take on me

today's another day to find you

𝗃𝗎𝗂𝗇 𝟣𝟫𝟫𝟢

- Mike, pourquoi tu es couleur tomate trop mûre ? demanda Max à son ami qui revenait de sa dispute avec Will.

Mike fronça les sourcils, rougit de plus belle puis son visage se teinta d'un voile de colère.

- Apparemment Will aurait préféré qu'on reste à Hawkins, déclara-t-il.

Ce ne fut pas Max qui répondit, mais l'autre rousse qui venait de crachait un nuage de fumée opaque.

- Ne lui en veux pas, il a vécu des trucs très durs ces derniers temps et votre retour a l'improviste ne doit rien arranger.

Mike grimaça mais ne dit rien. Rien sur la réponse de Bev, rien sur la cigarette que Maxine tenait entre ses doigts et qui se consumait lentement sans qu'elle n'y prêta attention.

- On fait... une sorte de réunion ce soir, continua Beverly, ça se passe ici, si vous voulez... vous pouvez venir.

- Tu crois vraiment que c'est une bonne idée ? demanda Max qui fixait l'eau claire de la rivière.

- La tension sera déjà à son comble, alors je vois pas en quoi votre présence changerait quelque chose.

- Pourquoi ça ?

Beverly réfléchir quelques instants avant de répondre. Apparemment, la question était assez sérieuse.

- Normalement on est un groupe de sept sans compter Will, mais depuis quelques temps, pour faire court, les relations au sein du groupe ne sont pas très... saines.

Les deux hochèrent la tête.

Il comprenait, même un peu trop bien.

- Il y en avait pas deux autres avec vous normalement ? questionna Beverly, Jane m'avait parlé de trois garçons.

- Ouais Dustin et Lucas, répondit Mike d'une voix plutôt froide.

Le ton peu amical du garçons fit comprendre à Bev qu'il ne fallait mieux pas en parler.

Mais Max expliqua quand même plus ou moins à l'autre rousse:

- Comme vous, depuis quelques temps, notre groupe se désagrège un peu...

Lorsqu'elle parlait, Max ne semblait même pas regretter l'époque ou ils étaient encore tous soudés.

✩✩

Stanley se tenait seul devant son miroir.

Il était simplement vêtu d'un caleçon vert d'eau.

Il se regardait dans le grand miroir accroché à la porte de son armoire.

Il détaillait ses côtés saillantes, ses clavicules cadavériques, ses jambes blanches fines comme des brindilles.

Et il se détestait.

Il se haïssait. D'être cette personne.

D'avoir ce corps.

Cette putain de maigreur.

Ces yeux cernés.

Ce visage triangulaire, cette mâchoire trop anguleuse.

Il ne voyait clairement pas la beauté que certains avaient pu lui trouver.