La sorcière des flammes

Chapitre 42

-"Les gars vous êtes sérieux?!!" m'étrangle-je devant Fred et George. "Je sais très bien que Draco est le pire des trolls mais vous savez que vous ne gagnerez jamais contre lui. Surtout avec l'autre crapaud aux commandes."

-"Et tu voulais qu'on fasse quoi, le laissez insultez nos mères? "réplique Fred

-"Non bien sûr que non. Mais regardez ce que ça vous a amené: une exclusion définitive de l'équipe de Quidditch. Draco a eu tout ce qu'il voulait, il vous a tendu un piège et vous êtes tombés dedans."

-"Facile à dire pour toi." murmure George

-"Non tu te trompes c'est tout sauf facile. J'aime pas vous voir dans cet état, surtout toi George regarde ton visage. Alors maintenant calmez vous. Sinon j'ai une idée pour votre pot de départ. Et faites moi confiance Draco en sera très rapidement averti." dis-je dans un sourire viscieux.

Je prends une chaise qui se trouve dans la tente et je me poste devant Gorge, pour soigner les blessures de son visage. J'imbibe un tissu d'eau et je commence à nettoyer le sang séché qui coulait de son arcade. Je leur explique mon nouveau plan pour les feux d'artifices. Et d'autres idées qui me sont venues en tête durant ces derniers jours.

-"J'en ai déjà parlé à Fred, mais je pense que j'ai trouvé un sort qui permettrait de diriger ou de contrôler les feux d'artifices. Vous voyez ou je veux en venir...?"

-"Ne me dis pas que tu veux les faire aller sur Ombrage?" me demande Fred dans une excitation folle.

-"Et si, les amis! Figurez vous même que j'ai déjà essayé ce sort." dis-je sans pouvoir cacher mon bonheur et ma fierté aussi.

-"Et Alors?!" s'empressent de demander les jumeaux le sourire aux lèvres. Fred et George sont au comble de la surexcitation, et se tiennent par les épaules.

-"Comment ça et alors? Vous pensez vraiment que j'allais pas y arriver?"

-"Non, bien sûr que non, enfin." tente de se rattraper Fred, en tapant le bras de George.

-"Personnellement j'étais sûr, c'était pour ne pas laisser Fred tout seul." admet George en lui renvoyant son coup.

-"Je sais pas pourquoi mais j'ai la vive impression que c'est faux. Etrange non? Sinon, oui le sort marche à 100%."

On continue de parler du plan d'évasion qui se finalise petit à petit. Les éléments commencent à bien concorder entre eux. Manque plus que l'élément déclencheur et c'est tout bon. George sort de la tente pour aller rejoindre Jordan qui attendait dehors, qui se massé la gorge pour avoir hurlé au lieu de commenter le match. Quant à Fred, lui cherche quelque chose dans son sac, et comme je pense savoir quoi, je reste.

-"Tiens, j'espère que cela sera plus philosophique que la dernière." bégaie-t-il en se grattant l'arrière du crâne. Il me tend une lettre avec un sot à l'effigie de gryffondor.

 Au début de notre amitié, il a vite compris que j'étais éperdument amoureuse de la lecture, ce qu'il n'a pas compris et je pense qu'il ne comprend toujours pas pourquoi. Alors maintenant je reçois des lettres, des mots, des débuts de poésie de sa part pratiquement chaque jour. Je ne peux pas m'empêcher de sourire à chaque fois que je les lis, qu'elles soient romantiques ou pas. Parfois ce sont seulement des anecdotes, des événements passés dans la journée et pourtant chacuns de ces simples petits mots me transpercent le cœur.

-"Fais gaffe tu commences à faire de la concurrence à Bathilda."

-"Avec un sujet aussi fabuleux on ne peut qu'être inspiré."

Je ne me laisse pas le temps de répondre que je sors de la tente le rouge aux joues. Et sans même le savoir je peux apercevoir le sourire de Fred dans mon dos.

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-"J'abandonne. J'en peux plus." déclare-je en faisant tomber ma tête sur mes cahiers "Ce BUSE va me rendre folle."

-"Pareil, j'ai pas de BUSE pourtant je croule sous les devoirs." dit Luna en se prenant la tête dans les mains.

-"Il faut que j'aille prendre l'air sinon je risque de tuer quelqu'un avant le dîner."

-"Je t'aurais bien suivi mais je n'ai pas encore fini mon devoir d'astronomie et il est à rendre pour demain."

J'aurais bien aimé me balader avec elle, mais je vais mettre à profit ce temps pour peaufiner ma défense contre le feu. Je monte au dortoir pour mettre ma tenue de jogging. Le soleil est encore chaud, si je me mets en jogging je vais mourir de chaleur. Je prends finalement le short avec un tee-shirt manche courte ample. 

Le miroir derrière moi m'appelle, je me retourne et j'observe mon corps sans le sort pour cacher mes cicatrices. Ça ne fait pas si longtemps que ça que je recommence à me regarder dans une glace. Avant, mon apparence me terrifiait, j'avais peur de voir mon corps tailladé. Mais petit à petit, je me forçais à me regarder. Tous les jours j'étais devant une glace à les regarder, les détailler et j'ai commencé à les aimer. Enfin c'est un grand mot, j'ai commencé à ne plus détester mon corps. Quand j'étais toute seule j'arrivais même parfois de ne pas les dissimuler pour m'habituer à leur présence. Mais parfois c'est trop dur, le souvenir est trop douloureux et je me mettais à pleurer seule dans ma chambre. Et le sort de camouflage y restait pendant 1 semaine sans que j'ai la force de l'enlever. Maintenant j'apprécie mon reflet, vraiment. Mais l'idée de devoir les montrer à quelqu'un me terrifie; avec Luna c'est différent. Je pense que je n'aurais jamais d'explication logique néanmoins j'avais envie de les lui montrer. De me montrer que je ne lui mens pas entièrement.

Je lance le sort de camouflage et je descends tous les escaliers du château pour arriver au grand air. 

J'arrive essoufflée au bout du lac, et je m'assois sans aucune élégance sur le sol dans un grognement de buffle. J'observe les poissons qui virevoltent dans le lac, on peut même arriver à les entendre. Il y en a même qui sautent dans les airs avant de disparaître sous l'eau. 

Je reste assise à regarder ce spectacle. 

Mais je reprends rapidement mes esprits, je ne suis pas là pour ça. Je commence directement avec mon nouveau tour, car je ne me sens pas au top de ma forme. Les révisions pompent beaucoup sur les réservent surtout en sachant que le BUSE approche à grand pas. Je m'écarte du lac et je trouve une souche d'un arbre sur mon chemin. Yeux fermés, respiration contrôlée, battements de cœurs normaux, sens à l'affût, je suis prête pour mon expérience. 

Les semaines après mes premiers essais, j'ai fait des recherches autour de la création d'une protection sans baguette. Ce fut dur, mais j'ai réussi à trouver une incantation. Je ne sais pas de quels domaines est extrait cette formule, si elle tire de la magie noire ou pas, mais pour une fois je ne veux pas savoir, car elle marche.

Je prononce la formule, en la lisant dans mon esprit et en la disant dans un chuchotement et le plus important je pense à ce que je veux protéger. Dans ce cas la, la souche.

J'expire et j'envoie mes flammes sur la souche comme un incendio, mais je n'ai pas de baguette, et c'est moi qui produit la flamme. Les flammes jaillissent de mes mains comme un horde de chiens enragés et se propulsent vers l'avant. Mais cette horde contourne une barrière invisible qui entoure la souche. Une bulle de flamme encercle le bois sans jamais aller à sa rencontre. La souche est protéger par un bouclier.

J'ai réussi, "J'ai réussi!" crier-je avec une larme dans le coin de mon œil. T'as réussi Charlotte, T'as réus...

Le noir complet. Le silence absolu. 

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Excusez moi pour le jour de retard;) 

En espérant que vous apprécier toujours autant l'histoire (qui va bientôt se finir). 

Passez tous une bonne journée:))