Chapitre 4 : Le donneur schizophrène

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Samedi 20 décembre 2015

Villepinte, Seine-Saint-Denis (93), 14 h 10

Le Samedi c'est le seul jour où je peux me reposer, le samedi c'est le seul jour où je peux voir mes neveux, mon beau-frère et mes amis et surtout c'est le seul jour où je peux me concentrer un peut sur moi-même, enfin en général mais pas aujourd'hui. La journée avait commencer comme à chaque week-end, je me suis faite réveiller par Kacim et Wassim pour leurs préparer le petit déjeuner, plus précisément des crêpes par ce que le samedi c'est aussi le jour des crêpes, on as attendu que Julien rentre puis on est sortie faire un tour au parc et rendre visite à notre voisine Madame Girard, c'est une veille dame aveugle d'origine portugaise qui vis seul avec son fils Tony, fils qui trompe dans tout les délires illégaux du quartier en passant par le trafic de drogue jusqu'au vol à main armée et à cause de ça la plupart du temps il n'est jamais là pour s'occuper de sa mère alors moi, Julien, Chacha et Khaled on prend soin d'elle, on s'assure qu'elle mange bien, qu'elle prend ses médicament et on lui tient compagnie autant qu'on peut. Évidemment, on n'est pas les seuls à prendre de ses nouvelles, mais on est les seuls à qui Tony a donné le feu vert pour rentrer chez elle et en qui il a suffisamment confiance pour nous laisser de l'argent pour ses dépenses.

Seulement aujourd'hui en rentrant du parc avec elle, les jumeaux et Chacha j'ai reçu un appel de Youssouf qui me demandais si je pouvais repasser les voir au grec, au même endroit que la dernière fois parce qu'ils voulaient rencontrer Fayçal et être sûr que ce n'était pas un plan foireux, j'ai bien compris au ton de sa voix qu'ils avaient quelques doutes , ce que je comprends quand on veut préserver sa vie privée mais ça en devenais limite vexant. Du coup, j'ai pris sur moi et j'ai appelé Fayçal pour lui expliquer la situation, j'ai de la chance que ça soit un homme compréhensif et généreux parce que si ça avait quelqu'un d'autre il n'aurais même pas pris le temps d'écouter la proposition et puis surtout, c'est une connaissance de mon ancien quartier et donc voilà , il as dit oui.

_ Bon j'y vais, Fayçal m'attend à côté de la station de bus, dis-je en prenant mon sac, je t'ai laissé de l'argent sur la table de la cuisine pour acheter des pizza donc s'il te plaît utilise le pour de vrai cette fois.

_ Ouais ouais, et toi fais attention et si tu veux que je vienne te chercher après appel moi et je viendrais.

_ D'accord, dit à Julien que j'ai eu une urgence au travail ou n'importe quoi, trouve une excuse.

_ Rym je gère, souffla-t-elle en me poussant littéralement pour que je sorte, fait balak à toi et ne t'inquiètes pas pour les jumeaux, j'ai l'habitude non ?

_ Je suis la pire des marraines Wallah.

_ Ça je confirme et la pire des amies aussi mais ça c'est un autre sujet.

Je souris en sortant de chez moi face aux moqueries de la brune parce que je sais qu'elle ne pense pas vraiment ce qu'elle dit même si ces derniers temps et surtout depuis que j'ai commencé à travailler dans cet hôpital je passe moins de temps avec ma famille. C'est toujours compliqué de joindre les deux bouts, mais on essai et on fait de notre mieux, heureusement pour Julien et moi, on peut compter sur elle et Khaled parce que sinon on serait dans une belle galère. Comme d'habitude, je salue furtivement les mecs en bas de chez moi et me dirige vers la station de bus ou m'attends Fayçal, le jour où je vais passer et où ils ne seront pas là, je me ferais vraiment du soucis pour eux, généralement,c'est le signe que les flics ont fait une descente ou qu'ils ont eu un problème plus grave pour se déplacer d'ici.

_ Salut Rym , me dit mon collègue quand je monte dans sa voiture .

_ Ca va frérot ? Je t'ai pas trop fait attendre ?

Blanka - Ademo ( Suspendue )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant