Chapitre 15

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|| Chapitre 15 ||

Let me Die - lil happy lil sad 

( il y a un bug, je n'arrive pas à ajouter la musique )

Quelques jours plus tôt...

Cachée au détour d'une rue du royaume de la terre, une personne vêtue de couleurs sombres attendait. Elle attendait le bon moment pour passer entre les gardes qui patrouillaient durant cette heure tardive de la nuit. Cela faisait déjà deux bonnes heures que, tapi dans l'ombre, l'intrus patientait tranquillement. L'astre d'argent brillait dans ce ciel dégagé, berçant le royaume endormi de sa douce lueur. Une légère brise parcourait les moindres recoins des ruelles, ce qui avait aussi pour effet de rafraichir davantage la nuit déjà bien avancée. Bien que l'envie d'agir grandissait au fur et à mesure, l'intrus se forçait à attendre l'ouverture, ou plutôt l'inattention d'un garde dont l'esprit est brouillé par la fatigue, qui lui permettrait de commettre son vol. Mais d'un autre côté, plus le temps défilait et plus il augmentait ses chances de se faire repérer.

Un bruit de porte grinçante, accompagnées de pas lourds sortirent la personne encapuchonnée de ses songes. Tout allait se jouer dans quelques secondes, quand les patrouilleurs passeraient à ses côtés pour lui libérer ainsi le passage. Se fondant encore plus contre le mur de pierre gelé, l'intrus attendit, encore. Son souffle se coupa quand quatre personnes, l'air fatigué et peu attentif, passèrent à quelques centimètres de sa position. Puis, aussi silencieuse que le vent, l'ombre quitta sa cachette pour entrer avant que la porte que ces gardes avaient ouverte ne se referme. Il ne lui restait plus qu'à emprunter le nouveau dédale de couloir qui s'offrait à elle. C'était la première fois que l'intrus foulait de ses pieds ce lieu, et pourtant il savait parfaitement où aller, sans une once d'hésitation dans ses mouvements. Toujours aussi silencieuse, la personne commença à descendre les marches de la prison de Nyxis. Les mains placées en position de défense, elle était prête à riposter en cas de problème. Le froid de la nuit était gentiment remplacé par le froid de ce sous-sol, plus sec. Une odeur de mousse et de béton humide régnait tandis que certaines fuites d'eau produisaient des flaques sombres aux sol. Un bruit incessant d'eau coulant par goute accompagnait les cris lointains d'esclaves de guerre qui retentissaient à intervalles irrégulières. Sans doute que les salles d'interrogatoires ne devaient pas être très loin...

L'intrus finit par s'arrêter un petit quart d'heures plus tard, après avoir assommé furtivement une dizaine de gardes. Il se trouvait en face d'une large porte à mi-chemin entre les cellules des détenus les plus dangereux et la sortie. Quelque chose lui disait que derrière cette porte lourdement verrouillée se trouvait ce pourquoi il s'était infiltré dans l'une des prisons les plus sécurisées de Nyxis. La personne toucha du bout des doigts le cadenas, réfléchissant à un moyen simple et discret de le briser. Au même moment, une lumière de plus en plus vive commençait à éclairer l'endroit d'où elle était arrivée. Il s'agissait d'une lumière d'une torche qui s'intensifiait au fil des secondes. Quelqu'un approchait. Et si elle ne trouvait pas très vite une échappatoire, on allait la repérer et donner l'alerte. Elle n'avait plus de temps à perdre à mettre hors d'état de nuire ces patrouilleurs. De plus, plantée au milieu de ce couloir, elle ne pourrait user de l'effet de surprise pour s'en débarrasser discrètement. Un coup d'œil vers la direction opposé lui confirma qu'aucune cachette ne lui permettrait de se planquer à temps. Pas le choix, il lui faudrait ruser.

« -Eh, vous ! s'exclama une voix masculine qui résonna dans le couloir alors qu'il s'approchait à grand pas. Vous n'avez rien à faire... »

L'homme se figea, tout à coup incapable de bouger. Sans qu'il puisse se contrôler, sa lanterne tomba au sol dans un bruit métallique.

« -Que...Que m'arrive-t-il ? Qui êtes-vous ?»

Malgré la capuche qui cachait le haut du visage de son assaillant, le garde aperçut le sourire victorieux de l'inconnu. Il sentit le regard de ce dernier se poser sur le trousseau de clé à sa taille. Son sang se glaça quand le garde comprit ses intentions. Il voulut donner l'alerte en sonnant la cloche, mais ses membres ne lui obéissaient pas. Pire, sa propre main venait d'attraper ses clés contre son gré pour venir ouvrir la porte à cet intrus qui n'avait pipé mot depuis le début. Et c'est toujours aussi impuissant et incapable d'ouvrir la bouche qu'il vit cet individu se glisser dans la pièce et refermer la lourde porte derrière son passage.

Douce Vengeance ( Tome 3 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant