sweet love of mine

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𝗈𝖼𝗍𝗈𝖻𝗋𝖾 𝟣𝟫𝟪𝟪

Les losers sans Beverly mais accompagnés de Will, étaient éparpillés aux quatre coins du club souterrain, tous sauf Richard portaient un bonnet de douche en plastique orné de motifs fleuris grotesques.

Stan ne cessait de fixer Bill.

Il ne pouvait absolument pas s'en empêcher.

Mais seul la grande gueule s'en rendait compte.

Ils ne s'étaient pas retrouvés au grand complet depuis le jour où Will avait intégré leur "club".

C'était un peu la faute du binoclard et du juif.

Richie avait tout simplement l'impression que le nouveau avait pris sa place dans le cœur d'Eddie, et Stan pensait qu'il en était de même dans celui de Bill.

Alors les deux amis qui s'était retrouvés séparés des autres losers à la rentrée, s'étaient peu à peu éloignés du reste du groupe.

La petite bande ne ressentait pas vraiment cette cruelle absence, ou pas encore en tout cas, seul les deux solitaires s'en voyaient impactés.

Mais ça, personne ne le savait.

Ou peut-être était-ce qu'ils refusaient de l'admettre.

- Ça va dans votre classe les gars ? demanda Will, dans un effort pour meubler la conversation.

Richie hocha la tête, sa cigarette se balançant en même temps que son visage.

Will ne demanda pas ce qu'il en était de Bill et Ben, qui étaient dans la même classe, car ils le savaient, sans avoir besoin de leur demander.

Eux étaient restés assez proche d'Eddie, même en présence du petit Byers.

Bill s'éclaircit la gorge, se préparant à parler, cherchant ses mots pour essayer de réduire son bégaiement.

- J'av-vais p-pensé à f-faire q-quelqu-que ch-chose p-pour H-h-allo-oween...

Ce fut Eddie qui termina, ayant pitié de la difficulté de son ami à parler sans bégayer.

- Pour qu'on se retrouve tous ensemble.

- Qu'est-ce que vous en dites ? dit Eddie, avec une once d'espoir dans la voix.

- Non.

C'était Stan qui avait proféré ce non clair.

A l'instar de son meilleur ami qui malgré le fait qu'il cacha son malaise derrière ses blagues, trouvait toujours le moyen d'exprimer son opinions, Stan n'avait plus peur de dire tout haut ce qu'il pensait.

- Et toi, Richie ? se risqua à demander Eddie.

- Non, Eddie, je suis d'accord avec Stan the man.

Le petit hypocondriaque ne put s'empêcher de remarquer que Richie n'avait pas utilisé un de ses innombrables surnoms stupides.

Il se sentit blessé, sans raison apparente, par cet oubli.

✩✩

Stanley et Richie marchaient côte côte, le premier avec ses main fourrés dans ses poches, le second avec une énième cigarette serrés entre ses lèvres.

take on meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant