Chapitre 35

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La semaine se termine à mon plus grand soulagement. J'ai fait en sorte d'éviter Fred autant que je le pouvais. Le fait qu'on ne soit pas dans la même maison, ni de la même année joue en ma faveur. 

Mais jeudi, alors que je sortais de divination accompagner de Padma, le voilà qui m'attendais à la sortie de mon cours. Je ne voulais pas entendre ses explications, je sais très bien que mon comportement est puérile mais je ne peux faire autrement. 

Avant même qu'il est put entrevoir un mélange de colère et de douleur dans mon regard, j'avais disparu comme une ombre dans la fraîcheur du mois de mars. J'entendis au loin de pas précipités se dirigeant dans ma direction mais il ne méritait pas que je m'arrête, alors je poursuis mon chemin.

 Luna avait bien remarqué le manque d'expression dans ma manière d'être, moi étant souvent remplie de joie de vivre. Mais en ce moment je la sentais m'échapper du bout des doigts, sans même arriver à la retenir. Avec toujours sa bienveillance habituelle; elle n'a pas voulu insisté dès que j'ai affiché une mine renfrognée à la simple évocation du prénom du Weasley. 

Ce matin, j'ai les jambes encore ankylosées de ma longue course d'hier avec Meera autour du lac. Je l'avais vu faire des piquets dans l'eau en ressortant un poisson dans le bec, et en faisant des looping pour prouver sa bonne humeur. 

Ces temps ci elle se referme sur elle;  par ma faute. Ses émotions sont reliées aux miennes, je l'avais remarqué pendant ma scolarisation à Beauxbatons.  Pendant la période qui suivit l'apparition de mes cicatrices. 

Je décide d'émerger de mon lit, puis j'ouvre les baldaquins rouges de mon lit. Toutes les filles ont déjà quitté leurs lits respectifs ne trouvant que leurs pyjamas étalés au sol comme à notre fâcheuse habitude. 

Mes yeux ont un mal fou à s'habituer à cette intensité de lumière, car le soleil est déjà haut dans le ciel. Je me dirige donc vers la salle de bains pour me rafraîchir le visage en espérant que ça me rafraîchit les idées aussi. 

Toutes les serviettes rouges autour de moi sont humides, mais j'arrive à m'en dégoter une afin de me sécher le visage. Je la repose sur l'étendoir ou je l'ai trouvée et je repars dans le dortoir pour aller chercher des vêtements. 

Luna est là. Assise sur son lit avec un plateau contenant un petit-déjeuner qui je suppose est pour moi. 

Elle casse le silence qui s'installe entre nous de son ton est doux et aussi réticent. Je n'ai pas voulu leur raconter pourquoi j'ai passé la journée sans prononcer un seul mot et la semaine sans décrocher un seul sourire. Sans même lui laisser le temps de parler, je m'assois à côté d'elle et je lui raconte ce qui s'est passé pendant ces fameux quatre mois.

-"Bon vous êtes tous partant?" demande Ron, il n'obtient comme réponses que des cris d'animaux enjoués. Je comprends maintenant pourquoi certains élèves nous appellent, le zoo ambulant. Ce qui est drôle mais pas très flatteur. Ron désigne le premier qui va compter et le reste des autres élèves va se cacher. 

Je fais abstraction de ces informations car Luna se trouvait avec moi la moitié du temps. Pendant la première partie de cache-cache géant dans le château, je suis resté avec elle. Mais durant la seconde partie nous avons pris des chemins différents. 

Je parcours les couloirs les uns après les autres. Essoufflée je décide de marcher, je me trouve au niveau des cours de sortilèges. Des élèves se regroupent dans le couloirs me faisant ralentir mon avancée.

 A ma droite se trouve un grand couloir vide et du côté gauche un couloir étroit faiblement éclairé mais donnant sur une fenêtre qui magiquement ne laisse entrer beaucoup de lumière. Je m'engage dans ce petit couloir, "personne ne pourra me trouver ici" pensais-je. 

La sorcière des flammesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant