Chapitre 1

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Dans notre monde, au beau milieu de la capitale française, Paris, sonnait au petit matin l'horloge de notre jeune protagoniste depuis bien cinq minutes. Prise d'un coup de fatigue, elle se rendormit espérant se réveiller peu après. Cependant, ce n'était pas le cas.

PDV Mélie

Insupportable, impossible de dormir paisiblement ici. Par contre, c'est vrai que ça fait un bout de temps que je l'entends sonner cette alarme... Mais? Oh non!
Comment j'ai fait pour me rendormir une demi heure? Mon bus est dans cinq minutes, j'aurais jamais le temps de l'avoir!
Bon, qui ne tente rien n'a rien. Je vais me préparer à la vitesse de la lumière (même Kizaru ne pourra pas rivaliser hehe).

Je sors en courant en finissant de manger mon petit déjeuner, j'espère j'aurais mon bus.

Bien évidemment, un lundi matin n'est jamais bon, le bus me file sous le nez. C'est quoi la manie des parisiens à tout le temps être de mauvaise humeur et d'ignorer les autres?

Je me décourage pas. Soit j'attends 10 minutes pour le prochain, mais j'arriverais en retard au lycée. Soit j'y vais à pied, et si je marche assez vite, je pourrais arriver pile à l'heure.

Il est 8:12. J'ai cours à 8:30. Le lycée est quand même assez loin. En plus c'est pas comme si je pouvais prendre le métro ou le train, il n'y a pas de station dans les alentours.

Bon allez, j'espère ma chance sera de mon côté et je marche.

(Ellipse de la marche)

Cela m'a pris plus de temps que prévu, j'ai du aider une vieille dame qui avait renversé son sac par terre, bien que cela ne me dérange absolument pas. J'ai jamais aimé voir les autres en difficulté. Je suis beaucoup trop gentille. C'est pour ça que tout le monde au lycée en profite...

Mais bon, c'est pas grave. Je suis tout de même en retard, et bien sûr je me suis pris la bonne pluie matinale d'automne que l'on connaît tous ici. J'ai évité la tempête c'est sur, mais j'ai quand même pris une petite douche là.

J'arrive au lycée, je sonne et l'on m'ouvre la porte comme d'habitude. Il faut dire qu'ils ont presque l'habitude de voir tous les jours des élèves en retard. Ils ne demandent même pas pourquoi on sonne.
Je marche en direction de ma salle de classe. Je suis tout en haut du bâtiment, encore plus de sport pour aujourd'hui.

Après avoir monté bien difficilement ces quatre étages, j'arrive devant ma salle.
C'est toujours une angoisse de devoir toquer à la porte. Voir toutes les têtes de mes camarades de classe se tourner vers moi. L'attention je n'aime pas ça. Enfin, cela dépend des circonstances. Mais là, j'ai l'impression d'être jugée partout dans ce fichu lycée. Je prends mon courage à deux mains, et je toque, en ignorant ma boule au ventre.

Une fois la porte ouverte, ce que je craignais arriva bien évidemment. Toutes les têtes se tournent vers moi, et des messes basses se font entendre. Ils pensent vraiment que je peux pas les entendre. Je m'excuse auprès de ma professeur d'anglais, et m'assieds à ma place, au fond contre le mur. Il faut dire que je n'ai pas besoin de faire attention au cours, j'ai certaines facilités dans toutes les matières assez littéraires. Malheureusement, cela me permet de me concentrer sur les messes basses à mon égard.

« T'as vu comment elle est habillée? »
« Elle vient de se réveiller ou quoi? »
« Elle sert un peu à rien dans cette classe, on se passerait de sa présence. »
Et j'en passe.

Je subit ce genre de remarque depuis ma troisième, je suis en terminale, j'ai 17 ans, et rien a changé. Mais bon je m'y suis habituée. J'ai vu toutes mes amies se tourner contre moi parce que je cite « je suis trop collante, et je leur fais un peu honte à rester avec elles. ». Alors je suis partie. Et puis du côté des garçons, certains me parlent pas, et c'est parfait, mais d'autres m'ont toujours harcelé sur mon apparence. Je n'ai pas une poitrine énorme comme les autres filles de la classe, et je n'ai rien d'exceptionnel. J'ai eu un peu d'acné mais cela est parti, mais ils n'hésitent pas à me trouver chaque jour un défaut à faire ressortir.

Du côté de ma famille, en y pensant, c'est un peu le bordel. Tout va bien en soit, mes parents se sont séparés quand j'avais 8 ans. Ma mère est repartie en Australie, je vit avec mon père et sa petite amie, ainsi que leur nouvel enfant. Mon grand frère, lui, a 19 ans, il vit tout seul à Reims pour ses études, je le vois plus vraiment et l'on ne se parle pas beaucoup. Mais même si l'on s'est éloigné, je me souviendrai toujours de notre enfance. On était très proches, on faisait beaucoup de choses ensemble, il m'a initié à beaucoup de dessins animés reconnus comme étant « des dessins animés de garçons » mais moi j'aimais bien. Il y en avait un qui sortait du lot: One Piece. Je regardais avec lui chaque épisode. Je me souviens que j'adorais. Et ça n'a pas changé. Presque dix ans plus tard, j'en suis toujours autant fan.

C'est la sonnerie annonçant la fin du cours qui me sort de mes rêveries. Je me lève donc et me dirige vers mon prochain cours. Le journée va être longue.

Un univers différent (Ace x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant