Nogales, Mexique
Liam
Cela s'était produit un dimanche soir. Liam s'en rappelait, car le lendemain matin il était censé vivre son premier jour de travail en tant que peintre en bâtiment. Travail. Ce mot lui semblait encore étrange.
Si vous lui aviez demandé son avis, le jeune homme aurait affirmé qu'il aurait de loin préféré être engagé en tant qu'informaticien, mais comme il n'avait aucun diplôme, il ne pouvait pas y prétendre, et cela même s'il en avait toutes les compétences.
Cela faisait un peu plus d'un mois qu'ils vivaient au Mexique et il avait encore du mal à se faire à cette nouvelle vie, à cette langue, ou même au fait d'être en permanence en extérieur, lui qui avait vécu pratiquement toute sa vie en sous-sol. Certains matins il lui fallait même plusieurs minutes avant qu'il ne réalise qu'il n'était pas dans un rêve.
Enfin, rêve, c'était peut-être un peu exagéré. Leurs conditions d'hébergement étaient loin d'être des plus favorables étant donné que leur demande d'asile n'avait été acceptée qu'il y a quelques semaines, leur donnant ainsi peu de temps pour trouver un travail. Ils séjournaient donc dans un foyer pour réfugiés jusqu'à ce qu'ils regroupent l'argent nécessaire pour se trouver un logement. Et même s'ils étaient tous habitués à la promiscuité, une part de Liam - probablement celle la plus utopique - avait cru que les choses changeraient lorsqu'ils seraient au Mexique.
Disons qu'il en avait un peu assez de se faire réveiller par les ronflements de Geoff et Dylan. Et qu'il n'en pouvait plus de s'endormir tous les soirs près de sa petite-amie sans jamais pouvoir la toucher - enfin, Louis et Harry n'avaient pas l'air d'éprouver cette même frustration vu les bruits qu'il entendait parfois la nuit.Leur principal avantage était que dans leur petit groupe de seize personnes, onze d'entre eux étaient en âge de travailler. D'un commun accord ils avaient donc décidé de faire une cagnotte collective afin de pouvoir au moins louer un logement.
Pour être honnête les deux qui s'en étaient le mieux sortis dans leurs recherches d'emploi avaient été Harry et Zayn. Cela faisait à peine trois semaines qu'ils avaient franchi la frontière qu'ils se faisaient déjà repérer par une agence de mannequinat. Le plus réfractaire au premier abord avait été Harry, évidemment, vu son caractère de cochon. Mais tout le monde avait été d'avis qu'ils n'avaient pas le luxe de refuser un salaire de mannequin, quel qu'il soit.
Enfin, toujours est-il que l'incident s'était produit un dimanche soir.
Liam s'était fait réveiller par le bruit d'un objet qui tombe par terre. Ce n'était rien, l'objet ne devait même pas peser plus de trente grammes, mais cela avait été assez pour le réveiller. Après tout, il avait encore un sommeil très léger depuis la fusillade.
Il avait cligné des yeux, essayant de s'habituer à l'obscurité. Son premier réflexe avait été de s'assurer que Kelly allait bien, et son sang s'était glacé lorsqu'il avait touché la place à ses côtés dans le lit. Elle était vide et le matelas froid, comme si elle était partie depuis un moment déjà.
Ses yeux avaient fait un rapide contrôle de la pièce, vérifiant que chacun des membres de son groupe dormant dans cette salle était présent. Cependant, sa surprise s'était accrue en réalisant que Danielle n'était également plus dans son lit.
Liam s'était alors relevé précipitamment, manquant de se prendre les pieds dans le drap. Il s'était apprêté à sortir de la pièce pour partir à leur recherche lorsqu'il avait entendu des pleurs.
Des pleurs ainsi que la voix de Danielle.
Liam s'était retourné vers le bruit et avait réalisé qu'il venait de la salle de bain commune qu'ils devaient partager avec l'ensemble des réfugiés. Son incompréhension et son angoisse s'étaient intensifiés encore plus quand il avait réalisé que les pleurs provenaient de sa petite-amie.
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Only For The Brave [L.S.]
FanfictionL'an 2045 Les Etats-Unis étaient désormais dirigés par un système totalitaire depuis vingt ans. La guerre civile avait éclaté, faisant ainsi des ravages. Ils étaient 328 millions d'habitants en 2025, ils n'étaient dorénavant plus que 100 millions; C...