La sorcière des flammes

Chapitre 2: Pas à sa place

8 ans plus tard.

Après la tragique mort de ses parents, Charlotte vivra dans un orphelinat français situé dans le centre de la France. 

Aujourd'hui, nous sommes mi- juin et c'est l'anniversaire de la jeune fille maintenant âgée de 9 ans. En ce jour d'été, au temps légèrement venteux, dans cette ville dépourvue de tout dynamisme. 

Elle et Joséphine, la patronne des fourneaux, sont dans les cuisines de l'orphelinat, elles préparent ensemble le gâteau d'anniversaire de l'orpheline. C'était un endroit insalubre et humide, où il y régnait un froid constant, même si on se trouve en période estivale. Joséphine est la seule personne qui veut bien entretenir une relation amicale avec Charlotte. 

Tout le monde dans cet orphelinat l'ignore ou fait comme si elle n'existait pas, même les professeurs et la directrice de cet établissement font en sorte de mettre à l'écart pendant les activités ou bien même pendant les travaux de "groupes" . Elle ne sait pas pourquoi, et ne saura jamais.

Mais la vraie cause de cet isolement fait par le personnel c'est qu'ils ne savent toujours pas le passé des parents de l'enfant. Étant donné que Charlotte possède déjà un caractère bien trempé et un esprit rebelle. Ils s'accusent d'être elle aussi, une de ces délinquantes qui entachent le pays, en plus d'être une fille de potentiel hors la loi.

C'est très dur pour un enfant de vivre sans famille, et comme seule amie une cuisinière, qui a pratiquement 40 ans de plus que elle. Pourtant, Charlotte a besoin d'être entourée, elle a besoin de rire avec du monde mais cette solitude ne fait que creuser en elle un profond désarroi.

 De plus, c'est une fille qui s'exprime beaucoup mais pourtant ne parle jamais de ce qu'elle ressent. Elle aime aussi la lecture, elle a décrit cette activité comme "une évasion de soi, sans limite. Un passe-temps qui s'imagine être ennuyeux, alors que c'est tout le contraire. 

Elle se dit : Vous vous rendez compte qu' on peut construire un nouveau monde sur seulement quelques lignes et une simple pensée "pensa l'orpheline.

Et oui, il se passe tout ça dans la tête d'une fille de 9ans, pourtant c'est bien réel.

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La préparation de l'entremet pour son anniversaire est terminé, Joséphine va donc chercher les allumettes afin que l'enfant puisse souffler l'unique bougie présente sur le gâteau.

- "Tu penses que si c'était l'anniversaire de l'autre Mélina, elle l'aurait aussi fêté dans les cuisines de l'orphelinat?" se demanda Charlotte, assise sur la table, les pieds ballants.

- "Moi je trouve ça très bien, et comme je l'ai souvent répété, vaut mieux être seule que mal accompagnée" répliqua son amie.

- "C'est vrai!" affirma charlotte

"je vais pas gâcher le seul jour ou on peut avoir enfin un peu de considération pour moi" dit-elle

- "Eh je suis là tout de même, vieille mais présente" avoue la cuisinière en tapotant la tête de la jeune fille.

Charlotte se tourne en étouffant un rire dans ses mains légèrement potelées.

Alors que Joséphine s'apprêtait à ranger les derniers ustensiles encore étalés sur le plan de travail après un après-midi de cuisine. Il suffit d'un instant à Charlotte, pour qu'un autre élément vienne perturbé son quotidien. 

Charlotte s'amuse avec les allumettes, mais pendant qu'elle tente de passer son doigt à travers la flamme, elle heurte l'allumette d'un geste brusque et celle-ci tombe directement dans le creux de la main de la jeune fille. Prix ​​d'un haut de cœur, elle crie. Joséphine se retourne machinalement et se précipite vers la jeune fille.

Complètement déboussolée, Charlotte tente de retrouver son souffle, tandis que la cuisinière va chercher un receveur d'eau. Afin qu'elle puisse plonger à l'intérieur, sa main tantôt touchée par le feu.

Quand elle alla mettre sa main dans le liquide, elle remarqua que la douleur s'était dissipée. Plus précisément qu'elle n'est jamais parvenue, oui c'est ça. Charlotte n'a jamais eu mal, même quand la flamme était au contact de sa peau.

Elle avait crié sur le moment, par pur réflexe de panique .Alors pour ne pas inquiéter son amie, elle plongea tout de même sa main "meurtrie" dans le bol, qui servait plus communément à servir la salade pour les pensionnaires de l'établissement . 

La brune était perdue, elle ne comprenait pas comment cette allumette ne détecte pas brulée. Et en vérifiant l'endroit de la blessure, il n'avait pas plus aucune trace de brûlure.