher un moyen de sortir. Il dérangea son frère qui dormait mais il n'en avait cure. Il fallait qu'il sorte, à tout prix ! Son pied frappa contre la surface dure qui trembla. Il sentit que la solution à son problème, que sa porte de sortie se trouvait là. Il continua de taper dedans. Il donna des coups avec de plus en plus de force. L'endroit où il cognait perdit de sa résistance, devint plus mou. Il poursuivit ses efforts, bientôt rejoint par son jumeau. Un grand fracas perça le silence dans lequel ils flottaient et ils furent brusquement aspirés vers l'extérieur.
Il heurta une surface dur et prit sa première inspiration. La douleur dans ses poumons lui arracha un gémissement et il s'agrippa les côtes en se recroquevillant sur lui-même. Le froid lui piqua la peau et il se mit à trembler comme une feuille. Il ouvrit prudemment un œil mais la luminosité trop vive le força à le refermer avec un grimace de douleur. Il sentait son jumeau juste à côté de lui. Des sons vagues lui parvinrent : on s'agitait autour de lui. Il essaya de se redresser mais tomba pathétiquement sur le sol dur et glacé. On déposa un tissu épais et chaud sur lui. Les bruits se précisèrent de plus en plus et il crut reconnaître une voix familière qui l'appelait avec douceur :
- Aymeric. Est-ce que tu m'entends ? Aymeric ?
Il tourna la tête en direction de la voix et essaya une nouvelle fois d'ouvrir les yeux. Il serra les dents à cause de la lumière qui le blessait mais tint bon. Tout était flou mais il discerna un visage penché au-dessus de lui. Il ouvrit la bouche mais aucun mot ne franchit ses lèvres. Il se sentait si faible !
- Tout va bien Aymeric, ne force pas. Repose-toi, nous nous occupons de tout.
On le souleva et il sentit qu'on commençait à le séparer de son jumeau. Une terreur sans nom s'empara de lui et il se débattit en hurlant :
- Hydronoé !
- Aymeric ! répondit son frère dans un sanglot.
Crier ce mot lui avait fait mal à la gorge mais il ne s'en soucia pas. Le plus important n'était pas lui mais son jumeau.
- Portez Hydronoé aussi et faites en sorte qu'ils restent le plus près possible. Le traumatisme est encore là, il ne faut pas les brusquer, dit la voix familière.
- Merci, parvint à murmurer Aymeric.
Il s'évanouit, épuisé d'avoir lutté pour venir au monde dans un endroit aussi hostile.
Il reprit ses esprits dans un grand lit, couvert par des draps doux et épais qui formaient un cocon rassurant autour de son corps. Il entendait et voyait nettement. Il se tourna et constata qu'Hydronoé dormait juste à côté. Il soupira de soulagement et une vague de souvenirs le submergea. Toute sa mémoire lui revint d'un bloc et il se redressa vivement. L'assassin ! Il scruta la pièce et reconnut une des chambres de l'aile des invités du palais d'Ondre. Tout allait bien, il n'était plus au royaume des dragons et donc loin du meurtrier à la cape.
Il se leva et chancela un peu sur ses jambes. Il fit quelques pas pour reprendre le contrôle de ses muscles. Tout semblait fonctionner à merveille. Il examina son cœur et au lieu de trouver une croûte brunâtre ou une cicatrice, il ne tâta que de la chair lisse et blanche. Il chassa le souvenir de sa mort de son esprit et avisa des vêtements propres posés sur une chaise. Il s'habilla en savourant la sensation du tissu contre lui. C'était si bon d'être vivant ! Il hésita à laisser Hydronoé seul mais le grondement de son estomac en décida autrement. Il lui écrivit tout de même un mot avant de se glisser hors de la chambre. Il tomba nez à nez avec Roland et Welson qui montaient la garde.
- Bonjour, les salua t-il.
Les deux hommes sourirent avec des mines soulagées et se précipitèrent pour lui donner une accolade.
- Comment tu te sens ? l'interrogea Welson.
- Bien, pour quelqu'un qui est mort.
La mine réjouie des gardes flancha un peu mais ils firent comme si Aymeric n'avait rien dit de grave.
- Tu as faim ? s'enquit Roland.
- Oui, je suis mort de faim !
Une fois de plus, sa blague tomba à l'eau. Il se sentit un peu contrarié. Il avait besoin de rire un bon coup, de se changer les idées et de tourner la page sur sa mort récente. Il frissonna, plus par réflexe que par peur. Il ne craignait pas de recommencer. Il l'avait fait pour rejoindre Hydronoé et si c'était à refaire, il n'hésiterait pas. La douleur de la blessure causée par le poignard n'était rien par rapport à celle provoquée par la disparition de son frère. Voilà ce qui le terrifiait vraiment : que son jumeau meurt de nouveau, qu'on lui arrache une seconde fois cet être essentiel. A côté de ça, la mort n'était rien. Les gardes le guidèrent jusqu'à un petit salon. Aymeric attendit patiemment et, au lieu d'un serviteur, c'est le roi qui vint en portant un gigantesque plateau garni de différents plats : purée, légumes grillés, tranches de viande, fromage et fruits. Le monarque le déposa devant le jeune chevalier et prit place dans un fauteuil.
- Déjà réveillé ? Je pensais que tu dormirais bien un jour de plus, dit le souverain.
- Je n'ai jamais été un grand dormeur, vous le savez bien. Depuis combien de temps suis-je ici ?
Aymeric se servit tout en parlant, affamé. Le roi répondit :
- Si on excepte les jours où ton corps se reformait dans l'œuf, deux jours. Mais si on les inclut, cinq jours.
- Cinq ? s'étonna Aymeric. Mes compagnons doivent s'inquiéter. Sont-ils au courant que je me trouve ici ?
- Oui, rassure-toi. Je leur ai promis que tu rentrerais bientôt et en un seul morceau mais ça ne doit pas les empêcher d'être mort d'inquiétude.
Un sourire malicieux étira les lèvres du régent d'Alembras en prononçant ces derniers mots. Son protégé comprit la blague sous-jacente et répliqua :
- En tous cas nous pouvons vulgairement dire que mon séjour au royaume des dragons était mortel.
Bon public, le roi sourit de plus belle.
- En parlant de cette mission, raconte-moi en détail ce qui s'est passé. Comme ça tu auras quelque chose de moins à rédiger en rentrant au château des gardes.
Aymeric se lança dans un rapport détaillé. Il ne s'interrompit que pour prendre un peu de nourriture. Quand il acheva son explication en narrant son suicide, le plateau était vide. Le roi lui servit un verre d'eau fraîche qu'il ingurgita aussitôt, la gorge sèche à force de parler.
- Le roi Médéril m'a envoyé une lettre, avoua le souverain. Il semblait très inquiet pour toi, au point de vouloir se rendre au château dès que possible.
- Qu'avez-vous répondu ?
- Que je serais ravi qu'il vienne en visite diplomatique et que je l'accueillerais personnellement au château s'il désirait le visiter. Il va sans doute répondre par l'affirmative dans les jours à venir. On dirait qu'il t'apprécie.
- C'est un homme bon. Et un excellent épéiste. Peut-être qu'il se sent coupable de se qui s'est produit sous son toit.
- Sans doute. Je pense qu'il n'a aucune envie que cet incident ternisse nos relations. Prépare-toi à le voir au château des gardes dans les prochains jours, déclara le roi.
- Je le recevrais comme il se doit, lui assura Aymeric.
- Je n'en doute pas mais pour le moment tu dois te ménager. Mourir puis renaître...Cela peut avoir des conséquences. Tu risques de faire des crises d'angoisse, des cauchemars, d'avoir des absences...Il faut que tu te reposes autant que possible. C'est compris ?
- C'est clair comme de l'eau de roche, acquiesça le jeune chevalier.
Ils parlèrent de sujets moins sérieux puis Aymeric ressentit le besoin d'aller se dégourdir les jambes. Il troqua la tenue décontracté qu'on lui avait enfilé pour des vêtements plus habillés sans être trop luxueux. Le roi l'accompagna dans une promenade à travers les rues de la ville, vêtu d'une cape pour camoufler son visage. Le soleil commençait à peine à se coucher et les habitants rentraient peu à peu dans leur foyer. Ils déambulèrent à l'extérieur jusqu'à la tombée de la nuit. Aymeric resta sur ses gardes car il avait l'impression d'être suivi.
- Est-ce que certains de vos gardes nous accompagnent à distance ? demanda t-il.
- Non, pourquoi ?
- J'ai la sensation que quelqu'un nous observe et nous traque, expliqua Aymeric.
- Ce n'est qu'un effet secondaire de ta mort. Tu imagines qu'un danger plane alors qu'il n'y a rien. Tu n'es pas le seul chevalier dragon à avoir expérimenté un tel sentiment. Nous allons rentrer, d'accord ?
Le jeune homme accepta. Bouger lui avait fait du bien mais il se sentait vidé de ses forces. Renaître n'était pas de tout repos, il le comprenait à présent. Il se lava et mangea rapidement, seul cette fois. Il regagna sa chambre. Hydronoé dormait toujours paisiblement, il n'avait pas bougé. Sa respiration calme apaisa Aymeric : son frère allait bien, tout allait bien. Il se glissa à ses côté et sombra dans un sommeil de plomb.
Il ne rêva pas de l'assassin mais de Lysange, assise dans une forêt. Le soleil illuminait sa chevelure blanche et mettait sa peau pâle en valeur. Le jeune chevalier se réveilla quand elle lui sourit avant des'évanouir petit à petit jusqu'à devenir aussi évanescente qu'un fantôme. Elle lui manquait et il pria mentalement Hydronoé de vite reprendre des forces pour qu'ils puissent rentrer et la rejoindre. Mais son jumeau dormait à poings fermés. Pour se changer les idées, Aymeric alla s'entraîner avec les jeunes gardes dans la cour, sur le conseil de Roland. Il finit par affronter Welson en duel et gagna facilement. Il vérifia aussi si les poignards ne le traumatisaient pas. Il en prit un en main, le fit tournoyer entre ses doigts et le lança en l'air avant de le rattraper. Rien à signaler. Cette nouvelle le rassura : il aimait se battre avec des lames courtes, surtout avec celle qu'il avait reçu de son mystérieux bienfaiteur. Il ressentit une fois de plus la sensation d'être observé mais avec les jeunes soldats qui lui jetaient des regard en coin, ce n'était pas très étonnant. Il se réfugia dans le château avec un frisson. C'était étrange qu'il se sente exposé et vulnérable en sortant en plein air. Il était mort dans une chambre, pas dans une cour !
Le lendemain, Hydronoé ouvrit les yeux au moment du petit-déjeuner.
- J'ai faim, dit-il.
Aymeric lui apporta de quoi rassasier une famille de cinq pour trois repas et le dragon d'eau dévora tout sans en laisser une miette. S'il avait de l'appétit, c'est qu'il était en forme ! Aymeric lui annonça depuis combien de temps il dormait et son frère sourit en déclarant :
- C'est la plus longue sieste de mon existence.
- Espérons que tu n'en connaîtras jamais une autre aussi longue, souhaita Aymeric.
Hydronoé arrêta de mastiquer sa bouchée de pomme et hocha pensivement la tête.
- J'ai eu peur, avoua t-il. Pas de cette personne dans notre chambre, pas de son arme, ni de ce qu'elle pouvait me faire. En comprenant que j'allais mourir, j'ai eu peur pour toi. Je me suis demandé comment tu allais réagir et je me suis sentit impuissant. Le pire c'est que j'aurais pu me débarrasser de cet individu mais je n'en ai pas eu la force. J'ai pensé...Je ne sais pas...Je me suis dit naïvement qu'il y avait une chance pour qu'il renonce à se qu'il s'apprêtait à faire.
- Tu n'as pas vu son visage ? Ou une marque distinctive ?
- Non. Rien.
- Ce n'est pas grave. L'essentiel c'est que nous soyons revenus, le réconforta son frère. Repose-toi encore un peu et nous irons rejoindre nos amis.
- J'ai assez dormi. Je me sens prêt à prendre la voie des airs dès ce soir !
Aymeric rit de l'impatience de son jumeau.
- Crois-moi, ton regain d'énergie ne va pas durer longtemps. Va donc faire un tour dehors pendant une heure et la fatigue va revenir à la charge.
- Je sais mais j'ai hâte de rentrer. Je me sens en sécurité dans le château des gardes et mes frères et sœur me manquent.
- A moi aussi. Mais ce n'est qu'une question de temps avant que nous les retrouvions. Ne précipitons pas les choses.
Hydronoé approuva et entreprit de se lever et de s'habiller. Ils sortirent faire une promenade aux abords du palais royal. Une fois de plus, Aymeric eut la désagréable impression d'être épié. Il en fit part à Hydronoé qui s'étonna :
- Vraiment ? Moi je ne sens rien.
Le jeune chevalier pensa qu'il commençait à devenir paranoïaque et s'efforça de faire taire ce sentiment. Aucune présence ne les suivait. Tout ceci n'était que dans sa tête, il devait s'en défaire et retrouver sa sérénité. La chaleur de l'été les fit bientôt transpirer et Hydronoé ne résista pas au plaisir de se rafraîchir en passant devant une petite fontaine, dans un parc. Aymeric scrutait les alentours avec attention et crut apercevoir un bout de tissu sombre entre deux arbres. Il s'apprêtait à vérifier si quelqu'un se cachait par là-bas quand une gerbe d'eau l'atteignit en plein visage. Offusqué, il se tourna vers Hydronoé qui arborait un air innocent. Le jeune homme répliqua immédiatement et ils se lancèrent dans une bataille d'eau, comme dans leur enfance. Ils jouèrent comme des gamins une bonne heure en se poursuivant autour de la fontaine en mouillant l'autre. Ils finirent trempés de la tête aux pieds, hilares.
- Tu es infernal ! s'écria Aymeric.
- Tu ne t'es pas fait prier pour riposter ! répliqua son jumeau.
- Toujours une excuse !
Ils rentrèrent au palais en continuant à se chamailler. Les serviteurs et les gardes pouffèrent en les voyant passer aussi mouillés mais ils n'y firent pas attention, trop occupés à s'envoyer des piques.
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Chevalier dragon, Tome 2 : Aux confins du monde
FantastikAymeric est à présent un chevalier dragon. Lui et ses compagnons doivent endosser leurs responsabilités et effectuer leur première mission : une visite diplomatique au royaume des dragons. Mais la mission prend une tournure inattendue et une suite d...