Oublie-moi

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( /!\ NDA : La première scène peut choquer certaine personne, de plus il y aura une tentative de suicide qui pourrait effrayer certains au milieu, et l'avant dernière scène est violente !

Si vous ne vous sentez pas prêt(e) à lire où que cela vous heurte n'hésitez pas à sauter ce chapitre, un petit récapitulatif sera exceptionnellement mit au début du prochain !)

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Il y avait du sang. Beaucoup de sang.
L'odeur nauséabonde emplissait la pièce, brûlant le nez de quiconque entrait en ce lieu. Il faisait sombre aussi, à tel point qu'il était difficile de comprendre ce qu'il se passait.
Il s'avança automatiquement, l'expression gravé d'un profond dégoût.

Il heurta un objet sur le sol.

Il abaissa donc son visage et s'accroupit, faisant cependant attention à ne pas tâcher son pantalon du liquide rougeâtre répugnant. Il discerna un pieds de biche dont la tête était légèrement difforme, prouvant qu'on l'avait utilisée pour frapper quelque chose.

Quelqu'un.

Il se releva et reprit son exploration, ne discernant pas grand-chose dans l'atmosphère cauchemardesque du lieu. Mais le plus important pour lui était de ne pas entendre de cris : il en avait assez de voir ce genre de scènes atroces qui empoisonnaient son esprit.
À force d'avancer, il comprit qu'il arrivait sur un mur. Celui-ci était nu et une longue trace oblique sanglante prouvait qu'un coup de couteau avait été asséné à la victime.
Il tenta rapidement d'imaginer où il pouvait se trouver...

Un hangar désaffecté peut-être ?

Puis il continua de marcher à l'aveugle, se devant de froncer les sourcils de désagrément à cause de l'odeur métallique qui commençait à remplir ses poumons, créant un poids supplémentaire dans son corps.
Chaque pas qu'il faisait était accompagné d'un bruit de flaque absolument terrifiant. Néanmoins, il continuait à avancer. Il n'avait pas le choix.

Brusquement, ses pieds heurtèrent de nouveau quelque chose. C'était plus volumineux, plus lourd, à en déduire par le son de l'impact.

Il orienta son regard vers le sol.

C'est là qu'il discerna une grande forme : la silhouette d'une femme. Elle était étendue par terre et baignait dans le sang. Probablement le sien. Son visage n'était pas visible, hormis l'arrière de sa tête dont on pouvait remarquer des blessures épouvantables. Il pouvait discerner une ouverture dans le cuir chevelu, preuve qu'elle avait reçu de violents coups à l'aide d'une arme solide.

Peut-être le pieds de biche ?

Il tourna le regard sur le reste de son corps inerte, dont les bras étaient couverts d'hématomes. Il nota qu'un des poignets était brisé, et que son autre main faisait un angle droit. La partie inférieure du corps se trouvait dans un état assez similaire et les genoux semblaient ne pas avoir été épargnés.

À en croire les apparences il ne s'agissait pas d'un viol - elle était encore habillée - mais d'un acte barbare accompli juste pour le plaisir.

Il passa par dessus la femme, partant du principe qu'elle était morte, et s'accroupit afin d'essayer de voir son visage.
La tâche fut assez difficile car elle était tellement mutilée qu'elle en était presque entièrement dévisagée : arcade sourcilière éclatée, yeux gonflés, lèvres tailladés... Il vaut mieux vous passer le reste des détails.
Son cou, lui, était violet et boursouflé : un fils barbelé avait été sauvagement enroulé autour.

Il reconcentra son attention sur le visage, et plissa les yeux. Ces cheveux noirs... Ça lui disait quelque chose...

Puis soudain, il eut l'illumination :
Annabelle Roseboise.

Le Grimoire Maudit D'Ewan Don VallieryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant