Chapitre 13.

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Tarik fut extrêmement surpris lorsque le matin des festivités, tous les changelins furent emmener, sauf lui.

— Hé ! interpella-t-il. Pourquoi j'y vais pas, moi ?

Pas qu'il ait particulièrement envie d'aller dans l'arène, mais il préférait encore ça que tout ce que les soldats pourraient lui faire subir. L'un d'eux lui offrit un sourire machiavélique.

— Il y a autre chose de prévu pour toi, ne t'inquiète pas.

Bah tiens.

Il fit les cents pas dans sa cage, comme à chaque fois qu'il était agité. Il eut l'impression que ça durait des heures. Son corps, habituer à un repas consistant chaque matin, commençait à lui faire payer son manque de nourriture. Et les gardes qui ne venait pas le cherchait. Allait-il rester là toute la journée ? toutes les festivités ? merde non ! il ne fallait surtout pas qu'il soit enfermé dans sa cage quand la sortie Est exploserait.

Les festivités se déroulait sur une semaine, en tout cas, c'est ce qu'il pensait, car il ne pouvait pas être totalement certain du temps qui s'écoulait sous terre. Durant ce temps, l'arène se remplissait et se vidait de noble et de personne suffisamment riche pour s'en payer l'entrée, de toute espèce confondue, qui venait pour regarder les jeux sanglants qui se déroulait dans le sable de l'arène. Dans un souci d'éviter de perdre trop d'esclave, la mise à mort n'était pas systématique, elle était même d'ailleurs proscrite jusqu'au dernier combat, qui voyait confronter les deux changelins les plus fort. Ceux qui avait mis à terre tout leur adversaire dans les tours d'avant. C'était alors un combat sans pitié. Et ne pas combattre équivalait à une peine de mort.

Les jeux étaient aussi interrompus par des femmes et des hommes payant pour le plaisir de passé la nuit avec l'un des prisonniers... ou l'une des prisonnières. C'était là qu'entrait en jeu les femmes changelines que Lord Arthus enlevait. Elle était offerte au plus offrant, et leur sort n'était pas mieux que l'arène. Les mâles aussi se trouvait parfois dans les mêmes chambres que ces stupides aristocrates qui voulaient un grand frisson et pensait l'obtenir en couchant avec un « animal ». La différence c'était que la plupart des détenues ne disait pas non à une partie de jambe en l'air. Et lui non plus. Il s'assurait juste d'offrir les... frissons, que ces midinettes attendaient. Il n'avait jamais revue deux fois la même.

Tarik tourna en rond dans sa cage. Il savait parfaitement comment était censée se dérouler sa journée, et ce n'était pas normal du tout ! toutes les détenues étaient emmenées près de l'arène, dans une grande cage commune où ils jouissaient d'une vue parfaite sur le terrain couvert de sable et de sang. Il n'avait donc rien à faire là.

Quand enfin les soldats vinrent, il fut presque soulagé.

Mais ça ne dura pas. Ils lui lancèrent un regard plein de haine et de sadisme en faisant teinter des lourdes chaines. Puis une fléchette fut tiré, elle se planta dans son cou et bien qu'il se dépêcha de l'enlever, une seconde, puis une troisième se fichèrent dans son bras, et le monde se mit à tourner.

Ses jambes le lâchèrent en premier malgré le fait qu'il luttait de toute ses forces contre le poison qui remontait dans ses veines. Un des soldats s'approcha avec les chaines.

— Fait de beau rêve, petit chat...

Sa voix lui parut déformé, comme passant à travers un voile d'eau. D'un mouvement étonnement vif, il se saisit de la gorge de l'humain, ce qui agita ses compères et il eut droit à une quatrième fléchette. Il serra la carotide, apprécia de voir son visage pâle devenir violet. Une sixième fléchette. Son corps le lâcha petit à petit, ses muscles eurent un dernier soubresaut avant de déclarer forfait. Il se retrouva à moitié couché sur sa victime, incapable du moindre mouvement et très rapidement son esprit fut corrompu et un voile noir se déposa sur ses yeux.

Proie&Prédateur - La Biche et la PanthèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant