Capture the moment

Chapitre 26

Je vois la voiture d'Asher s'éloigner de plus en plus de moi. Je décide de chercher après Mack dans le parc. Après cinq minutes je l'appelle.

- Mack, tu es où ? Je te cherche depuis cinq minutes.

- Je suis dans le parc, assise à notre banc préféré.

- Ah oui c'est vrai, je suis bête. J'aurais dû y penser directement.

- Non tu ne l'es pas, j'ai juste oublié de te préciser où j'étais.

Je raccroche et la rejoins.

- Salut ! lui dis-je avec un grand sourire.

- Salut !

Elle me répond avec le même sourire que moi.

- Alors ? Qui est le grand élu ?

- J'allais oublier ! Je nous ai pris des glaces. Tiens (elle me donne le pot de glace), elle continue. C'est ton goût préféré, violette.

- Merci ! Alors tu vas répondre à ma question ?!

- Je suis un peu stressée de te le dire.

- Tu ne dois pas l'être, ce n'est que moi !

- Justement c'est toi, dit-elle très sérieusement.

- Allez vas-y, prends ton temps ou déstresse un peu.

- Ok... bon voilà... ce n'est pas très facile à te dire...

- Je ne te jugerai pas si c'est quelqu'un que je n'aime pas ou que je ne supporte pas.

- Ce n'est pas facile à dire car... sortir avec Aiden m'a fait rendre compte de quelque chose, quelque chose que je m'étais soupçonnée bien avant de sortir avec lui.

Je la regarde et fronce les sourcils. Je ne la suis pas pour le coup.

- Désolé mais je ne comprends pas.

- Je pense que...

Un sourire lui vient et elle me regarde avec le même regard plein d'étoiles dans les yeux qu'elle m'avait faits il y a deux jours - à la fête de Noël chez Zoé.

- Je pense que je t'aime.

Je souris. Je l'adore, je n'aurais pas utilisé ces mots si forts pour le décrire.

- Moi aussi je t'aime...

Son sourire devient encore plus grand.

- ...comme amie bien sûr !

Son sourire s'enlève de son visage et elle devient triste.

- Si tu es jalouse de l'amitié que j'ai avec Zoé... je peux passer plus de temps avec toi si tu veux, dis-je en cherchant pourquoi elle est triste tout d'un coup.

- Non, je ne t'aime pas comme ça ! Je t'aime comme tu es, comme Asher t'aime et même plus ! Je suis sûre que je pourrais être meilleure que lui.

Je ne dis rien. Je ne m'attendais pas du tout à ça, j'en reste bouche bée. Je n'ai aucune réaction, peut-être un peu d'incompréhension dans mon regard. Elle continue :

- Je ne sais pas trop quel genre de réaction tu as. Je sais très bien que ça va casser notre amitié, dans le bon sens ou dans le mauvais, mais je ne pouvais plus me retenir plus longtemps. Je pense que je le savais depuis toute petite, quand on était au stage de sport, j'étais jalouse de toi parce que je ne voulais pas me dire que je t'aimais bien.

Elle marque un silence puis continu :

- S'il te plaît ! Dis quelque chose !

Je lui réponds avec vraiment beaucoup d'incompréhension :

- Mais on avait treize ans ! Tu ne peux pas avoir pensé a ça à cet âge-là. C'est beaucoup trop tôt ! Je ne comprends pas.

- Je te le dis parce qu'une partie de moi pensait que ce que je ressens était réciproque pour toi.

- Qu'est-ce qui t'as fait croire ça ?

- À la soirée pom-jama. Tu m'as embrassé... je pensais que... peut-être tu ressentais la même chose. Tu n'as pas rechigné et tu l'as fait.

- Non ! Ce n'était qu'un défi... j'étais fatiguée, je n'avais qu'une seule envie et c'était d'en finir avec ce jeu et de dormir. Un bisou ne veut pas toujours dire quelque chose.

Je me rends compte que je lui parle sèchement et je déteste être comme ça.

- Je suis désolée de te parler comme ça. Je te jure que je ne le pense pas, je veux avoir une discussion normale avec toi.

- Je sais que c'est dur à encaisser... pour toi mais tout comme pour moi aussi car je n'ai pas décidé ça. Quand je suis nais, on ne m'a pas dit « toi, tu vas aimer les filles, les garçons ce n'est pas ton genre ».

- Je sais et je ne t'en veux pas. Je ne peux pas t'en vouloir.

Silencieuse, je descends mon regard vers mes mains qui sont remplies de glace fondue.

- Tu n'aurais pas un mouchoir ? Ma glace a fondu.

Je rigole en voyant que nos deux glaces ont coulé, elle fait de même. C'est peut-être un rire nerveux.

- Non je n'en ai pas.

- Viens on va aller se laver les mains et faire une session shopping pour nous remonter le moral de cette grande nouvelle, dis-je.

- Tu ne vas pas faire comme si de rien n'était ? Je n'en ai vraiment pas envie. Je n'ai pas non plus envie que tu fasses semblant.

- Ne t'inquiète pas on prendra un moment pour en parler mais là maintenant j'ai envie de passer un moment entre amies et je pense que ça te ferait aussi du bien.

- Tu n'as pas tort.

Je lui prends la main et la regarde dans les yeux pour lui montrer à quel point je suis sérieuse.

- Je ne veux pas que notre amitié change. Certes, il va avoir un malaise entre nous deux mais il y a d'autres filles, il n'y a certainement pas que moi.

Elle ressert ses mains autour de miennes mais ne réponds pas. Elle fixe son regard dans le mien. Au bout d'un moment, je me lève et déclare :

- Et si je t'offrais quelque chose pour me faire pardonner de la glace que l'on n'a pas mangée ? Puis, tu pourrais me raccompagner chez moi ?

- Tu n'as même pas besoin de m'acheter quelque chose, je t'aurai de toute façon raccompagné. Mais vu que tu me le propose... je ne peux pas te dire non.

On rit ensemble et nous nous dirigeons vers le centre commercial. Cette discussion c'est bien fini, j'imagine. Je n'ai jamais vécu de situation comme celle-ci. J'espère avoir fait de mon mieux.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Salut !
Je voulais juste vous remerciez de commenter, voter et ne serait-ce que lire ma première histoire sur Wattpad et, je l'espère, pas la dernière. 😉

Ce chapitre est le dernier de la première partie. Une deuxième partie est en cours avec une autre façon d'écrire et des nouveaux points de vues. Mais elle ne sortira pas tout de suite...

J'ai hâte de voir vos réactions à la nouvelle relation entre Maïa et Mack et aussi de la suite de l'histoire. Si vous avez des idées de ce qui va se passer dans la deuxième partie vous pouvez les écrire en réagissant à cette phrase. Ça pourrait être intéressant et peut-être me donner des idées.