Epilogue

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4 ans plus tard

« Je stress tellement je crois que je vais exploser, soufflais-je, sérieusement vous vous sentez comme ça à chaque fois que vous faites un concert ?

- Avec le temps on s'y habitue, mais le stress est toujours là, me répondit Jungkook en riant.

- Alors Yunh-So comment tu te sens ? T'es prête à monter sur scène pour épater tous les fans, me demanda Jimin. Je suis sûre que tout le monde va t'acclamer, t'en fais pas. »

Lentement, je m'approchai du fin mur qui me séparait de ce nombre énorme de fans. Nous étions à Paris, au stade de France, pour la tournée de BTS, et je m'apprêtais à danser avec mon cousin sur sa mixtape. Nous avions travaillé dur sur cette chorégraphie, et elle était exclusivement pour la France. Savoir que ma mère et mon frère étaient quelque part dans la salle me stressait encore plus. J'avais quitté la France deux ans plus tôt pour travailler chez BigHit, après avoir eu mon bac et surtout, avoir achevé le travail de mon père.

Jungkook attrapa ma main et me tira sur les plaques montantes. Il me prit dans ses bras et je sentis que son cœur battait au moins aussi vite que le mien.

« Ne regarde pas la salle, imagine-toi qu'on est que tous les deux dans la salle d'entraînement, et tout ira bien, me glissa-t-il à l'oreille avant qu'on nous surélève. »

Je ne vis pas les milliers de personnes se lever à notre arrivée sur scène, je n'entendis pas leurs acclamations, je n'entendais que la musique, ne voyait que mon cousin chanter tandis que je dansais à côté de lui. Avant la fin de la musique, Jungkook posa son micro et nous dansâmes ensemble, comme mon père l'avait rêvé. La voix de ce dernier résonna alors dans ma tête : « Es-tu heureuse ? » me demandait-elle. Alors que sur scène, des feux d'artifices furent projetés, le seul mot que j'avais en tête était « oui ». C'était la réponse à toutes les questions que je pouvais encore me poser. La danse se finit, mais avant d'entendre les clameurs je levai la tête vers le ciel pour dire :

« Merci, Papa, de m'avoir guidé jusqu'ici. Mais tu peux te reposer maintenant, je suis heureuse. »

Alors que le poids des applaudissements s'abattit sur moi, une chaine me quitta. J'avais réussi à faire mon deuil.

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