Chapitre 23

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PDV Saori

"Tu ne m'attraperas pas ! me nargua Aloïse.

- C'est ce qu'on va voir !"

Elle continua à courir dans les couloirs de l'hôpital, talonnée par moi, alors que les infirmiers et les médecins ne cessaient de nous dire de ne pas courir dans les couloirs.

Aloïse était une petite fille aux cheveux brun-noir et aux grands yeux vert pomme. Elle avait huit ans mais elle faisait un peu plus vieille car elle était grande pour son âge. Son prénom signifiait "sagesse" en scandinave, ce n'était pas un prénom très courant au Japon, bien qu'elle m'est déjà assurée être japonaise.

Je l'avais croisé dans le jardin le dimanche matin suivant le lendemain de ma discussion avec Nagisa, alors que je me promenais sous l'oeil vigilant de Sebastian

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Je l'avais croisé dans le jardin le dimanche matin suivant le lendemain de ma discussion avec Nagisa, alors que je me promenais sous l'oeil vigilant de Sebastian. Enfin, "croisé" était un grand mot car elle m'était rentrée dedans. Elle s'était excusée d'une petite voix avant de partir sans me regarder. Pourtant, je l'avais trouvé étrangement triste alors j'avais interrogé l'infirmière qui s'occupait de moi. Elle m'avait alors répondu que cette fillette s'appelait Aloïse et que ça faisait plusieurs mois qu'elle était arrivée à l'hôpital. Je n'avais pas osé demander pour quelle raison mais l'infirmière m'avait dit que personne ne venait la voir, pas même ses parents. Aussitôt après mon déjeuner, j'étais donc allée la voir dans sa chambre et on avait passé du temps ensemble. Nagisa s'était même joint à nous à son arrivée.

Depuis, tous les matins, quand j'ouvrais la porte, je la trouvais assise par terre, à attendre que je me réveille. Nous étions mercredi et j'étais complètement stable sur mes jambes, parce que je les avais fait beaucoup travaillé. Je ne pouvais pas encore courir mais marcher normalement, j'en étais capable. Donc, plutôt que de rester enfermées dans une de nos chambres, elle avait voulu faire la course dans l'hôpital, jusqu'au jardin.

La fillette courait, pendant que je la suivais en marchant rapidement, à proximité d'un mur. Je ne savais pas encore combien de temps je pouvais marcher sans tomber ou me fatiguer, mais je doutais de pouvoir tenir des heures immédiatement.

Je réussis à la rattraper juste avant d'atteindre le jardin et elle me fit un grand sourire avant qu'on aille s'asseoir dans l'herbe. Elle commença à me raconter des blagues qu'elle trouvait sur Internet, grâce à mon téléphone, tandis que je tressais ses cheveux bruns. Ne me demandez pas comment je sais tresser des cheveux, j'en ai aucune idée...

"Riri, je voulais savoir... pourquoi tu es à l'hôpital ?", me demanda soudainement Aloïse.

Je souris légèrement. Je détestais ce surnom mais venant d'elle, il était mignon je trouve. J'entamai deux tresses africaines, une de chaque côté de sa tête, et répondis à sa question.

"Je suis tombée et je me suis cognée très fort contre quelque chose, ce qui m'a fait perdre la mémoire. Je suis ici jusqu'à ce que les docteurs soient certains que je vais bien en dehors de mon amnésie.

Your Arrow's MelodyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant