Lundi 24 Mars 2016Les Tarterêts, Corbeil-Essonnes (91), 00 h 27
_ Tu vas continuer à faire la gueule combien de temps encore ?
_ Pas tant que tu ne m'auras pas dit ce qui s'est passer.
Ça fait dix minutes que cette discussion tourne en rond, on est tous les deux braquer sur nos positions et ce n'est sûrement pas moi qui vais céder, surtout que ça m'arrange de ne pas discuter avec lui. Je n'arrive toujours pas à comprendre sa réaction, je savais qu'il pouvait être autant impulsif voir violent, mais là c'etais totalement injustifiée, et en plus de ça, il m'a littéralement forcé la main pour qu'on quitte la soirée alors que ça se passait bien pour moi. C'est la deuxième fois en deux jours où on se prend la tête comme ça, à croire qu'on est aussi proche que ça.
_ Si tu t'attends à ce que je te demande des excuses oublie, c'est mort.
_ C'est vrai que tu as juste faillis me défoncer la main et que tu as bousillé ma soirée mais à part ça t'as pas à t'excuser.
_ Zebi, souffla-t-il en se garant dans le parking du quartier, ce mec ça aurait pu être n'importe quel gars.
_ Et alors ? Tu crois que je ne sais pas me défendre ? Ou encore mieux, que j'ai des comptes à te rendre ?
_ T'as pas bien capter je crois, dit-il en se tournant vers moi doucement, tu fais partie de la famille et je sais pas comment ça se passe chez toi mais chez nous c'est tout pour les nôtres. Donc bien sûr que tu as des comptes à me rendre, et bien sûr qu'on sera sur ton dos maintenant que tu le veuilles ou non.
_ Je ne t'ai jamais demander de faire ça. Je n'ai jamais eu besoin qu'on prenne soin de moi, et c'est pas aujourd'hui que ça va commencer, lui répondis-je le plus calmement possible, j'ai était patiente avec toi Tarik mais ne refais plus jamais ça, vraiment.
_ T'sais quoi, t'as raison. La prochaine fois, je te laisse te faire agresser, c'est mieux.
Une putain de conversation de sourd, voilà ce que s'est. À bout de nerfs, on descend tous les deux de sa voiture, chacun de nous prend un chemin différent, lui vers son block et moi vers le mien. J'arrive pas à croire qu'il m'est gâché la soirée encore une fois, mais après, tout ce n'est pas une si mauvaise chose que je sois rentrer plus tôt vu que je suis censée être au travail dans moins de huit heures et que je vais sûrement galérer à trouver le sommeil. Je souffle de soulagement en entrant enfin chez moi, premier réflexe, c'est d'enlever ces putains de talons, donc oui, c'est bien beau, mais c'est une vraie torture, surtout quand ça fait longtemps que t'en as pas mis. Je prends mon téléphone pour rassurer Nabil qui m'a harceler de messages, il est aussi perdu que moi pour le coup sur la réaction de son frère, son frère qui d'ailleurs me fait chier parce que se prendre la tête comme ça pour rien j'aime pas, surtout après avoir passer une super journée avec lui. Avec du recul je comprend un peut sa réaction, il a juste eu peur pour moi parce qu'on sait jamais sûr qui j'aurais pu tomber mais il a vraiment abuser sur la fin.
Je me débarbouille la gueule, et le corps parce que je pus le shit et la sueur mine de rien, je réchauffe aussi ce qui reste du déjeuner et des crêpes, les faims de fin de soirée ce sont les pires, t'as l'impression qu'il y'a des travaux dans ton bide. Pendant que je mange, je regarde quelques vidéos sur Youtube, mais je n'arrive pas à arrêter de penser à Tarik m, et à Djamel aussi, j'aurais jamais crus le revoir d'aussi tôt, ça fait des mois qu'il ne m'a pas donné de nouvelles, mais il avait l'air plutôt en forme, de ce que j'ai pu voir en tout cas. J'espère qu'il va m'appeler, j'ai beaucoup d'affection pour lui, c'est comme un petit frère pour moi et j'espère vraiment qu'il a réussi à faire la paix avec lui même. Et pour ce qui concerne Tarik, je ressens une certaine culpabilité, ce qui est très bizarre parce que ce qui s'est passer est entièrement de sa faute, il a juste était maladroit dans ses actions, c'est tout.