𝒻𝒾𝒻𝓉𝑒𝑒𝓃.

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16 Mai 2021, à l'appartement du trio, LA.

Nous y voilà, le moment que j'attends et redoute le plus depuis que je suis arrivée à LA : le premier jour du bootcamp. Je saute sur mes pieds quand mon réveil sonne et enfile une tenue confortable, c'est-à-dire jogging et t-shirt ample. J'attache mes cheveux dans une queue de cheval rapide et me maquille légèrement avant de dévaler les escaliers, surexcitée. Les garçons sont déjà assis à table, et ils ont visiblement la tête dans le cul.

- Comment tu fais pour être aussi enthousiaste dès 7h du matin ? me demande le brun à moitié dans les vapes.
- La clé c'est le sommeil, tu devrais essayer, je renchéris.
- Ouais ok, je vais m'en tenir au café, dit-il en joignant le geste à la parole.

Je rigole avant de me servir un grand verre de jus d'orange, Owen n'a pas levé la tête de son bol depuis que je suis descendue et je le soupçonne de somnoler au lieu de déjeuner. J'attrape la casquette noire qui est enfoncée sur sa tête et la place sur la mienne à l'envers, il me regarde d'un œil vitreux et je lui tire la langue tandis qu'il se remet à manger.

45 minutes plus tard je claque la porte de l'appartement et la verrouille derrière moi, les garçons sont un peu mieux réveillés et je vois une lueur d'excitation pointer le bout de son nez dans les orbes d'Owen, Charlie quant à lui affiche un sourire communicatif. Nous descendons au parking et Charlie me lance les clés de sa voiture que je rattrape de justesse.

- Tiens, c'est toi la plus en forme alors c'est toi qui conduis.

Je râle quelques secondes avant de m'installer au volant, les deux garçons se battent pour savoir qui aura la place à l'avant et c'est finalement Charles qui gagne avec un argument implacable « ma voiture, ma place ». Owen se place derrière moi et je lui lance avant de démarrer :

- T'as pas intérêt à me faire chier pendant que je conduis.
- Mais c'est qu'elle est vulgaire ce matin, répond Owen, surpris.
- Il y a une très bonne raison au fait que vous ne m'avez jamais vu conduire, et avant que tu dises quoi que ce soit Charlie non ce n'est pas parce que je conduis mal, bonne chance les gars parce que vous allez découvrir une facette de moi que vous ne connaissez pas.

Les deux garçons se lancent un regard perdu et je mets le contact, le GPS indique environ 45 minutes de route pour seulement 12km. Ça promet.

Alors que nous sommes presque arrivés au lieu de rdv la voiture devant nous mets trois plombes à redémarrer au feu ce qui me fait pester. Pour la 32e fois du trajet je klaxonne et démarre en trombe lorsque l'escargot se met enfin à bouger. Les garçons ne disent rien mais je les sens à la fois amusés et peut être un peu choqués. J'appuie sur l'accélérateur et dépasse aisément l'objet de toutes mes injures. Nous arrivons enfin à l'endroit indiqué et je choisi une place stratégique où je me gare en marche arrière, les garçons me regardent avec des yeux ronds et je soupire, j'oubliais qu'ils ne connaissent pas la marche arrière ici, aux États-Unis, et le créneau n'en parlons même pas.

Nous descendons tous les trois de la voiture et je souffle, excédée. Les garçons votent pour ne plus jamais me laisser conduire en ville et j'acquiesce, soulagée. Bon, ok, j'avoue, j'en ai peut-être un peu – beaucoup – rajouté mais les embouteillages et moi ça ne fait vraiment pas bon ménage.

Owen essaye de récupérer la casquette que je lui ai volée au petit déjeuner mais je ne le laisse pas faire, il me course en zigzagant à travers les voitures et lorsqu'il me rattrape je lui fais une moue à laquelle il ne peut pas résister. Il soupire et repose la casquette sur ma tête tandis que je lui ébouriffe les cheveux et j'aperçois Charlie secouer la tête en rigolant.

𝐅𝐈𝐍𝐀𝐋𝐋𝐘 𝐅𝐑𝐄𝐄.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant