take on me

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𝗃𝗎𝗂𝗅𝗅𝖾𝗍 𝟣𝟫𝟫𝟢

- Je veux pas être comme lui, tu comprends. Je veux pas être comme Billy.

- Honnêtement Max, soupira Beverly. Non je ne comprends pas.

- J'avais envie qu'il souffre. Je voulais détruire son visage, le voir saigner sous mes mains... (elle se recroquevilla sur elle même, ses mains entourant ses genoux). Depuis que je le connais, j'ai l'impression d'être comme lui, j'avais peur d'être pareille. Billy était dangereux, il faisait peur à la plupart des gens. Je veux pas être comme ça.

- Tu n'es pas comme lui, Max. Tu avais une raison d'en vouloir à Henry. Crois-moi, si tu l'avais laissé prendre le dessus ça aurait été bien pire.

- Il... il, il allait me touchait, murmura Max, les joues marbrées de rouge. Il m'aurait touchée, il...

Bev ne sût que dire. Une vague de dégoût l'envahit, contre Henry, contre son père, contre les hommes. Elle comprenait Max, cette peur elle l'avait ressenti. Ne trouvant pas les mots, elle l'entoure simplement de ses bras, posant sa tête sur ses genoux.

- L'important c'est que tu te sois défendu, c'est que tu ai défendu tes amis, chuchota Beverly de à son oreille.

Max releva la tête, ses traits déformés par la tristesse et les larmes. Bev ne l'avait jamais vu comme ça auparavant. Mais elle la trouva quand même belle, malgré son œil au beurre noir, malgré sa lèvre fendu à plusieurs endroits et sa mâchoire bleutée.

Une nouvelle fois elle voulu l'embrasser, submergée par toute la tendresse qu'elle éprouvait pour cette rousse bronzée.

Alors elle posa ses lèvres sur celle de son ami, comme un caresse.

Une caresse à laquelle Max répondît, doucement.

Les lèvres de Max avait un goût de sang. Celle de Beverly, un goût de fraise.

Max n'avait jamais réalisé qu'elle avait besoin de quelqu'un, de se sentir proche d'une personne. Lucas, l'avait aimé, elle l'avait aimé. Mais ce n'était pas assez. Elle voulait autre chose. Elle voulait être comprise.

Elle voulait Beverly. Elle voulait quelqu'un comme elle.

Elle voulait des baisers au goût de fraise, des ballades main dans la main sous les étoiles.

Elle voulait une amie comme Beverly.

- Bev...

Cette dernière s'écarta, sentant que quelque chose n'allait pas.

- Je peux pas, non, je peux pas. J'ai besoin d'air.

Beverly se mordit la lèvre, en enjambant le rebord de la fenêtre.

Avait-elle, sans s'en rendre compte, fait quelque chose de mal ?

Elle détestait ce doute, cette façon que Max avait de la troubler autant, par chaque petite action.

C'était une torture.

Elle voulait gommer ces doutes en glissant ses mains dans les longs cheveux brillants de Max.

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