La sorcière des flammes

Chapitre 38

Comme tous mes vendredis matins, avant d'aller en études des moldus à 10h, je vais faire mon jogging autour du lac quand personne ne s'y trouve a ce moment la. Mme Pomfresh m'a recommandé de reposer mon bras le plus possible. Mais si je ne fais pas ce footing au moins deux par semaine, je ne me sens pas bien.

 Car pendant les moments où je me retrouve toute seule, je m'entraîne a exercé mon don. J'ai appris pendant les quatre mois passées que si je garde en trop grande quantité de mon pouvoir en moi, l'effet de le cacher sera inverse car il décuple de puissance. 

Mais ce matin, comme depuis deux semaines maintenant, je m'entraîne à un tout nouvel exercice qui n'est pas du domaine de feu en lui-même. Pour être plus précise je m'entraîne à la protection de mon feu. 

Mes émotions sont devenues friables s'est temps si et je ne suis pas sûr que ça s'arrange dans le temps. Alors j'ai pris la décision d'apprendre à le parer, comme le sort du bouclier un peu. Il faudrait que j'arrive a créer une bulle de protection autour de la branche. Mais pour l'instant tous mes résultats sont infructueux, je fais de nombreux essais contre des branches mais aucune d'elles restent intactes avant la fin de ma session. 

Je ne sais pas si c'est physiquement possible de faire ça étant donné que je n'ai jamais entendu parler de quelqu'un faire de telles prouesses; mais après tout personnes n' jamais survécu au maléfice de feudeymon. Je n'ai pas non plus envisagé d'en parler à Bath' parce que je sais qu'elle se fait beaucoup de souci pour moi. 

Quand la dernière fois avec Jerola on lui a raconté le nombre de malaise que je faisais elle s'est tellement affolée, que j'ai eu du mal à la convaincre que j'allais bien. 

Avant de repartir au château pour me doucher avant que les cours débutent, je fais un dernier tour dont je suis assez fière. Je l'avoue, même si j'ai personne à  qui l'avouer. Une, deux, trois inspirations et j'expire, et me voilà toute en flamme. Mes bras sont recouverts d'une mer agitée de flammes, mes cheveux détachés sont eux aussi en flammes qui ne cessent de virevoltés. Et pour finir, mon visage se retrouve enduit d'un feu agréable et vif. 

Ma réticence à le faire sur mon visage m'a suivie pendant plusieurs semaines, mais un jour je me suis lancée. La sensation se trouve même à être plus enivrante que sur le reste du corps. 

Je suis aussi en capacité d' agrandir la taille de mes flammes de presque trois à quartes fois quand j'ai de fortes émotions. Mais la je décide de me préserver et de garder de l'énergie pour le reste de la journée. Car depuis le jour ou Ombrage m'avait puni et que j'étais aller dans la forêt interdite pour pratiquer mon pouvoir mais que je m'étais retrouvée épuisée. Bien depuis ce jour là j'ai réussi à marquer une limite et à garder de une réserve d'énergie pour le reste de la journée.

Je rentre en vitesse de pointe jusqu'au château en rencontrant personne à part Mme Chourave qui s'affairer avec des plantes aux allures de montres rampants, qui ne sont pas du tout rassurantes. La sueur perle de mon front après avoir accéléré le rythme de ma course pour faire monter les pulsations, j'en ai mes cheveux qui font des bouclettes au coin de mon front. Le temps presse il faut vite que j'aille me changer. 

Je passe la porte de notre dortoir où j'y trouve Cho qui lit un livre affalée sur son lit défait.

-"T'as pas cours ce matin?" lui demandai-je en me dirigeant vers la salle de bain.

-"Non comme tu peux le remarquer." me répond t-elle d'un ton tranchant. Son humeur se fait de plus en plus massacrante et changeante pendante cette période. Je ne suis pas sûr mais je pense qu'elle ne s'est toujours pas remise de la mort de Cédric et son prétendue couple avec Harry n'arrange rien. Ces temps ci avec les filles on marche sur des œufs quand on aborde ce sujet,  ce qu'on essaye le moins.

-"Ta chouette attend devant la fenêtre, je crois qu'elle a une lettre à sa patte." lâche-t-elle en se replongeant dans son bouquin. Elle dit vrai, Meera attend couchée sur le petit rebord en profitant du soleil.

-"Salut Meer', alors comme ca on m'apporte des nouvelles? Pourquoi n'as-tu pas attendu le moment du courrier?" lui demandai-je en lui prenant le petit papier coincée entre ses serres. La feuille est jaunâtre avec les coins découpés et des fleurs sauvages dessinées dessus. C'est une lettre de Bath' . J'espère qu'elle va bien, habituellement elle envoie de ses nouvelles le week-end. Je déroule le papier en s'asseyant sur ma valise avec Meera sur mon épaule.

Lis ce papier seule.

Comment va mon chat préféré? Ça fait bien longtemps que je n'ai pas eu de tes nouvelles, j'espère que tu n'oublies pas ta vieille Bathilda. Bon, tel n'est pas le sujet, j'ai reçu sous peu une lettre de Dumbledore l'informant de ton état de santé. Ce qui m'inquiète énormément et tu a intérêt d'avoir une bonne explication de me l'avoir caché. Mais dans une seconde partie de sa lettre il m'a posé des questions sur toi et ton passé. Ça ne lui ressemble pas, en temps normal il ne pose pas des question aussi franchement et grossièrement. Je lui ai répondu en lui décrivant l'histoire qu' on a mis en place, en ajoutant aucun autres détails; ca c'est ton boulot;) Sinon je veux que tu fasses plus attention qu'avant, car s'il continue sur cette lancée il saura bientôt.

Je t'envoie toute ma magie affectueuse. Bathilda.

Je déglutit avec difficulté, je ne pensais pas qu'il irait demander aussi directement à Bath'. Je me sens de plus en plus pris au piège et je n'aime pas du tout ça. Mon dos s'affaisse et j'expire avec désespérance. Mais dans mon désespoir je n'ai pas entendu Cho arriver derrière moi, et la voilà qui me prend la carte des mains.

-"Alors c'est un garçon? ouh Lis ce papier seul. Tu deviens une vraie petite cachotière. "pouffe t-elle

-"Cho rend le moi maintenant!" aboyé-je.

-"ne le prend pas comme ça, attends t'as un problème de santé? " s'étonne- t-elle en se penchant sur la lettre. Je ne peux pas la laisser lire la lettre en entier. Désolé Cho.

-"Incendio" enchaîne-je. Et la lettre prit feu instantanément.

-"Mais t'es malade! T'aurais pu vraiment me blesser avec ce sort." s'étrangle-t-elle, les yeux grands ouverts.

-"Désolé Cho, mais je t'ai demandé de me la rendre et tu n'as pas voulu."

-"Et c'est une raison pour foutre le feu à son amie. D'ailleurs c'est quoi cette histoire avec toi et ton passé, qu'est ce qu'il te veut Dumbledore?"

Ce qui devait arriver arriva.

-"La lettre ne te revenait pas, donc cette information ne te concerne encore moins." l'accusé-je avec énervement, que ma veine de mon front vient à en sortir.

-"Je sais, mais si tu es en danger ou si tu nous caches quelque chose d'important, ne crois-tu pas qu'on devrait le savoir?"

-"Ne crois tu pas que si je cachait quelque chose c'est précisément pour ne pas que vous le sachiez. Mais crois moi, je ne vous en parle pas parce qu'il n'a pas à en parler, ce n'est vraiment pas important. Crois moi Cho. Et pour mon état de santé ne t'inquiète pas, je sens que je vais de mieux en mieux. Regarde je n'ai pas fait de malaise cette semaine."

-"Oh mais c'est super ça si tu n'as pas fait de malaise cette semaine. Rappelle-moi combien tu en as fait depuis le début du mois. 5. Tu en a fait 5! Et nous sommes le 16 avril, Charlotte. Alors oui je m'inquiète et j'ai tous les droits." rugit-elle

Je préfère partir avant que quelque chose ne dérape. Et que je ne la blesse. Les yeux flamboyants je lui lance un dernier regard si noir, que son visage change a la vu de mon regard. Sans plus tarder, je saisis la poignée et je sors de ce dortoir avec toujours Meer sur mon épaule, imperturbable.

-"Qu'est ce qui se passe, on vous entend du dortoir des serpentards." me questionne Padma. Je ne prends pas le peine de lui répondre et je pars sous les regards des serdaigles présents dans la salle commune.