Chapitre 50

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Quel temps pourris, s'en est presque déprimant... Heureusement que chez mon oncle et ma tante on s'est s'occuper, le week-end aurait été long sinon avec cette pluie nous empêchant de sortir ! Films en famille, soirée jeux de société... J'ai l'impression de retomber en enfance le temps de ces deux jours de repos. Cela faisait longtemps qu'on ne s'était plus amusé comme ça ! Il faut dire que depuis mon départ du domicile familial après le lycée, hormis les vacances qu'on arrivait à avoir en commun, nos emplois du temps respectif nous tenaient assez occupés et hélas parfois même éloignés un bon moment. Autant dire que retrouver ma chambre d'enfance et toutes ces petites manies qu'on avait faisait du bien, une belle petite parenthèse or du temps. On a d'ailleurs beaucoup discuté de nos vies et de nos parcours: mon oncle Denis à trois ans de la retraite, ma cousine Amy qui termine le lycée et est en plein stress des inscriptions pour la fac... Le temps passe si vite ! Mon oncle et ma tante risque de se sentir un peu seul quand Amy partira vivre dans un campus universitaire, eux mêmes se sentent déjà déboussolés à cette idée !
En plus de nos projets d'avenir, ma mère est également revenue souvent dans les conversations. Étrangement cette dernière n'a pas réellement tenté de renouer avec eux, son propre frère et sa belle-sœur. Je savais que leur relation s'était terriblement dégradée depuis les débuts d'addiction de ma mère, mais quand même... Bien sure qu'il est aussi horrifié qu'attristé par sa maladie, mais hélas les ravages du passé semblent irréversibles. Il veut certes renouer un peu avec elle, mais cela n'ira pas plus loin que le strict minimum, bonjour au revoir. Heureusement ni lui ni ma tante ne voit d'un mauvais œil le fait que je renoue avec elle, au contraire ils se réjouissent de ce retournement de situation.

-Si ces années de prison l'ont réellement aidé à changer et à se rendre compte de ce qu'elle a loupé et gâché... haussait-il les épaules. Mais reste quand même prudente hein ! Je ne doute pas qu'elle ait vraiment changé, mais vu les milieux où elle a traîné... C'est mal de penser ainsi mais je ne peux m'empêcher de rester méfiant !

-C'est normal tonton, moi même je reste encore sur mes gardes avec elle. De toute façon je ne compte pas non plus avoir une relation fusionnel avec elle, mes parents c'est et ça restera toujours vous !

Cela avait touché mon oncle et ma tante, et quelque peu effacé leurs craintes étonnement. Visiblement ils craignaient inconsciemment que je m'éloigne d'eux pour quelqu'un qui n'a jamais été présente dans ma vie, mais comment vouloir s'éloigner d'eux ?! Mes anges gardiens, mes sauveurs... Ce week-end nous a permis de nous retrouver et rappeler au combien les liens entre nous étaient si forts et uniques. C'est presque un peu triste que je les quitte en ce début d'après-midi, direction Neverland. Bien sure que j'ai hâte de retrouver Michael, mais ma famille me manque beaucoup, surtout ces derniers temps avec tout ce qu'il s'est passé... Je leur promets de m'arranger pour organiser quelque chose au plus vite, pourquoi pas voir avec Michael pour les inviter au ranch pour les vacances. Ça leur permettait de le rencontrer tien, eux qui ne demande qu'à voir avec qui je partage ma vie maintenant !

-Ciao tout le monde ! Promis je vous appelle dès que je suis arrivée !

-Rentre bien ma petite chérie, et soit prudente sur la route !

Nous nous faisons signe de la main avant que ma voiture quitte l'allée puis le quartier sous une pluie battante. Quel temps pourri mon dieu... J'ai hâte de rentrer me mettre au chaud devant une des cheminées de la maison, blottie contre Michael... La route me paraît bien plus longue que d'habitude, surtout avec les ralentissements sur l'autoroute. À croire que la pluie rend les gens fous au volant, j'ai failli me faire rentrer dedans deux fois en moins d'une heure ! C'est avec soulagement que après un long moment je passe enfin sur les petites routes plus isolées jusqu'à finir totalement seule une fois passée la petite ville de Los Olivos. J'ère un petit moment, longeant les vignobles avant de voir se dessiner au loin poste de sécurité et surtout de larges grilles dorées. Enfin je suis arrivée ! J'utilise mon badge de sécurité pour passer et je parcours les derniers petits kilomètres qui me séparent de la maison. Je suis accueillie par les lumières qui se dégagent des fenêtre. Aucune par contre venant de la chambre ou du bureau, je suppose que Michael doit être dans un des salons où en train de m'attendre dans la salle à manger pour le dîner. J'espère que les ralentissements sur la route ne m'ont pas mise trop en retard, je déteste faire attendre...
Je me gare dans le garage et passe par ce dernier au lieu de la porte d'entrée comme à mon habitude. Tant pis, je sais que Michael adore venir m'accueillir mais hors de question d'aller sous la pluie, surtout que le temps s'est d'avantage dégradé, maintenant je peux entendre le tonnerre au loin !

Hold meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant