Chapitre 34

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Certains faits évoqués ne sont pas forcément vrais à propos du fonctionnement de Poudlard ou du déroulement de l'histoire, mais je me suis permise d'inventer un peu :)

-"Cho, sort de cette foutue salle de bains avant que je ne t'y fasse sortir par la peau des fesses." m'écriai-je devant la porte en chêne qui mène à la salle d'eau. Qui est monopolisé depuis une heure par mon admirable amie.  Il faut que je m'habille, mais ma tenue se trouve à l'intérieur.

-"Oui bah on en reparlera quand tu sortiras avec un garçon." me menace Cho avant d'ouvrir la porte. Le rouge me monte aux joues et je me détourne d'elle en lui adressant un geste obscène et m'enfonce dans cet amas de parfum et de buée.

-"Bouge toi quand même, les filles sont déjà descendues et je n'ai pas envie de tenir la chandelle entre toi et Har..." mais le cri perçant de Cho m'empêche de finir ma phrase.

-"Quoi!! qu'est ce qui ce ... oh nom d'un calamar géant." m'esclaffe-je.

-"Qu'est ce que tu fais avec ma robe." demandai-je les larmes aux yeux. La robe lui est clairement trop petite, puisque Cho doit bien faire une tête de plus que moi.

-"Mais je sais pas, j'ai.. j'ai pas trouvé la mienne dans mes affaires, a..alors j'ai cru que c'était la mienne." bafouille t elle

-"Et ta pas remarquée qu'elle était trop petite, parce que la on dirait... je sais même pas ce qu'on dirait." sans pouvoir me contenir de rire devant la mine blafarde que tire Cho. Mais elle n'était pas d'humeur joyeuse, car madame devait rejoindre Harry dans quelques minutes. 

 Je me rappelle que j'ai amené toutes les robes à laver et que j'ai oublié d'aller les rechercher. Si je ne connaissais pas bien mon amie, je pense que j'aurais eu très peur pour ma vie vu la vitesse à laquelle elle s'est approchée de moi pour me crier dessus. Et me dire combien je suis étourdie, distraite, maladroite et j'en passe.

-"C'est bon je gère, je vais aller chercher dans la salle à rangement et je te le rapporte à 10h a la pause."

La mine de Cho se renfrogne encore plus à l'idée de passer deux heures dans une robe qui lui colle toute ses formes et qui lui arrive au genou. Mais soudain la réalité me vient à l'esprit, je n'ai pas d'affaires pour aller chercher les robes il va falloir que je m'y rende en pyjama. Super. Je dis à Cho d'aller retrouver Harry qui doit surement attendre dans l'escalier. Avec un peu de chance si je me dépêche je pourrais lui rendre sa robe avant le début des cours.

J'entrouvre la porte et je parcours la salle commune du regard mais personne ne se trouve ici à l'heure du déjeuner. La Serdaigle était sortie en trombe et avait claqué la porte quelques instants plutôt. 

Par ailleurs, mon ventre crie famine pendant ma course que je suis en train de mener à travers les couloirs. Mon long tee-shirt de mon groupe de musique préféré, se soulève quand je survole les marches. Je décide donc de la bloquer dans mon jogging. 

Si jamais je croise quelqu'un c'est la fin pour ma dignité, entre mon style vestimentaire, ma tête rougie par l'essoufflement ainsi que ma tête du matin; c'est vraiment pas beau à voir. Je m'apprête à taper mon meilleur sprint dans le couloir afin de parvenir à la salle au plus vite, et grâce à la visite approfondie des trois zigotos de Gryffondors je peux facilement me repérer dans le château.

-"C'est quoi cette tête Leprince, tu t'es fait poursuivre par un Troll, je dirais un détraqueur vu la gueule que tu tires."

-"Je t'emmerde cordialement, tu sais ça Fred?" parviens-je à dire entre des respirations.

-"Toujours aussi polie dès le matin, ca fait chaud au cœur. Mais sinon, pourquoi tu cours comme ça. "me demande le roux.

Je lui explique les grandes lignes de ce qui s'est passée ce matin, adossée au mur en tentant de reprendre ma respiration; et en me promettant de me remettre au sport.

 Après m'être payé ma tête, il me propose de m'aider. Il me dit que je mettrais plus de temps si je prenais ce couloir, mais il faudrait plutôt remonter celui que je viens de débouler à la vitesse de l'éclair. Puis prendre celui qui se trouve au fond du couloir ou se trouve la classe d'études de runes et de l'arithmancie. Fred me propose de m'accompagner car de toute façon il n'avait pas faim. Son aide ne serait pas de refus vu mon niveau d'orientation, que j'ai pus tester mon premier jour à Poudlard.

On arrive devant la porte qui ouvre à la salle de rangement, et je prends nos robes situées sur le pendant destinées à Serdaigle avec notre numéro de chambre. Je souffle, soulagée de récupérer la robe de Cho qui doit mourir de honte. Enfin c'était pas la fin du monde, mais elle est pudique quand même, donc je peux la comprendre.

-"Merci, mille merci sinon je pense pas que serai arrivée à temps." lui dis-je en lui donnant une petite étreinte, qu'il s'empresse de répondre et de transformer ma petite étreinte de remerciement en un câlin. 

Je peux percevoir la chaleur qu'il émane de son corps et le battement de son cœur accéléré par notre course; quand je resserre mes bras autour de sa taille. Les oiseaux avaient arrêtés de chanter, le vent cessa son léger sifflement, et le temps reste suspendu.  Son souffle chaud se perd dans mes cheveux défaits, et ma tête vient se poser sur son torse. Le Gryffondor entoure mon cou de ses bras découverts avant de commencer à dire quelque chose.

-"Charlotte, il faut que je te dise quelque chose d'important." m'annonce t'il avant de me libérer un peu tout en restant à une distance restreinte de mon corps. 

-"Je te dérange chéri?" La voix vient derrière lui, une voix que je connais très bien. Car cette voix j'ai l'habitude de l'entendre sur le terrain de quidditch o u même pendant les cours illégaux de Harry. Je m'empresse de me détacher de lui, la honte me montant aux joues en exprimant un expression de surprise.

-"Salut Charlotte, salut Fred, vous faisiez quoi à l'instant?" nous questionne Angelina sceptique.

-"J'étais en train de lui dire que.. Angelina et moi sommes en couple." m'annonce Fred en  prenant sa petite amie par les épaules. 

Le temps s'arrête. Les informations arrivent à sa tête comme un coup de poing creuse son ventre

Je laisse tomber mon masque de surprise pour laisser paraître mon masque de joie et de bienveillance. Je les félicite, et je tente de paraître le plus réjouis de leur union. 

Je décide de m'éclipser ne voulant plus supporter les regards implorants de Fred, qui je suppose désir que je reste pour qu'il s'explique.  Mais il ne peut pas me demander ca, pas maintenant. Je lui lance un dernier regard qui n'affiche que dégout et déception avant de m'envoler à l'autre bout de couloir.

Je laisse alors tomber mon masque de protection, pour que mes larmes puisse couler. Mais rien ne vient, plus aucun garçon ne me fera pleurer, pas après avoir tant subis. Je m'en suis fait la promesses.  

-"Et je ne compte pas me désengager maintenant." murmure-je 

La sorcière des flammesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant