Chapitre 7 : Elise

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Mardi 23 décembre 2015

Villepinte, Seine-Saint-Denis (93), 11 h 24

_ Donc si je comprends bien, tu l'as insulté de "fils de pute" et de "gros connard" ?

_ Ouais, enfin entre autres choses, mais ouais..

En sortant de l'hôpital mon premier réflexe ça as était d'appeler Julia, je voulais lui dire de faire attention aux enfants et de reprendre mes dossiers en attendant que je trouve une solution, sauf qu'évidemment, elle n'a pas répondu alors je me suis contenté de lui laisser un message en espérant qu'elle allait  me rappeler au plus vite. Après ça, j'ai pris les transports jusqu'à chez moi, avec mon putain de carton dans les bras et les jugements des autres qui n'arrêtaient pas de me dévisager, mais ça c'est vraiment le cadet de mes soucis là tout de suite . J'ai rejoint Chacha à l'épicerie, sachant que Julien est à la maison et qu'il n'as aucune idée de tout le bordel que j'ai foutue en moins d'une semaine.

_ Et donc ? Tu comptes faire quoi maintenant ?

_ J'ai appelé monsieur Moulié, il m'a donné rendez-vous pour demain matin. On verra ce qu'il va me dire.

_ Et tu vas faire quoi s'il te dit que c'est mort ?

_ Je sais pas Cha ... On verra le moment venus ... Pour l'instant, je me demande juste comment je vais annoncer tout ça à Julien.

_ T'as qu'as rien lui dire, me répondit-elle avant d'encaisser un groupe de jeunes avec leurs canettes de soda, d'abord, tu vois ton ancien prof et après tu lui dis si y'a haja.

_ Meskine Fayçal il était prêt à aller me défendre et tout, ce gars c'est un trop un vrai je te jure.

_ J'avoue c'est un bon, il aurait pu faire belhani il savait rien. Mais tu sais ce que je trouve bizarre moi, c'est l'histoire avec ce Cédric là, tu crois qu'il a fait exprès de dire que c'est Youssouf ?

_ Bien sûr qu'il l'a fait exprès , ça se trouve, il s'est fait mêler en boîte où un truc du genre vu que c'est un putain d'alcoolique et comme il avait la haine que je le remette à sa place la dernière fois et que je défende Youssouf, il a trouvé ça comme excuse, ce gros bâtard.

J'espère pour lui qu'il doit être en train de souffrir bien comme il faut et que la bouffe qu'ils lui ont donnés est dégueulasse, ce gars est aussi raciste que le connard qui me servait de directeur c'est limite si je suis pas soulagée de ne plus bosser avec lui, ça se trouve si les mecs avaient été les frérots Delavega par exemple il m'aurait félicité carrément d'avoir pris cette initiative mais évidemment ce n'est pas le cas avec Nabil et Tarik parce qu'en France y'a encore des gens qui n'accepte pas la différence, qui pensent qu'ils sont plus légitime que nous de vivre ici juste parce que leurs grands-parents sont nées ici alors que ce sont les nôtres qui l'ont construite. On est français que quand ça les arrangé, que quand on est un joueur de foot, artistes  ou  scientifique, là  on est français, mais mise à part ça, ils aiment bien insister sur nos origines, en entretien d'embauche par exemple, ou encore pendant les contrôles de police, à croire qu'être reubeu ou renois, c'est une malédiction alors qu'on est fière de nos origines, on les aime quoi qu'ils disent et quoi qu'ils fassent. Mais bon, je m'égare là, pour l'instant le plus important, c'est que je trouve une solution à mon problème et vite, très vite.

_ Bon, je vais monter à la maison, lui dis-je en refermant mon bombers, je vais aller prendre une bonne douche, mettre un peut d'ordre dans l'appart pour aller chercher les jumeaux à l'école après.

Blanka - Ademo ( Suspendue )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant