i'm to say

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𝗃𝗎𝗂𝗇 𝟣𝟫𝟫𝟢

Lorsque que le propriétaire du seven-eleven arriva à six heures moins le quart pour ouvrir son magasin, il eut la surprise de voir deux adolescents endormis, allongés tête contre tête, entourés des fils d'un Walkman étendu dans l'herbe.

Il décida de ne pas les réveiller mais durant l'heure qui passa, il ne cessa de jeter des coups à travers la fenêtre de la vitrine.

Enfin, vers huit heures, les deux adolescents aux yeux cernés de violet, entrèrent dans le magasin.

L'homme eut quelques secondes pour décider de ce qu'il allait faire de deux adolescents probablement pas majeurs, venant de mettre des bouteilles de bière à la poubelle.

- Bonjour les enfants ! dit-il alors, plaquant un sourire figé sur ses lèvres.

- Bonjour, grogna Mike.

Il n'avait apparemment pas trop aimé d'être traité "d'enfant".

Max ne répondit rien, se contentant de se dépêcher de prendre tout ce dont ils avaient besoin.

- Oui, nous allons vers D- entendit-elle Mike commencer.

- Nous allons vers Washington, le coupa Max, en lui lançant un regard noir et un coup de pied par la même occasion.

Le jeune homme fit une grimace, mais il avait reçu le message: ne pas divulguer d'informations sur leur voyage.

- Nous allons visiter une université, expliqua-t-elle, le plus vite possible.

Le vendeur hocha la tête, l'air seulement à moitié convaincu.

La rousse espérait juste qu'il ne leur demanderait pas quel était leur nom car elle n'était pas sûre que Mike aurait la présence d'esprit d'en donner un faux.

Mais bien heureusement l'homme ne le fit pas.

- Vous allez acheter tout ça ? demanda-t-il soudain à Max avec une sorte de reniflement.

- Oui, répondit Mike en lorgnant les sachet en plastique des sucreries et des gâteaux apéros.

Le vendeur soupira devant le tas d'articles divers à passer, mais fut soulagé de ne pas y trouver des cigarettes ou de la bière.

Il passa lentement tous les articles des adolescents, essayant de trouver une quelconque façon de les coincer car il était sûr que les deux amis ne lui avaient pas tout dit.

- Comment vous appelez-vous ? leur demanda-t-il soudain d'un ton bourru, qu'il voulait rassurant.

Mike ouvrit la bouche mais la referma aussitôt ne sachant que dire en voyant le regard d'avertissement de Max.

- Vous croyez vraiment que l'on va révéler notre nom à un employé de magasin louche ? lâcha la rousse, crachant presque.

L'homme fut surpris par l'agressivité de la jeune fille, peut-être que s'il avait avait réfléchi au lieu de soigner son orgueil blessé, il aurait pu comprendre ce qui se tramait.

- Tu crois que je vais me laisser impressionner par une gamine comme toi ? répliqua-t-il, je pourrais appeler la police, j'ai vu les bouteilles de bières dans la poubelle.

Max soupira, mais elle ne répondit pas à la provocation qu'elle trouva extrêmement stupide.

A la place, elle fourra les courses dans les bras de Mike, déposa deux billets sur la caisse et ils partirent en vitesse.

Tout ce que le propriétaire eu le temps de voir avant qu'ils rejoignirent la grand route, fut le majeur de l'adolescente, bien droit sur la main dépassant de la vitre côté conducteur.

take on meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant