Servamp : Monika Faustus

Chapitre 72 : La traque.

-Donc Isia est une traqueuse du C3 qui nous poursuit en ce moment même et c'était ta garde du corps ? Récapitula Tsubaki tandis que le duo réfléchissait à un moyen de se sortir de là.

-En gros, oui. Et elle nous poursuit en remontant notre piste grâce à ses capacités de sorcière. Et... Je sais pas comment elle fait mais elle nous rattrape.

-Dans un métro lancé à 80km/h ? Les sorciers sont si rapide ?

-J'en sais rien, je n'ai jamais vu Isia en action. Je me souviens qu'elle avait dit qu'elle pouvait suivre une moto donc elle doit avoir les moyens de suivre un métro.

-Ok, prépare toi on descend à la prochaine station. Fit Tsubaki en approchant des portes.

-Qu'est-ce que tu vas faire ? Demanda Monika en le suivant.

-On se débarrasser de la traqueuse.

-Quoi ? Non hors de question ! Isia est mon amie et elle fait son travail rien de plus. Tu aurai fait pareil si ça avait été un de tes secondes classes. S'exclama Monika.

-Tu as une meilleure idée ? Grogna le Servamp agacé.

-Fuir, ou alors laisse moi lui parler. J'arriverai à la convaincre de nous laisser faire.

-Et si tu n'y arrives pas ?

-J'y arriverai !

Devant le duo, les portes du métro s'ouvrirent, ils quittèrent le véhicule et remontèrent à la surface.

-Eh mais, on est tout près de la gare ! Remarqua Monika. Le métro allait si loin ?

-Viens, on va prendre le train. Avec de la chance, on atteindra la cachette dont je t'ai parlé avant que ta copine n'arrive. Fit le Servamp sous sa forme de renard, il n'était que 5h de l'après midi et le Soleil était toujours haut dans le ciel.

Monika fit de gros effort pour courir jusqu'à la gare, son corps avait toujours besoin de repos et il le lui faisait douloureusement rappeler. Une fois dans la gare, la jeune fille fut forcée de se faufiler sans être vue jusqu'au quai, n'ayant plus un seul yen en poche.

-Ok, on monte dans quel train ?

-Celui en partance pour Nagoya.

Avisant le bon train, Monika parvint à s'y engouffrer sans se faire contrôler par un contrôleur et se fit discrète une fois dans le wagon. Tsubaki reprit sa forme humaine et s'assit sur la banquette.

-Maintenant on attend. Où en est la traqueuse ?

-Elle est dans la gare... Je ne sais pas si elle sait dans quel train nous sommes mais elle fait tout pour que je puisse sentir sa présence.

-Pourquoi faire ça ? C'est idiot, je risque de la sentir arriver moi aussi.

-C'est parce que je lui ai demandé de la faire. Elle m'a dit que si elle devait courser une voiture dans laquelle j'aurai été prise en otage, elle aurait du mal à masquer sa présence et à foncer, donc je lui ai dit de ne pas le faire car en plus je saurai qu'elle est derrière moi et ça me rassurerai.

-Ah, je vois. Elle a l'air de beaucoup tenir à toi...

-Oui et c'est pour ça que je suis persuadée qu'elle cessera de nous pourchasser si je lui demande. Affirma Monika.

Pensif, Tsubaki resta muet quelques secondes, pendant ce temps, le train démarra.

-Dis moi... Comment tu fais ? Tu te retrouves coincée avec le vampire qui veut te tuer, pourchassé par le C3 et menacée de mort mais tu ne penses pas à toi mais au bien des autres.

Monika soupira. Tsubaki n'avait vraiment rien comprit...

-Tsubaki... Je suis terrifiée, j'ai peur de mourir ou que d'ici une vingtaine d'heure je me réveille avec des yeux rouges et des crocs. Je suis épuisée aussi bien musculairement que mentalement. Mon frère me manque plus que tout au monde mais il veut me renvoyer en Allemagne et mes précieux amis sont tous enfermés au C3. J'ai envie d'abandonner plus que tout mais je ne peux pas... Pour le moment, je suis la seule à pouvoir faire sortir mes amis des griffes du C3 alors je ne vais pas les abandonner ! Pas après qu'ils m'aient sauvée autant de fois !

Monika sentait ses larmes dévaler sur ses joues mais elle était trop épuisée pour les retenir, devant elle Tsubaki était ébranlé par les paroles de la jeune fille en face de lui. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle craque d'un seul coup. Tsubaki avait tendance à oublier que la jeune fille n'avait que quatorze ans... Au fond, Monika était un peu comme lui, elle avait peur de perdre ceux qu'elle aime, elle avait été trahie et blessée mais elle n'abandonnerai jamais personne.

La jeune fille sanglota pendant une dizaine de minute avant de se calmer, elle mangea une barre énergétique avant de proposer la dernière au Servamp en silence. Surprit, le Servamp la prit tout de même car lui aussi était affamé. Leur voyage en train dura en paix pendant encore un quart d'heure avant que Monika ne se lève d'un bond.

-Isia est là ! Elle remonte les compartiments ! S'exclama l'allemande.

Aussitôt, Tsubaki lui saisit le poignet et la tira hors de leur compartiment, l'entraînant vers l'avant du train. Monika le suivi, le stress montait, elle n'était pas sûre d'arriver à faire changer Isia d'avis...

-On est presque arrivé là où on doit sauter, d'ici dix minutes on y sera. Informa le Servamp. Il faut qu'on monte sur le toit du train maintenant.

Ouvrant la porte séparant les wagons, Tsubaki se retrouva en plein soleil et fut forcé de reprendre sa forme animale en poussant un juron. Réactive, Monika attrapa le renard et le déposa sur son épaule.

-Va falloir que tu t'accroches, je peux pas te tenir et grimper sur le toit d'un train en marche. Fit Monika en commençant son escalade.

Tsubaki, qui avait du mal à tenir en équilibre sur l'épaule de la jeune fille, grimpa sur le haut de sa tête qui offrait plus de surface et un meilleur équilibre à Monika.

Même épuisée, Monika parvint à monter sur le toit du train. A plat ventre, le vent lui fouettait le visage et la glaçait jusqu'au os. De plus, elle sentait les griffes de Tsubaki se planter dans ses habits pour qu'il garde prise. Monika savait qu'elle aurai du mal à se déplacer debout, un rapide calcul de physique suffit à la dissuader de se tenir debout pour se déplacer car il y avait de forte chance qu'elle tombe alors elle rampa sur le toit du train en priant pour qu'elle n'ait pas à affronter Isia.

-Tsubaki ! Rends moi Monika ! Cria quelqu'un près du duo.

Quelques secondes plus tard, Isia Ikeda grimpait sur le toit du train. La brune était couverte de sueur mais elle semblait déterminée, elle avait dans les mains un long bâton noir qui dégageait la même aura que l'arme de Monika. Une arme de sorcier.

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Je sais, on est mercredi et pas samedi mais je pars pendant 5 jours pour des raisons familiales et je ne pourrais pas poster Samedi par conséquent. Vous avez donc le chapitre de cette semaine en avance ;-)

On se retrouve Samedi prochain ! 

MlleForest.