Chapitre 44

86 3 29
                                    

Le plan n'est pas difficile. J'entre, je trouve Asher, on s'explique, on parle avec ses parents et tout se finit bien. Quelles sont les chances que ça ne fonctionne pas ? Une très faible chance.

Je me trouve devant l'impressionnante maison en pierre grise d'Asher. J'espère que Louis, une femme de ménage ou quelqu'un d'autre qui ne soit pas Asher vient m'ouvrir. J'appuie sur la sonnette et attends que quelqu'un m'ouvre. Après quelques minutes Louis ouvre la porte.

- Maïa ! Viens, me dit-il tout souriant et en prenant par la main. Je suis trop content de voir.

Il est trop choux. Je le remercie - comme d'habitude - et le suis. Il m'emmène dans un endroit où je ne suis jamais allé. Après être passé dans le salon, j'entre dans un couloir lumineux avec une arche ouverte au bout. J'entre et la première personne que je vois est Abby. Ah non, pas elle ! Elle est à côté de mon copain en train de lui tenir la main. En me voyant ils délassent leurs doigts immédiatement et Asher se lève.

- Louis tu nous dis qui c'est ? demande son père.

-C'est...

Louis commence à parler, je l'arrête en mettant ma main devant sa bouche.

- Je suis Maïa. Vous m'avez vu hier, dis-je calme mais avec un peu d'énervement dans la voix dans la direction de Jo.

- Ah oui c'est vrai.

Elle hausse les épaules et continue à manger. Je n'y crois pas ! Elle est sérieuse ? Je reconnais Asher, Abby, la mère d'Asher. En revanche, il y a deux hommes et une femme, j'imagine qu'un des hommes est le père d'Asher - celui qui m'a parlé - et l'autre celui d'Abby et la femme est donc la mère d'Abby. Asher me fait un signe de tête de ne pas répondre en se rapprochant de moi et il m'entraine hors de la pièce. Il m'emmène jusque dans sa chambre. Le chemin se passe dans le silence.

- C'était quoi ça ? me demande-t-il.

Je ne réponds pas et je détourne le regard du sien.

- Pourquoi es-tu ici ?

Merci pour le tact !

- Je veux qu'on s'explique.

- Sur quoi ?

Il se fout de moi, ce n'est pas possible !

- De ce qui s'est passé hier et du fait que je t'ai vu les mains entrelacer avec ceux d'Abby ! dis-je à bout de nerfs.

Il ne me répond pas. Énervée, je continue.

- Moi je parle de toi à mes parents et toi ? Tu ne fais rien.

- Excuse-moi si mes parents sont des gens occupés, qu'ils voyagent tout le temps et que je n'ai pas le temps de les mettre au courant de ma vie amoureuse.

- Tu ne pouvais pas leurs envoyer un message du genre : « j'espère que vous allez bien et j'allais oublier. J'ai une copine qui s'appelle Maïa et ça va faire depuis bientôt cinq mois qu'on est ensemble » ? « Et pour vous le rappeler, je. Ne. Suis. Plus. Avec. Abby ! » dis-je au bord de la crise de nerfs.

- Tu ne peux pas comprendre pour Abby.

- Bien sûr qui si ! dis-je en m'asseyant sur son lit.

- C'est la fille du patron de mes parents. On fait semblant de toujours être ensemble devant eux pour éviter que mes parents se fassent renvoyer.

- Pardon ?

Il l'a sort d'où cette excuse ?

- Quand on a des soupers avec la famille d'Abby, on fait semblant de toujours être ensemble car son père est très possessif et si je la quitte il le prendrait plus que mal et le travail de mes parents seraient sûrement menacés.

Capture the momentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant