Chapitre 26

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PDV Saori

Ce jour-là, Nagisa arriva à l'hôpital vers dix sept heures trente, ayant une demi-heure de trajet entre son université et ce lieu dépourvu de couleurs. Comme il commençait à faire frais, on décida d'aller dans la chambre d'Aloïse.

"Dis Aloïse, tu serais autorisée à sortir de l'hôpital durant une journée ?", demanda soudainement Nagisa.

Aloïse baissa la tête sans répondre.

"Je ne pense pas. Pourquoi ? dit-elle finalement.

- Oh, comme ça. Je me disais que cela te ferait du bien de sortir un peu de l'hôpital. Mais je comprends.

- Quand je le pourrai, je vous le dirai. Riri, tu voudras bien jouer un morceau pour moi ce jour-là ?

- Évidemment ! Il faut juste que je me remette au travail parce que je n'arrive plus à lire les notes.

- Pour ça, je peux t'aider Kyukate. Sinon, d'autres souvenirs te sont remontés ?"

Aloïse, qui était juste à côté de Nagisa, récupéra habilement le téléphone du bleu sans que Sebastian ne la voit. Elle le cacha ensuite dans le petit sac où elle mettait son propre portable.

"Nagisa, Riri, j'ai faim, alors je vais aller me chercher quelque chose au distributeur, informa la brunette.

- Tu as assez d'argent ? voulut savoir le bleu.

- Non...", avoua timidement Aloïse.

Mon copain sourit et sortit son porte-feuilles pour lui donner un peu de sous. La fillette le remercia et sortit en courant de la chambre. Avant que je ne sorte une excuse pour faire sortir Sebastian, ce dernier reçut un appel personnel et je l'autorisai à le prendre (il m'avait dit qu'il n'avait  pas le droit de répondre à un appel personnel durant ses heures de travail, sauf si je lui autorisais. Je le faisais à chaque fois mais il me demandait quand même malgré tout). Il sortit donc dans le couloir.

Le bleu se tourna de nouveau vers moi.

"Alors ?

- Alors quoi ?

- Tes souvenirs, certains sont revenus depuis l'autre jour ?

- Nope, mais j'admets que je ne me consacrais pas particulièrement à ça cette semaine. En plus, comme Rio, Karma et toi êtes à la fac durant la journée, c'est un peu compliqué.

- Mais Karma n'avait pas cours aujourd'hui, tu aurais pu lui poser des questions.

- En fait... il me fait un peu peur des fois. J'ai pas envie qu'il me fasse une blague quand on est tout seuls.

- Je comprends, mais Karma tient plus à toi qu'à sa collection d'épices, tu n'as aucune raison d'avoir peur, crois-moi."

Il me sourit avec tendresse et je souris également. Je me sentais un peu coupable de lui mentir comme ça, même si c'était vrai que mon grand frère me faisait un peu peur parfois. Nagisa était quelqu'un de génial et d'attentionné, il ne pensait jamais à mal et abuser de quelqu'un comme ça juste pour aller à une fête... ça me faisait me sentir mal. Mais bon, ce n'était qu'une fête. Pour quoi pourrait-il m'en vouloir ? Avoir fouillé dans son portable ? Lui avoir menti (ça, c'était surtout demain soir) ? Avoir fait le mur ? Ok, je pouvais le concevoir. Mais je n'allais pas le tromper et bordel, j'avais le droit de faire ce que je voulais à la fin ! Ils n'avaient qu'à pas refuser que j'aille à cette fête !

"Si tu veux, on peut dire à Aloïse qu'on ne viendra pas demain et on essaiera de faire revenir quelques souvenirs. On ne s'est toujours pas occupés des bouts de musique que tu avais dans la tête.

Your Arrow's MelodyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant