5 Un petit moment de grace.

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Les vacances de Noël passèrent à la vitesse de l'éclair.
Les soirées organisées par les familles de sang purs se succédèrent.
Il était alors difficile pour Sirius d'ignorer Méredith.

La jeune sorcière en revanche, y parvenait parfaitement.
En dépit de la douleur, et de l'envie irrésistible de se précipiter vers lui, elle demeurait impassible, droite et fière, et seule.
Car Regulus était avec ses camarades de maison, sous les regards perçant de Rosier et de Lucius Malefoy.

Meredith les détestait tous.
Sirius restait à l'écart, et elle aurait aimé le rejoindre, mais sa fierté l'en empêchait.
Même s'ils parvenaient à oublier leurs griefs, ces quelques moments aussi agréables qu'ils pouvaient y paraître,
deviendraient vite des regrets, lorsque les vacances s'achèveraient et que James Potter, et ses amis, l'accapareraient de nouveau.
Ils se tenaient le plus loin possible l'un de l'autre et se jetaient des regards génés.

Tous deux avaient hâte de retourner à l'école, pour des raisons différentes.
Pour Sirius, échapper à l'atmosphère étouffante du square Grimmaurd, était salutaire. D'autant que Regulus ne lui adressait plus la parole.
Il passait ses journées dans sa chambre, à ruminer, et à penser à ses amis.
Méredith n'aimait pas Poudlard. Le château rassemblait les élèves qu'elle détestait le plus au monde. James Potter, et Rosier et sa bande.
Mais c'était surtout la présence de Sirius et Regulus, qui rendait l'école difficile à supporter.

C'était une épreuve terrible, pour elle, d'être à la fois, aussi proche et aussi lointaine d'eux.
Les croiser, sans pouvoir les toucher, ni leur parler, était une épreuve douloureuse. Bien pire que l'indifférence de ses camarades de maison, qui préféraient l'ignorer, plutôt que de tenter de percer sa carapace.
Elle se persuadait que tout cela n'avait pas d'importance, qu'elle n'avait besoin de personne, mais au fond d'elle, elle hurlait de rage, et de souffrance.
Alors elle étouffait ses sentiments en s'entrainant au combat avec acharnement, et en se plongeant dans le travail.
Ils étaient d'ailleurs les seuls éléments positifs de cette école, en plus de l'avantage indéniable, de l'eloigner de sa famille.

Regulus adorait Poudlard. Tout comme Sirius, le collège lui permettait d'échapper au Square Grimmaurd.
Bien qu'il aima ses parents, leurs disputes incessantes, et l'ivrognerie de son père, étaient difficilement supportables.
Poudlard lui apportait des amis, bien sûr, il était conscient, que ce n'était pas sincère, ils attendaient le faux pas, l'erreur qui ferait de lui un autre traitre à son sang, mais il ne leur ferait pas ce plaisir. D'abord, parce qu'il partageait l'opinion de ses parents, quand à la suprématie des sang pur, et l'abomination des sang de bourbe.

S'il était honnête avec lui même, il devait admettre qu'il n'avait pas vraiment d'opinion, mais c'etait ce que tout le monde attendait de lui, et c'était plus facile de penser qu'ils avaient raison, que de se pencher sur la véracité de leurs propos.
Ses parents, ses camarades, attendaient de lui un certain comportement, et en bon fils qu'il était, il allait faire ce qu'il fallait, pour les rendre fiers.

Dans le wagon qui les ramenait à Poudlard, l'ambiance était festive et joyeuse. James et Remus parlaient de leurs vacances et leurs cadeaux, et Sirius les écoutait, en silence. Peter était tout aussi silencieux, et Sirius réalisa que le garçon ne devait pas être très heureux non plus, chez lui.
A vrai dire, il réalisa qu'il savait peu de chose sur lui. Il se promit de faire plus attention à lui.

Regulus avait retrouvé Nathan, et même si les deux garçons auraient préfèré être seuls dans le compartiment, ils ne boudaient pas la joie de leurs retrouvailles.

Ils venaient d'arriver au château lorsque James aperçut Lily Évans et Severus Rogue en pleine conversation devant les portes de la grande salle.
Il donna un coup de coude à Sirius, et marcha sur eux.
- Et Évans, tu devrais pas t'approcher d'aussi près, tu vas puer le vieux bouc.
Lança James.
- Bein c'est peut être ce qu'elle veut, après tout, ceux qui se ressemblent s'assemblent  répliqua Sirius.
- Et toi Potter, tu cherches à gagner le prix du plus grand crétin de tous les temps ? Bravo continue comme ça, tu y es presque.
- Bah je peux pas être pire que Servilus. N'est ce pas, le crado ? Ta mère t' a offert.du shampoing pour Noël ? Non ?
-Arrête, James, tu sais bien qu'il ne connaît même pas ce mot.
- C'est vrai, et Évans, peut être que tu devrais lui offrir un shampoing.
- Je t'acheterais bien un cerveau Potter, mais tu ne serais sûrement pas t'en servir.
Et sur ces mots, elle entraina Severus à l'intérieur.

A LA CROISEE DES DESTINS /SIRIUS ET REGULUS BLACK -MÉREDITH  LESTRANGE - tome 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant