1 Première Rentrée de Classe de Regulus Black.

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Rabastan Lestrange avait violé sa propre soeur, Méredith, âgée de douze ans,  dans un moment d'égarement  sous l'emprise de l'alcool.
Quand il avait réalisé ce qu'il avait fait, il avait tenté de l'oubliéter. Afin de cacher son crime.
Malheureusement, la fillette était legillimens, et son pouvoir, protégeait son esprit de toute intrusion, ou manipulation. Par conséquent le sortilège d'oubli ne fonctionnait pas sur elle.

Hébétée, l'esprit embrouillé par le choc,  elle avait regagnée le manoir, d'une démarche mal assurée,  comme un automate.
Sans un mot, sans une larme, elle traversa le hall, passa devant son père et Rodolphus, et  monta dans sa chambre.
Elle se dévêtit  et entra dans la salle de bain.
Devant le grand miroir, fixé contre le mur  elle examina son corps, surprise de n'y trouver aucune trace des violences qu'elle avait subi.
Aucun changement, dans sa silhouette d'adolecente en début de puberté.

Des flash lui revenaient, incessants.
Elle aurait voulu pouvoir  oublier, mais sa mémoire  ne lui laissait aucun répit.
Elle se glissa sous la douche, et l'eau chaude, lui brûla la peau.
Alors elle frotta avec l'énergie du désespoir, la crasse invisible, qu'elle  sentait sur elle.
L'odeur de l'alcool, du tabac, et de la sueur de son frère, mêlée à celle du sang, de son sang à elle, lui donnait la nausée.
Elle sortit de la douche, précipitamment, pour vomir, et se laissa glisser au sol.
Alors seulement  les larmes roulèrent sur ses joues. Elle se recroquevilla sur elle même, enroula  ses bras autour de ses jambes pliées contre sa poitrine,  et sanglotta, le visage enfoui  contre ses genoux.

Elle ne pouvait échapper à la douleur morale. Elle l'a dévastait toute entière.
Elle retenait à grand peine l'envie de hurler et de tout briser.
Elle n'arrivait plus à respirer, les murs se resseraient autour d'elle.
Son coeur battait à tout rompre  dans sa poitrine.

En proie à ma panique, elle s'habilla à la hâte, et utilisant un passage secret, elle sortit de la maison, et courut à perdre haleine, elle traversa le bois, et se retrouva devant le muret qui surplombait le village.
Elle s'appuya contre les pierres froides, et reprit son souffle.
Elle ferma les yeux, et se laissa glisser dans l'herbe, le dos contre les pierres rudes.

Elle respira à plein poumon, tout en s'hexortant au calme.
Peu à peu, les battements de son coeur reprirent un rythme normal, tandis que sa respiration s'apaisait.
Elle était vivante, c'était le principal, elle se vengerait, un jour, elle serait assez grande, et forte, et elle se vengerait de tous leurs mauvais traitement  elle leur ferait payer le prix fort.
Apaisée, elle se relèva, et regagna sa chambre en marchant d'un pas léger et assuré.

Le lendemain matin, elle se leva tard, elle ne voulait pas croiser Rabastan.
Elle descendit déjeuner.
- Ah tout de même ! Clama Bellatrix, son altesse daigne se joindre à nous.
Méredith ne lui accorda aucun regard, ni aucune parole.
- dépêche toi un peu ! Ce que tu peux être empotee  ! On se demande de quintuple tiens !  ah oui  c'est vrai  de cette godiche d'Elisabeth !
Méredith continua de l'ignorer.

Devant le manque de réaction à ses provocations  Bellatrix n'insiste pas.
- Je t'accompagne chez mes parents. C'est tante Walburga qui t'accompagnera à Londres. Moi, j'ai beaucoup trop de choses à faire.
- Je peux y aller seule ! Lui fit remarquer Méredith. Soulagée de la tournure des événements.
Certes Walburga était sévère  et stricte, et pouvait se montrer violente, mais elle était de bien meilleure composition que Bellatrix.
- Oh, elle parle ! C'est miraculeux. Très bien, tu iras seule. Ça m'arrange. Mais je te préviens, petite peste, il vaudrait mieux que l'on n'entende pas parler de toi, cette année. Tiens toi tranquille,  si tu ne veux pas avoir d'ennuis en rentrant.
Méredith soupira, mais ne repondit pas.

Elle monta se préparer avec soin, vérifia qu'elle n'avait rien oublier  et descendit.
Son père était dans son bureau avec Rodolphus, Rabastan était dieu sait où,  à son vif soulagement, et Bellatrix avait disparu.
Seul Tobby lui dit au revoir.
Méredith lui sourit  et soulevant sa valise, elle quitta le manoir, franchit ke pont qui séparait les deux domaines, puis le pré, et le parc, et frappa à la baie vitrée du manoir Black.
Vermine, l'elfe de maison des Black lui ouvrit.
- Ils vous attendent mademoiselle.
Il la conduisit au salon.

A LA CROISEE DES DESTINS /SIRIUS ET REGULUS BLACK -MÉREDITH  LESTRANGE - tome 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant