Chapitre 11.

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Nahila se réveilla avec le sentiment d'être passé sous un rouleau compresseur. Elle avait mal partout et n'osa pas bouger pendant un long moment. Rouler en boule sur le côté, elle avait froid et elle se sentait moite et sale.

En ouvrant les yeux, son regard croisa celui, bleu, de Tarik de l'autre côté de la cellule. Il était assis dos aux barreaux, serrant son poing rouge de sang dans une main.

Soudain inquiète, Nahila se redressa. Trop vite. Tout son corps le lui fit payer et elle ne put retenir un gémissement de douleur. Un vague de nausée la prit, mais elle la retint du mieux qu'elle peut et attendit que la pièce cesse de tourner.

Il la dévisageait sans un mot, elle déglutie difficilement, avec le sentiment d'être une proie. Et c'était ce qu'elle était, dans cette robe diaphane, presque transparent, elle se sentait nue et observer. Soudain un doute la prit, est ce qu'ils avaient... ? elle s'assied prudemment en dévisageant Tarik, n'osant pas lui poser la question. Pourtant, son poing plein de sang l'inquiétait.

— Tarik... chuchota-t-elle.

Il fremit, mais ne bougea pas. Elle hésita.

— Ton poing...

— Je vais bien... mieux que toi, visiblement.

Elle sursauta face à la rudesse de son ton. Pourtant... mince, elle ne pouvait pas le laisser comme ça !

Descendant de son perchoir elle s'approcha de lui. Il gronda un avertissement.

— Tu es blesser, protesta-t-elle en s'agenouillant à vingt centimètres de lui.

— Ce n'est rien.

Elle pinça les lèvres en triturant le voile de la jupe fendu. Soudain, elle eut une idée, calculant qu'elle quantité elle pouvait déchirer dans se retrouver entièrement nu elle releva un regard prudent vers le mâle, qui la dévisageait toujours avec hargne.

Un jour, elle avait soigné un renard blesser dans la forêt où elle vivait avec son père. Tout son troupeau lui avait conseiller de le laisser tranquille, mais elle n'avait pas pu se résoudre à abandonner à son sort cette pauvre bête. Le renard l'avait mordu, mais elle avait réussi à le soigner.

Nahila se demanda si Tarik allait la mordre comme ce renard. Probablement, décida-t-elle, mais elle ne pouvait se résigner à le laisser souffrir, pire encore sa blessure risquait de s'infecter si personne ne la bandait. D'un geste sec elle déchira le devant de sa jupe, estomaquer de s'apercevoir à quel point le tissu était fragile. Mais elle ne s'y attarda pas. Lançant un regard buté à Tarik elle s'approcha jusqu'à être agenouiller devant lui. Il gronda de nouveau, mais ne fit pas mine de la tuer.

Bonne nouvelle.

— Donne-moi ton poing.

Il la dévisagea en silence, probablement pour la faire fuir et ça aurait presque pu marcher. Presque, car Nahila avait dépassé le cap de la terreur avec lui, elle commençait à le connaitre.

Il à menacer de te tuer, fit remarquer une voix intelligente dans sa tête.

Elle l'a fit taire et au lieu de suivre son instinct qui l'incitait à retourner de son coté de la cage, elle prit délicatement le poignet du mâle pour l'attirer à elle. Elle s'était tellement attendue à un refus de sa part qu'elle fut surprise qu'il obtempère. Sa main était immense dans la sienne, chaude et lourde, abîmé par la violence.

— Et bien, tu vois, quand tu veux tu peux être raisonnable, soupira-t-elle heureuse qu'il la laisse prendre soin de lui.

Très doucement elle se servit d'un morceau de tissu pour essuyer le sang qui avait déjà coagulé et essaya au mieux de retirer les petits morceaux de roche qui s'était incrusté. Elle sentit son estomac se tordre devant les blessures ouvertes qui jonchait ses jointures. Pourquoi ? elle n'arrivait pas à se souvenir de ce qui c'était passé la veille, le flou totale... s'étaient-ils disputés ? elle se voyait mal lui hurler dessus au point de lui donner envie de commettre ce genre d'acte de violence.

Garde ton calme, s'ordonna-t-elle.

Elle se servit du reste du tissu pour bander la plais, consciente que faute de pouvoir la nettoyer correctement, il y avait des chances qu'elle s'aggrave.

— Pourquoi est-ce que tu as frappé dans le mur... osa-t-elle demander.

Parce qu'elle ne voyait pas comment il avait pu se blesser autrement.

Elle esseya de se souvenir si ses mains était déjà ainsi la veille, lorsqu'elle était rentrée de l'étrange pièce blanche où les soldat l'avait emmener, mais une vive douleur l'envahit, lui déconseillant d'insister.

— Pour tester leur résistance, répondit-il froidement.

Elle le dévisagea surprise.

— Je ne suis pas sûr que c'était judicieux, réprimanda-t-elle avant de se rendre compte qu'il se foutait de sa gueule.

Il avait esquissé un sourire qui dévoilait ses canines et le rendait redoutable. Nahila sentit son ventre se tordre, mais elle garda son calme et fit la moue.

— Je ne trouve pas ça drôle.

— Tu n'as pas beaucoup d'humour.

Elle se mordilla la lèvre inférieure, mais comme il avait accepté d'ouvrir le dialogue avec elle, elle osa demander.

— C'est à cause de moi que tu étais en colère ? je... est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ?

Il secoua doucement la tête.

— Tu n'as rien fait de mal, j'étais en colère contre les soldats.

L'appréhension la gagna et elle déglutit difficilement alors que son esprit s'agitait déjà.

— Ils m'ont fait quelque chose, n'est-ce pas ?

Elle sentit des larmes lui monter aux yeux à l'idée de toute le chose atroce qu'aurait pu lui faire les soldats. Pourquoi elle ne s'en souvenait pas ? elle détestait se retrouver sans souvenir !

Tarik n'eut pas le temps de lui répondre, des bruits de pas suivit par quatre soldats se firent entendre.

Elle se releva, en même temps que le mâle et ils dévisagèrent tous les deux les quatre arrivant qui s'introduisirent dans la cage.

— Elle vient avec nous, déclara l'un d'eux. Eloigne toi, félin.

Nahila fit un pas en arrière, dans l'espoir stupide de trouver une protection auprès de Tarik, mais un des soldats se saisit d'elle au même moment et l'éloigna brusquement.

— Non !

Elle commença à se débattre.

— Je ne veux pas y allez ! lâchez-moi ! laissez-moi tranquille ! je vous en prie, laissez-moi !

Elle sentit un sanglot se loger dans sa gorge. Elle voulait tellement être forte, mais elle n'y arrivait pas ! c'était trop dur !

— Tarik ! s'écria-t-elle en dernier recoure.

Elle fut tellement surprise de voir le mâle réagir soudainement à son appel qu'elle en resta bouche bée.

Fonçant sur les soldats, Tarik leurs assena des coups de poing dévastateur alors que trois d'entre eux tentait de le maitriser pendant que le quatrième l'éloignait malgré ses protestations.

Mais malheureusement le mâle était désavantagé par sa main blessée et les gardes n'eurent presque aucune difficulté à le mater à coup de taser, laissant Nahila sans défense emmener par le quatrième.

Malgré cela, elle entendit les dernières paroles que lui cracha l'un des humains :

— Ne fait pas le con, Tarik, tu ne voudrais pas être désavantager quand les festivités commenceront !

Les festivités.

Qu'Elstrya les protèges.

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Hello! Petit mot de fin pour remercier tout ceux qui suivent assidûment les chapitres de La Biche et la Panthère !

Je sais que c'est long d'attendre chaque semaine une chapitre, alors franchement merci à vous d'être toujours au rendez-vous ! Vous me motiver à poursuivre cette histoire !

C'était juste pour dire ça ! ^^'

Je vous aimes mes louveteaux !

Kiss

Proie&Prédateur - La Biche et la PanthèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant