Chapitre 10

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Le vendredi soir, après les cours, Haizaki passa voir Hiroto à l'hôpital.

– Bon c'est demain ton opération. Fit-il au bout d'un moment.

– Ouais, c'est ça.

– T'as pas peur ?

– Un peu. Avoua Hiroto. Mais normalement tout devrai bien se passer ; le doc' m'a expliqué comment ça allait se passer étant donné que le donneur est vivant et volontaire.

– Tu sais qui c'est ?

– Non, apparemment il veut rester anonyme.

– Et ça te dérange pas de pas savoir qui c'est ? Demanda Haizaki, tout en se disant qu'il jouait peut-être avec le feu.

– Pas vraiment. Déjà, je comprend que cette personne ait pas envie que tout le monde sache qu'il a donné son rein. Et en plus, ça pourrait être n'importe qui, je doute que ça m'avance à quelque chose de le savoir.

– Je vois... Oui, ça ne t'avancerais pas à grand-chose.

– Pourquoi tu m'as demandé ça ?

– Pour savoir comment tu le sens, après tout c'est toi qui te fait opérer, pas moi. Fit Haizaki.

Hiroto ne répondit pas et se contenta de hocher la tête.

Haizaki resta un bon moment avec son copain avant de se lever.

– Bon, il va falloir que j'y ailles. On part tôt demain matin et ça serait con que je loupe le départ parce que je me suis pas réveillé à temps.

– T'as raison, ça serait dommage. Répondit Hiroto.

Il essayait de parler de manière détachée mais Haizaki voyait bien que quelque chose n'allait pas.

– Qu'est ce qui ne va pas mon amour ? Demanda donc doucement le numéro 11.

– Je... je crois que je stresse un peu pour demain. Avoua Hiroto.

– C'est normal Hiroto, t'en fais pas tout va bien se passer, le doc' sait ce qu'il fait.

– Même... ce n'est pas la première fois que je me fais opérer de ça et pourtant...

– Arrête de te tracasser pour ça, va. Je t'appellerai demain midi si tu veux.

– Non, concentre-toi sur ton entraînement.

– À midi je jouerai pas et je pourrais t'appeler.

Hiroto ne répondit pas. Au fond de lui, il avait plutôt envie mais il ne voulait pas que Haizaki loupe son entraînement à cause de lui.

– Tu es sûr que ça ne te dérange pas ? Demanda-t-il donc.

– Hiroto, je t'ai déjà dit que non. Et quand bien même ça me ferai louper 15 minutes d'entraînement, c'est pas grave. Si ça peut te permettre d'être plus serein avant de partir en opération alors je le ferait sans hésiter.

Le malade ne répondit pas mais il était rassuré par les paroles de Haizaki.

– Alors ? Tu voudras que je t'appelle ?

– Oui, s'il te plaît. Souffla Hiroto.

Le démon du terrain sourit et se pencha pour embrasser l'autre garçon.

– Dans ce cas j'y vais et je te dit à demain.

– À demain.

Haizaki sourit et se dirigea vers la porte.

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