Les yeux rouges, et imbibés, Cho et moi retournons directement dans notre dortoir. Le dîner n'a pas encore pris fin, et pour notre plus grand bonheur nous ne croisons personne. Mis à part Peeves, qui pour changer nous lance des sortes de craies. Qu'est ce qu'il peut-être irritant celui la.
Mais avec Cho on était pas d'humeur bagarreuse à ce moment-là. Alors on décide de le laisser filer sans avertir les professeurs ou quelconque autre personne du personnel. Il y a le Baron Sanglant aussi qu'on pourrait prévenir mais à vrai dire le fantôme de Serpentard m'effraie autant qu'il effraie Peeves.
On arrive devant l'aigle qui bloque l'accès à notre dortoir. Soudain son bec s'ouvre et laisse place à une énigme. "Je peux te réchauffer sans te toucher et te blesser sans faire un geste. Ma taille n'a aucune importance, qui suis-je?"
Ma copine n'est pas d'humeur à chercher la réponse, mais elle me semble simple à mes yeux.
"Les mots." annonce-je
"Très bien, n'oubliez pas que les mots sont parfois bien plus puissants et destructeurs que les armes. "
Je ne pourrais jamais contredire cette parole.
Toutes les deux, on fait ce qu'on sait mieux faire. On prend un livre et on s'assoit à côté du feu, en attendant que les autres Serdaigle reviennent. Mais 10 minutes plus tard, Cho me dit qu'elle ne se sent vraiment pas bien, et qu'elle préfère se coucher plutôt que de ruminer des pensées négatives.
Je lui souhaite bonne nuit et la voilà qui disparaît derrière la porte. Je me retrouve seule dans ce grand salon avec quelque chose de très précieux. Du feu. C'est ainsi que je m'amuse à jongler avec des flammes, séparer les feu en deux parties, passer à travers pour sentir cette chaleur si intense qui se propage dans mon corps. Je réitère cette action un bon nombres de fois avant qu'un bruit vienne interrompre ce que j'appelle mon éclipse temporelle.
Je balance la flamme qui se trouvait entre les mains dans le feu, je m'excuse d'avance et je m'attends à voir un élève débarqué dans le salon communal mais à ma plus grande surprise ce n'est pas un simple élève. C'est Dumbledore. En personne. Après un grand sentiment de surprise vient un sentiment bien plus fort. La peur. Et s' il m'a vu jeté cette flamme, pourquoi est-il là?
Peut-être qu'il se demande comment une personne peut se tenir aussi près d'un feu. Je me pose beaucoup trop de questions. Je tente de prendre une allure assurée, en vain alors je m'écarte doucement du feu, pour ne pas éveiller ses soupçons.
J'aperçois un tas de petits bois à côté de la cheminée et je décide d'en prendre une pour la mettre au feu. Une sorte de mise en scène, espérons qu'il y croit . Bon après tout il va pas s'imaginer que dès que quelqu'un s'approche d'un feu, il est directement relié a un mage noir.
Pendant que je menais mon débat mental, le directeur arpente la pièce et vient se placer devant le buste de notre fondatrice.
"Ton adaptation à ton nouvel environnement se passe bien?"
Question quelque peu déconcertante et très banale pour un homme de cette puissance prenant de son précieux temps pour venir me voir alors que tout le monde se trouve dans la grande salle.
-" Oui, oui très bien merci." ne sachant quoi répondre. Faut-il que je pose une question en retour? Semble t'il qu'il est lu dans mes pensées.
-"Ça n'a pas provoqué trop de bouleversements ?" demande t-il les bras toujours croisé dans le dos
-"Pas plus que d'habitude, merci de demander." Je viens de le remercier. à nouveau. Un peu embarrassant dans le style.
-"Votre maison semble bien vous correspondre. J'ai eu des retour très favorable en votre faveur." m'avoue t il
-"Je suis flatté. Je ne suis pas une tête mais c'est vrai que j'ai un petit penchant pour tout ce qui touche à l'apprentissage." Ca fait un peu fayotte mais sans mentir c'est vrai.
Après ça on échange quelques banalités, il me demande des nouvelles de Bath'. Je lui informe que son état de santé ne s'améliore pas avec l'âge et que ça lui pèse de plus en plus. Ma gorge se sert tellement à la simple évocation de ses faits que j'ai presque l'impression d'avoir perdu l'entièreté de ma voix.
Nous échangions des formalités et le voilà lui aussi parti derrière la porte me laissant à nouveau seule dans ce salon. J'ai eu un trop d'informations en une journée. Un trop d'émotions. Je repense à la discussion que je viens d'avoir avec Dumbledore. A quoi il faisait allusion quand il parlait de changements. Mais je n'ai pas la tête à réfléchir à de plausibles hypothèses. Je décide d'aller me coucher moi aussi, avant que le flot d'élèves n'arrive.
VOUS LISEZ
La sorcière des flammes
FanfictionCharlotte Leprince une sorcière mène une vie plus que mouvementé. Plusieurs éléments changeront sa vie à jamais, notamment avec son entrée à Poudlard en cinquième, la découverte tragique de son passé mais aussi les rencontres de personnes en or en...