Chapitre 7 - Nuit blanche, fumée blanche

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Le lendemain matin, Lunah et Deen se réveillèrent avec un brouhaha qui résonnait dans le plafond. A la senteur du pain grillé qui engouffrait tout l'appartement, jusqu'à leur chambre, la paire de ventres criait famine. Bientôt, Deen se leva, dans la difficulté, en grommelant, ouvrit la porte et la referma derrière lui. Quelques minutes passèrent, durant lesquelles la jeune Lunah se releva, elle aussi avec difficulté, pour observer son environnement.
Tout autour d'elle, une chambre en désordre, dû surtout au lit de fortune étalé à ses pieds où jonchaient plusieurs couvertures, un bureau avec des papiers en bataille étalés dessus, une étagère avec quelques cadres photos, principalement des livres, et encore quelques tas de feuilles par-ci par-là. Aux pieds du bureau, plusieurs enceintes qui ne semblaient pas récentes, assez poussiéreuses. Des CD et des DVD étaient posés en tas dans plusieurs coins de la chambre. Sans toutes les couvertures au sol, ce n'était pas si désordonné. Mais actuellement, la chambre semblait avoir été ravagée par un ouragan arrivé dans la nuit.

Deen revint après plusieurs minutes.

- Yo, tu veux venir manger ? Lança t-il en ouvrant la porte et en remarquant Lunah qui observait la chambre, d'une voix rauque et pas encore bien réveillée.

Elle semblait avoir la tête tout autant à l'envers que lui, si ce n'est qu'elle avait des hématomes en plus, dissimulés sous la capuche qu'elle avait toujours enfoncée sur la tête.

Elle le regarda toujours de ses grands yeux ronds. Il semblait toujours perlée une pointe d'inquiétude dans le coin de ses yeux.

- Ma grand-mère a toujours 20000 trucs à manger le matin, t'as de la chance.

- Ok...

Lou se releva, avec difficulté. Des douleurs dans le thorax l'immobilisèrent légèrement. Elle se mit sur ses deux jambes et releva le torse doucement, se maintenant les côtes de sa main droite.

- T'as mal aux côtes ? Dit Deen en s'approchant de la petite.

- Non ça va, t'inquiète... Enfin un peu... Mais ça va...

Elle fit quelques pas en direction de lui et grimaça en sentant la douleur de sa cage thoracique qui la frappait à chacun de ses mouvements.

- Eh attends, reste-là, je vais te chercher une poche de glace.

Il disparut aussi vite. Il partit demander à la grand-mère une poche de glace et revint voir la petite avec un sachet de petit-pois congelés.

- Tiens, mets ça dessus, ça va te soulager déjà, lui dit-il, en compressant le sachet fraîcheur sur son pull.

- Oh ma puce ! Viens là, viens, je vais te préparer 2-3 tartines avec du beurre, t'as besoin de manger aussi !

La mamie était arrivée derrière Deen. Prise dans un élan d'inquiétude pour la jeune fille, elle lui prit la main et l'entraîna dans la cuisine, ou elle l'assit et lui posa des sachets de gâteaux et de brioches sous les yeux. A la vue de l'insistance de la grand-mère, Lunah se laissa finalement happée par un morceau de brioche. Elle fut suivie par Deen qui vint s'asseoir proche d'elle et commença à manger. Il ne se laissait pas prier pour manger lui !

- Vous êtes arrivés à quelle heure cette nuit ? Je vous ai même pas entendus rentrer !

Deen expliqua à sa grand-mère l'histoire. Pendant près d'une heure, tous les trois restèrent assis autour de la table.

Lunah mangea peu mais grignota de petits morceaux de brioche en écoutant le jeune homme raconter leur arrivée cette nuit. La nuit ne fut pas complète, mais au moins ils avaient dormi. Maintenant qu'il l'avait sortie de là, Deen ne souhaitait pas repartir sur Toulon en la laissant se débrouiller. Il chercha des solutions. Ils n'étaient pas du genre à laisser tomber les gens autour d'eux, dans le coin.

Tout commence à l'Iris 𑁋 Deen BurbigoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant