Chapitre 6.

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Nahila sursauta lorsque Tarik s'éloigna brusquement d'elle. Malheureusement, il n'avait nulle part où allez, dans cette petite cellule. Il lui tourna volontairement le dos, face au barreau de leur cage, prenant de profonde inspiration.

La jeune biche posa prudemment sa main sur sa gorge, songeant qu'elle avait échappé de justesse à la mort. Mais qu'est-ce qui lui avait pris de le provoquer ainsi, bordel ? Que voulait-elle se prouver au juste ? Qu'il n'était pas si dangereux qu'il paraissait ? Et bien bravo, ma belle, c'était faux. Cet homme n'était pas comme les cerfs qui l'avaient parfois courtisé, c'était une brute, un chasseur, qui se repaissait du sang des innocents.

Non, il n'avait rien à voir avec son sauveur... pourtant, à plusieurs reprises il l'avait protégé. Pendant la nuit, il l'avait gardé au chaud et à l'abri du regard malvenu des soldats. Plus tôt dans la journée, il l'avait prévenu du danger qui la guettait. Là encore, il ne la tuait pas après qu'elle l'eût provoquée.

Bon sang ! Mais qu'est-ce qui ne tournais pas rond chez elle ?

Elle n'eut pas le temps de se le demander davantage, car Tarik se tourna soudain vers elle.
— Caches toi.

Avant même qu'elle n'ait eu le temps de réaliser, elle s'était glissée dans la fente horizontale du mur et Tarik était venu s'allonger près d'elle. Elle croisa son regard et vit dans ses yeux une lueur indescriptible, qu'elle n'avait jamais vue nulle part. Une lueur affamée. Malgré elle, elle déglutit difficilement, ce qui attira inévitablement le regard du mâle sur sa gorge. Un instant, elle crut qu'il allait se jeter sur elle, mais le moment d'après, le bruit d'une patrouille qui passait dans le couloir en riant de chose obscène passa et il ferma les yeux.

Nahila comprit qu'il était temps pour tout le monde de dormir. Elle n'était pas vraiment fatiguée alors, elle garda les yeux ouverts encore un peu, observant l'homme qui sommeillait près d'elle. Elle s'étonnait de sa facilité à somnolé, elle-même prenait des heures à s'endormir.

Malgré elle, son esprit se tourna vers ses apprentissages de la journée. Elle avait peur, peur de finir entre les bras d'un homme qu'elle n'aurait pas choisi. Elle se trouvait soudain si stupide et naïve, elle avait grandi en sécurité et aimer et pas une seule seconde de sa courte vie elle ne s'était demander si un jour un homme lui ferait du mal.

Elle regarda de nouveau le mâle qui avait presque faillit la tuer. Pourquoi avait-il réagi ainsi ? elle peinait à se l'expliquer. Il avait eu l'air tellement en colère qu'elle ne soit pas dans le même groupe qu'eux... est ce que c'était parce qu'il voulait qu'elle se batte, elle aussi ?

Kana avait l'air de dire que si elle savait se battre, les hommes ne s'approcheraient pas d'elle.

Peut-être était-ce ça la solution ?

Elle se tortilla pour sortir de sa cachette, elle n'en avait pas besoin s'il restait devant elle et elle se sentait vraiment claustrophobe là-dedans.

Preuve est : elle commençait à réfléchir comme si elle allait rester dans cette prison minable, alors que pas du tout ! Elle avait en sortir... son père viendrait la chercher ?

Sauf qu'il ne savait pas où elle était... alors elle sortirait par elle-même... encore faudrait-il qu'elle sache elle-même où elle se trouvait.

Voilà qui n'était pas gagner.
Elle roula sur le côté, face au félin, le sol était inconfortable et elle était certaine qu'elle ne réussirait jamais à s'endormir, même en se servant de sa propre main comme oreiller.

Il fallait qu'elle apprenne à se battre, elle demanderait à Kana de lui apprendre... demain... ou alors à Tarik... Peut-être qu'il lui apprendrait si elle était gentille... le lendemain...

Nahila se réveilla en sursaut au son des grilles de sa prison qui s'ouvrait brusquement.

— Éloignes-toi d'elle, panthère, ordonna un garde sans entrée dans la cage.

La jeune biche releva brusquement le regard sur Tarik, donc les yeux verts ne laissait rien paraître. Pourtant, un tic nerveux agitait sa mâchoire alors qu'il obéissait à l'ordre. Pourquoi ?
Terrifier à l'idée de ce qui allait lui arriver, Nahila rechigna à se lever du promontoire de pierre encore un peu caché derrière Tarik qui ne s'était pas encore écarter.

— Je t'ai ordonné de t'éloigner ! répéta le soldat en pointant son bâton noir sur le félin. La panthère.

Le mâle crispa la mâchoire en s'éloignant prudemment, laissant la jeune biche à la merci des deux soldats venus pour l'emmener.

— Où m'emmener vous ? demanda-t-elle en se levant, mais sans s'approcher.

Un des deux hommes de saisit de son bras.

— Viens, dit-il simplement.

Elle freina des quatre fers.

— Je ne veux pas venir avec vous, lâchez-moi !

L'homme qui tenait Tarik en respect avec son bâton noir lui lança un bref regard agacé.

— Fait la sortir, allez !

Le soldat commença à la tirer vers la sortie.

— J'ai dit non ! Lâchez-moi !

Comme mu pas un instinct qui la dépassait, Nahila enfonça alors ses petites dents humaines dans le poignet de l'humain qui la retenait. Celui-ci la lâcha brusquement en jurant. Tournant les talons, la jeune biche réalisa qu'elle n'avait nulle part où aller pour se protéger, alors elle se dirigea tout naturellement vers Tarik, qui lui lançait un regard désolé, comme s'il voulait lui dire quelques choses.

Une atroce douleur fleurit dans ses reins, se dispersant comme un éclair dans tout son corps, tous ses muscles qui cessèrent subitement de lui obéir. Elle s'écroula, dans un cri étouffé, incapable de se retenir, incapable de bouger.

— Merde ! j'espère que tu ne l'as pas abîmée ! le Doc ne va pas être contente ! pas contente du tout ! jura le soldat qui tenait Tarik en joute.

La vision de la jeune biche était floue, et les sons semblaient d'abord passé par un voile d'eau avant d'atteindre ses oreilles. Elle sentit soudain son corps se soulever dans les airs, ce qui lui donna la nausée. Nahila réalisa que l'humain la portait, sans se soucier de faire cogner ses pieds engourdis dans les barreaux de la cage d'où il la sortait.

Elle aurait aimé leur demander où il l'emmenait, mais sa langue refusait d'obéir.

La dernière chose qu'elle vit alors que sa vision se réduisait à une tête d'épingle fut Kana, qui détournait le regard tristement, comme si elle était déjà morte.

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Et bien! Elle bondit de problème en problème notre petite biche!

à votre avis, que va-t-il lui arrivé? dites moi vos théories en commentaire ;)

J'espère que ce chapitre vous as plus, je vous avoue que la je suis en galère parce que c'était le dernier chapitre d'avance que j'avais X) Heureusement, je suis en vacances, je vais essayer d'avancer le plus possible, ce qui risque de ne pas être évident vue que je me suis acheté une Switch, je sais, c'est mal ^^'

bref! je vous dis à dimanche prochain mes louveteaux,

Kiss

Proie&Prédateur - La Biche et la PanthèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant