Chapitre 43

155 8 1
                                    

-Alors, on en est où ?

-Alors... réfléchissais-je tout en sortant ma liste de ma poche. Des nouveaux jeans c'est fait, les hauts aussi ! Sous-vêtements, chaussures... Je crois que c'est bon, j'ai tout ce qu'il me faut !

-Déjà ? Semblait être déçue Jessica. Oh, la virée shopping est déjà finie alors...

-N'importe quoi ! Riais-je. Il me reste encore un peu de budget non dépensé, je ne dirai pas non pour l'utiliser !

-Je préfère entendre ça !

Je lève les yeux au ciel et la suis à travers le centre commercial. Nous repérons les boutiques potentiellement intéressantes avant de nous y aventurer, à la recherche de nouveaux vêtements pour renflouer nos armoires. Cela faisait longtemps que nous n'avons pas fait shopping toutes les deux et, pour être honnête, ma garde-robe avait besoin d'un petit coup de neuf. Maintenant que j'avais trouvé tout ce qu'il me fallait pour mon voyage avec Michael, je pouvais encore me permettre d'acheter quelques articles supplémentaires. Nous parlons d'ailleurs énormément de ce voyage tout en fouillant dans les rayons. J'ai encore du mal à réaliser que d'ici deux jours je pars à Paris avec lui et Jesse est aussi heureuse pour moi qu'envieuse. La pauvre, je la comprends un peu. Elle travaille tout aussi dur, voir plus que moi entre ses études et ses stages, et c'est moi qui ai droit à un cadre de vie luxueux et des vacances en France... Parfois je culpabilise de lui raconter mes aventures à Neverland, même si elle m'en réclame toujours. Il faudrait que je vois avec Michael pour l'inviter une fois au ranch, ça lui ferait tellement plaisir ! Je pense que c'est faisable, Jessica étant quelqu'un de confiance et respectueuse derrière ses airs espiègles. En attendant, je dois me résoudre à tenir ma promesse de lui prendre un maximum de photos de Paris et ses célèbres monuments !

Après encore deux bonnes heures et un déjeuner à la cafétéria, nous décidons finalement de rentrer chez nous. J'ai encore mes valises à préparer et mon oncle et ma tante à appeler, ils ne savent pas encore pour mon petit séjour. Nous prenons ma voiture, la fameuse offerte par Michael pour mon anniversaire et dont je ne me lasse plus ! Nous sillons les rues bondées de Los Angeles, quittant le centre-ville et ses immenses bâtiments pour retrouver notre petit studio en périphérie. Presque une heure plus tard, nous retrouvons le calme de notre quartier. Il n'y a pas l'air d'y avoir de journalistes ou paparazzis dans les parages, en tout cas c'est ce que j'observe depuis ma fenêtre. Oui, même des semaines après cette fameuse interview télévisée, la presse cherche encore à me trouver pour avoir des informations sur Michael. Certes ils se font de plus en plus rares, mais il reste toujours des curieux bien insistants... Au moins je n'ai plus besoin de la sécurité de Michael autour de chez nous pour contrôler, ça nous soulage autant que le voisinage qui n'en pouvaient plus de tout ce cirque ! Pourtant, à peine ai-je mis un pied dehors, je continue à regarder autours de nous. J'ai l'impression que nous ne sommes pas seule et pourtant personne à l'horizon...

-Tu viens Heather ? M'interpelle Jesse. Qu'est que tu regardes comme ça ?

-Rien ! Je pensais juste qu'il y avait quelqu'un...

-Toi aussi ? Semblait-elle rassurée.

-Comment ça ?

-Bah comme toi j'ai l'impression qu'on est observée. Me souffla-t-elle. C'est pas la première fois pour être honnête...

-C'est bizarre à dire mais je suis rassurée de voir que je ne suis pas la seule à me sentir ainsi... lui avouais-je.

-Viens, rentrons. Plus on en parle plus je me sens mal à l'aise ici !

J'acquiesce et la suis d'un pas rapide. Ce n'est pas qu'on ne se sent pas en sécurité, mais cette sensation d'être observée nous met vraiment mal à l'aise. Cela fait un moment que cela dure, que chaque week-end en revenant et partant d'ici j'ai cette sensation d'être observée voir suivie... Sûrement à cause du harcèlement de la part de la presse ces derniers temps, mais bon, on se passerait bien de cet état de paranoïa... Je ne sais pas si cela en vaut la peine, mais je crois que je vais quand même demandée à Michael si il pourrait envoyer un agent de sécurité vérifier un soir qu'il n'y ait rien. Tant pis si j'en fais sûrement trop, mais je préfère être sure. En tout cas, une fois le sas d'entrée passé et la lourde porte fermée et verrouillée, nous sommes toutes les deux immédiatement comme soulagées.

Hold meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant