La sorcière des flammes

Chapitre 41

souvenir:

-"Bon qu'est ce qu'on fait maintenant?" me demande Fred en mettant son bras autour de mon cou alors qu'on sortait des Trois Balais.

-"Je sais pas mais je veux absolument m'éloigner de tout ce monde. C'était irrespirable à l'intérieur."

-"Ah je sais où on va aller alors. Mais il va falloir un peu marcher si tu ne veux pas rencontrer des gens " conclut t-il alors qu'on débattait sur l'endroit où on allait aller. J'acquiesce et il m'entraîne vers une colline qui se situe en dessous d'une maison aux allures de film d'horreur. Et pour encore plus me faire peur il me raconte la légende de cette maison qui serait apparemment hurlante.

-"Et tu veux m'emmener là bas? C'est en partie excitant et d'une autre complètement flippant. N'en mais t'entends en plus ce bruit.! Laisse-moi me promettre de ne jamais te suivre quand il s'agit de s'éloigner de la population." relate-je en serrant de plus en plus mon bras autour de sa taille.

1 heure vient à s'écouler sous le sifflement du vent dans les entrailles de la maison et le soleil aux rayons timides. Ma tête sur ces jambes allongées je suis étendu sur l'herbe dansante. Fred lui est resté assis, en appui sur un bras tandis que l'autre passe délicatement sa main dans mes cheveux. Il entortille mes mèches bouclées autour de ses doigts. 

La douce lueur du soleil caresse son visage détendu, et le vent soulève délicatement ses cheveux roux. Un flot de sensations insolites était en train de naître par cette vision attendrissante. Je me mordis la lèvre tant le bonheur que je ressens ne peut être contenu. Fred baisse sa tête vers moi.

-"Qu'est ce que tu en dis?"

-"Euh quoi...Oui...Attends tu as dit quoi. "bafouille-je. Depuis cinq minutes il ne n'avait cessé de parler mais cela fait cinq minutes que j'avais décroché.

-"Je sais que je suis beau, mais la ce devient problématique si tu n'arrives même plus à m'écouter." Sans pouvoir me retenir je ris aux éclats devant cette réplique et ce sourire soi-disant charmeur.

-"Oh mais oui très chère, cessez d'être aussi plaisant. Cela en devient contraignant pour la gente féminine." répliquai-je d'un sourire contagieux qui le contamina instantanément. Fred s'arrête de sourire et fixe son regard sur moi. Ce même regard qu'il m'avait accordé le soir du footing. Le même qui me laisse totalement nue et sans défense. C'est celui-ci qui m'enflamme a chaque fois que j'en ai l'impression de fondre de l'intérieur. Je ne bouge plus. Il s'approche encore, en me caressant du regard. Sa main qui avant effleurait avec douceur mes cheveux vient se poser derrière ma tête. 

Mon cœur bat à la chamade, mon ventre se contracte et mon désir grandit. Sa tête se rapproche encore pourtant elle est toujours trop loin. Je soulève ma tête et nos lèvres viennent à se coller avec autant de tendresse que d'intensité. Je mets a mon tour ma main derrière sa tête, et je me laisse emporter par la chaleur que dégage nos deux corps réunis. Ma bouche s'entrouvre peu à peu pour encore plus enivrer ce baiser. Je peux parier qu'il peut entendre les battements affolés de mon cœur, qui risque bientôt de s'arrêter.

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-"Il va bientôt falloir qu'on rentre non?"

-"Tu as raison, mais avant de partir je voudrais te parler de quelque chose." annonce Fred.

-"Si c'est pour dire que j'embrasse mal j'aimerais que tu t'abstiennes s'il te plait. Mon égo serait trop touché." dis -je en me mettant en position assise.

-"Tais toi Cha'. Je n'ai jamais autant aimé embrasser une personne. Non mais c'est pas ça."

"Je t'écoute" les joues rougies par sa déclaration.

-"Avec George, on a pas l'intention de finir l'année à Poudlard. Ni l'intention de revenir à l'école"

-"Pardon?"

-"On y pense de plus en plus. L'école est trop stricte pour nous même avant que Ombrage arrive. En plus on a un projet qui est en train de se monter grâce à l'argent que Harry nous a donné."

-"Oh.."

-"Tu m'en veux?" s'inquiète-t-il en voyant que je regarde l'horizon en trifouillant les manches de mon sweat. Mais je n'arrive pas à répondre, les mots restés bloqués au fond de la gorge.

-"Cha'?" redemande t'il en me faisant tourner la tête en m'attrapant le menton d'un geste doux.

-"Non, bien sûr que non. Je ne pourrais jamais t'en vouloir d'avoir envie de vivre pleinement ta vie." arrive-je à dire en le regardant dans les yeux. 

Je n'arriverai jamais à formuler ce que je ressens vraiment alors je ne peux qu'être contente pour lui. 

"Je suis heureuse pour toi si tu es heureux, et si c'est ce que tu souhaites alors tant mieux." J'affiche le visage le plus neutre possible. Je ne veux pas qu'il ait de la peine pour moi. Je veux vraiment qu'il vive sa vie à fond. Alors je me lève en lui tendant la main. Il l'attrape mais je vois bien qu'il y a un changement dans son comportement. Alors je le serre contre moi jusqu'à ce que nos souffle se mélangent, et j'enlace nos doigts en les serrant.

-"Je te jure que c'est ce que je pense. Et si tu veux que de l'aide je suis là." affirmai-je. Semi-vérité, mais ca reste une vérité. "Si quelqu'un devrait faire la tête c'est moi, alors pourquoi t'affiche cette gueule abattue."

-"Tu vois, même mon visage montre plus de tristesse pour mon potentiel départ que le tien."

Attends, quoi? J'ai bien entendu?

-"Mais qu'est ce que tu racontes enfin?" dis-je surprise de sa réaction

-"Tu dis si ça t'arrange que je parte, hein? "

-"Bien sûr que si ton départ m'attriste. Tu veux que je pleure c'est ça? Tu veux que je te supplie de ne pas partir? On a plus quatre ans, Fred." m'offusque-je.

-"Pas pleurer, non. Mais je ne sais pas, montrer plus de compassion peut-être. Angelina quand je lui ai dit que j'allais peut-être partir elle..."

-"Elle a quoi? Elle t'a écrit une tirade comme quoi tu allais lui manquer. Elle t'a fait un câlin si puissant et émotionnel que t'en a eu les larmes aux yeux. Ou bien elle va t'organiser un match de Quidditch en ton honneur. " m'époumone-je

-"Non, mais elle a montré ce qu'elle ressentait. Elle m'a dit qu'elle serait vraiment triste que ca arrive et....

-"Désolé mais je ne suis pas comme ça.  Et encore moins comme elle. Je préfère te souhaiter tout le bonheur du monde parce que tu le mérites, mais toi ça ne te convient pas. Tu sais ce que tu es? Un égoïste. Parce que Mr Weasley n'est pas assez content qu'on pense à son bonheur avant le notre. Et bien tu sais quoi, si tu ne me trouves pas assez expressive, va voir ta Angelina. Sur ce, je vais partir ça sera mieux je pense." et je tourne les talons pour descendre la colline. 

Plutôt dans l'après midi c'était mon cœur qui allait sortir de la poitrine, mais la c'est le sang qui se déchaîne dans mes veines qui risque de sortir, tellement que je boue de rage à l'intérieur. Il n'avait pas le droit de me dire ça. Il croit que c'est simple de dire à quelqu'un, qu'on pense à lui tout le temps. Que le simple contact de sa peau contre la nôtre nous électrise. Que le simple son de sa voix peut apaiser toute notre crainte. Figure toi que non, Fred Weasley.

Pourquoi je pleure? Comme quoi il a eu ce qu'il voulait.

Et c'est ce soir-là que Fred est allé voir Angelina. Et c'est ce soir-là qu'il a commencé à me trahir. On avait certes jamais conclu qu'on était en couple mais...je sais pas. J'ai juste étais bête. Donc pour changer je me suis plongée dans les devoirs et la lecture pour oublier. Les seuls moments que j'apprécient ont été ceux passés avec Luna.

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Maintenant, je suis en train de le pardonner. Je ne sais même pas pourquoi. Je n'ai pas envie pour la simple et bonne raison qu'il a créé une faille en moi qu'il ne cesse d'agrandir en sortant avec la Gryffondor. Mais j'en ai plus qu'envie parce que le pont qu'il est en train de construire pour rallier les deux côtés de la faille me tente irrésistiblement. Je ne pense pas que je pourrais entièrement lui pardonner, mais je ne pourrais jamais passer le reste de l'année loin de lui, de son odeur, de sa chaleur. C'est pourquoi plus il tente de bâtir ce pont, plus je lui apporte le bois pour permettre qu'il tienne en place. Bizarre.