Chapitre 21

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Je pense pouvoir dire que mon retour au service de Michael s'est plutôt bien passé. Mieux: je pense que c'était la bonne décision d'accepter de revenir! Je dois l'avouer, mais j'ai de plus en plus de mal à me passer du chanteur. Il est tellement attachant et drôle, j'en arrive à m'ennuyer quand il est dans son bureau ou le week-end, quand je ne travaille pas et que je retourne à Los Angeles! Et oui, je lui ai définitivement pardonné l'incident d'il y a quelques semaines. Bien sûre il n'avait pas à réagir ainsi, mais je peux comprendre sa détresse et sa frustration face aux événements. Il en a vécu des choses en si peu de temps, tellement de changement... Il a accumulé jusqu'à craquer, quitte à perdre les pédales. Mais je pense que cet incident lui a définitivement ouvert les yeux. Il a fait énormément d'efforts en peu de temps, dont le plus important: reconnaitre qu'il avait besoin d'aide et accepter l'aide qu'on lui propose. Ça va énormément l'aider, il fait déjà pas mal de progrès depuis mon retour. Je crois qu'on fait une bonne paire, surtout que mon partenaire joue le jeu! Plus sérieusement, j'aime beaucoup la relation complice que nous avons réussir à construire depuis mon premier jour à son service. J'ai découvert une toute autre personne que la superstar que j'ai vu en concert et dans les médias, et certainement son visage le plus touchant et malheureusement le plus méconnu, autant de part la timidité du jeune homme que par la méchanceté des médias qui ne cessent de créer des histoires absurdes à son sujet...

En attendant que le vrai visage de Michael soit enfin montré au monde, la vie continue. Voilà deux semaines que je suis revenue travailler pour Michael. Il n'y a pas eu d'événements particuliers depuis, si ce n'est le fameux dîner chez la famille Jackson la semaine dernière. Ce fut une expérience forte édifiante sur l'entourage du chanteur. De toute évidence, malgré la bienveillance de sa mère et ses frères et sœurs, tous ont une très grande méconnaissance du handicap de leur frère, ce qui peut se comprendre étant donné que le handicap de Michael est récent, ce n'est pas comme si c'était de naissance et qu'il avait appris à vivre avec depuis plus de trente ans. Ils ont encore beaucoup à apprendre à ce sujet, surtout à arrêter de l'infantiliser, aussi bienveillant leurs actions soient-elles. Mais je pense que cela va se faire progressivement. Ils ont été impressionné par les progrès de Michael, ça va peut-être les inciter à être encourageant envers ce dernier, pas comme leur père... Oui, j'ai toujours du mal à apprécier ce type. Je ne sais si il cache sa peine concernant la situation de Michael derrière un masque froid, mais dans tout les cas c'est son fils qui en souffre. Mais bon, j'ai réussi à lui faire fermer son clapet c'est déjà ça... Quelque chose me dit que ça ne va pas être de la tarte cette famille!
Mais pour le moment, repos! Le week-end est enfin là, m'offrant deux jours de tranquillité à ne pas faire grand chose. Même si la présence de Michael me manque, je suis tout de même bien contente de retrouver mon petit appartement et Jessica. Cette dernière continue toujours autant à me charrier concernant Michael. Je ne sais pas ce qu'elle a mais elle fantasme visiblement à l'idée que j'ai une relation avec lui malgré mes refus catégoriques concernant un quelconque sentiment amoureux à son égard! Mais bon, c'est Jessica! Têtue et taquine, c'est pour ça que je l'adore malgré tout! C'est d'ailleurs d'assez bon matin que cette chipie me réveille alors qu'on est samedi. Moi qui espérait pouvoir faire une petite grasse matinée pour une fois...

-Debout là-dedans! M'ordonne-t-elle tout en ouvrant les rideaux, laissant la lumière du soleil m'éblouir à me forcer de me réfugier sous la couette.

-Jesse, putain! Gémissais-je à moitié endormie. T'as intérêt à avoir une bonne raison de me réveiller aussi tôt où je te jure que je te botte le cul quand je me lève!

-Vingt-huit ans ça ne se fête pas tout les jours! Riait-elle. Et avec ce que je te réserve comme cadeau tu me pardonneras, je m'en fais pas pour ça!

-Oh merde c'est vrai! M'exclamais-je en réalisant quel jour on était, ce qui me fit rire à mon tour. Il est vraiment temps que je prenne des vacances, mon cerveau commence à lâcher!

Hold meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant