chapitre 4:

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 La veille de l'arrivée de la sorcière, Joséphine retourne chez elle, plutôt qu'à son habitude pour se reposer afin de recevoir comme il se doit son amie de longue date. 

Mais Charlotte n'est pas du même avis, elle a donc attendu que tout le monde qui demeure dans l'établissement, s'endorme. Ainsi elle peut s'amuser à sa guise, car elle a bien remarqué que Joséphine tentait de se cacher à chaque fois que l'orpheline expérimente son nouveau don. 

Alors ce soir-là, elle se poste devant le feu, elle prend une grande inspiration et commence à manipuler avec une grande précision son don. Elle le fait aller de gauche à droite, plonge sa main dedans, et le fait même s'élever d'une dizaine de centimètres du sol. 

Jamais auparavant, elle n'a exécuté de telle prouesse avec un feu d'une telle ampleur. Un petit mouvement de poignet et le feu sort de son foyer pour survoler le sol à un mètre de la cheminée. C'est un nouveau "tour" auquel elle s'exerçait beaucoup. Seulement jamais avec des sources de chaleur aussi grosses. Mais elle se sent prête. 

Et le drame commence.

 Ce que redoutait le plus charlotte arriva. Incapable de contrôler le feu, qui avait cessé de répondre à ses commandes, celui-ci touche le sol, or le parterre est constitué uniquement de bois.

 Un infime temps passa avant que la pièce prenne feu. Charlotte est totalement horrifiée, elle n'arrive plus à le contrôler, il est devenu bien trop grand. Bientôt la flamme s'empare du mobilier, les rideaux s'embrasent à une vitesse fulgurante, l'ameublement lui aussi constitué uniquement de bois, part en fumée en très peu de temps. 

Il suffit de quelques instants pour que tout l'orphelinat se réveille dans la plus grande des paniques. Des hurlements se font entendre à tous les étages. Les enfants courent de partout, le personnel est affolé par ce départ de feu qui prend des proportions démesurées.

"Ahh, au secours!"' crie l'un des orphelins

"Mes yeux me brûlent" hurle une fille qui a sa chambre au premier étage.

"Dehors! Tout le monde dehors!" mais la voix de la directrice se perd dans le crépitement des flammes.

"Je n'arrive plus à respirer" crie un petit garçon âgé seulement de 7 ans, car l'air se fait de plus en plus épais et difficile à respirer.

Tout le monde se bouscule, se marche dessus, se crie dessus. Alors que le personnel tente de faire évacuer toutes les personnes de l'orphelinat, en bravant les fumées qui s'obscurcissent davantage, le bâtiment commence à se consumer dangereusement.

Le salon étant la pièce la plus au nord, l'escalier peut encore être emprunté pour évacuer tous les pensionnaires. 

Charlotte est, elle, toujours prise au piège par les flammes dans le salon . Elle hurle de tous ses poumons mais personne ne l'entend, les gens sont complètement paniqués pour faire attention à un hurlement parmi tant d'autres. 

Le feu se rapproche dangereusement d'elle, consciente qu'il n'y a aucune issue, elle décide de prendre son courage à deux mains et sachant délibérément que cela ne pouvait pas fonctionner à coup sûr, mais c'était son unique et dernier moyen de survie. Elle devait traverser ce mur de feu. 

Charlotte n'a jamais été si peu sûr de ses choix mais là, elle n'en a pas d'autre qui se présente. Elle prit sa plus grande inspiration et peut-être même sa dernière, en fermant les yeux. Elle les rouvre, en poussant un énième hurlement, elle court à travers cette tempête de flammes.

La sorcière des flammesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant