32 Une mauvaise blague

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Le lendemain, après le petit déjeuner, James, Sirius et Peter se tournèrent vers Remus.
- Viens avec nous dans la salle sur demande, il faut qu'on te montre quelque chose.

Remus les suivit intrigué.
Peut être qu'il allait enfin savoir ce qu'ils lui cachaient.

Une fois dans la salle, James se tourna vers lui.
- Depuis qu'on sait, pour ton petit problème de fourrure domestique, on cherche un moyen de t'aider.

Remus arqua un sourcil.
- De m'aider ? Comment ça ? Vous savez, n'est ce pas, qu'il n'existe aucun remède à la lycantropie.
- On le sait répondit Sirius.
- Ouais, Renchérit James. On est doué, mais quand même pas à ce point.
- Donc, reprit Sirius. Puisqu'on ne peut pas te guerrir, on s'est dit qu'on pouvait te tenir compagnie.

Remus blémit.
- Quoi ? Mais vous êtes dingues ! C'est hors de question. Je ne suis plus moi même, quand je deviens...cette chose. Je vous tuerais, ou pire, je vous transformerais.
- Non ! S'exclama James. Pas si on est des animaux.
- On s'est renseigné, les loup garou ne font pas de mal aux animaux. On met souvent un chien, ou un chat avec de jeunes loup garou, pour les apaiser. Lui expliqua Sirius.
- Mais vous n'êtes pas des animaux.
- Si justement. Nous sommes des animagi.

- Des quoi ? Demanda Remus incrédule.
- Des animagi. On a la faculté de se transfor.. Expliqua James.
- Je sais ce qu'est un animagus James. Dis moi que vous n'allez pas faire ça ! C'est beaucoup trop risqué. Et si vous échouez ? Des gens sont devenus fou, en essayant, d'autres sont restés à moitié animal, ou n'ont jamais, pu redevenir humain. Pourquoi croyez vous qu'il y en a si peu ?
- Mais nous on a réussi ! S'écria Peter.
- Vous l'avez fait ? C'est de la,folie !
- Ça fait trois ans sinon essaie on vient enfin de reussir. Confirma James en se regorgeant. Je te le dis. On est des génies.
- Des dingues oui ! Si vous vous faites prendre ? Vous serez renvoyés, pire, vous serez jeté à Azkaban.
- T'inquiète, personne ne le saura. Le rassura James. On sera prudent.
- Prudent ? Vraiment ? Tu ignores la signification de ce mot, James.
- On fera attention. Renchérit Sirius.

- Regarde. Poursuivit James.
Il se métamorphosa.
- Non de Merlin ! Jura Remus en reculant tandis que le cerf apparaissait brusquement.
Sirius en fit autant, et se mit à aboyer furieusement, en tournant autour de Remus
Puis Sirius et James se tournèrent vers Peter.
Il soupira et se métamorphosa à son tour.

A la fois terrifié, et émerveillé, Remus observait les trois animaux.
Sur le dos du cerf, Peter se dressa sur ses pattes arrières. Son museau frémissant agitait ses moustaches.
Le cerf enfouit ses naseaux dans la main du jeune sorcier, et le chien, lui lécha l'autre main.

Il se remétamorphosèrent.
La queue de Peter mit quelques minutes à disparaître.
- Vous êtes completement dingue, les mecs, mais je voys aime. S'exclama Remus, ému, en les serrant contre lui.
- À la prochaine pleine lune, tu ne seras pas seul. Lui dit James en lui donnant une tape dans le dos.

La fuite de Sirius avait profondément choqué Regulus. Il se sentait coupable.
Bien sûr, son frère l'énervait, mais s'il lui arrivait de le détester, il ne souhaitait pas pour autant son départ.

Ses parents eurent une violente dispute, une de plus. Mais Walburga bien que furieuse après son époux, brûla le nom et la photo de Sirius sur la tapisserie familiale de leur arbre généalogique.
Les larmes roulèrent sur ses joues, elle les essuya d'un revers de main et se recomposa un visage impassible.
- Voilà dit elle à son fils. Maintenant tu es fils unique. Tu n'as plus de frère et désormais, personne ne prononcera plus son prénom. Il ne fait plus partie de cette famille.

Ce soir là, Regulus, recroquevillé sur lui même, pleura longuement. Il était enfin le premier, le seul sur qui se reposait ses parents, désormais mais la victoire avait un goût amèr.

Le jour de son retour à Poudlard, tandis qu'il déjeunait, Orion lisait la gazette du sorcier.
- Macnair à été arrêté. Dit il soudain.

Regulus redressa la tête, subitement inquiet.
- Pourquoi ? Demanda t'il en tentant de prendre un air indifférent
- Il a tué son fils. Ça ne me surprend pas du tout. Je suis même étonné qu'il ne l'ai pas fait plus tôt.

Regulus ressentit une douleur insupportable.
Nathan était mort. Il ne parvenait pas à y croire.
C'était sa faute.
Nathan avait été son premier amour, et même s'il ne l'aimait pas autant que Aiden, il était encore très attaché à lui.
Et le garçon, ne méritait pas de mourir sous les coups de son père.

C'est sans joie, que Regulus monta dans le train.
Il aperçut son frère, et sa bande de copains au loin. Ils riaient et chahutaient. Visiblement, Sirius n'avait aucun regret, ni remord d'avoir provoqué un tel bouleversement au sein de sa famille.
L'amertume se mêlait à la culpabilite et à la colère.

Aiden posa ses mains sur ses yeux.
- Devine qui c'est ?
Regulus sourit
- Betty Crowford ? Demanda t'il souriant.
- Quoi ? Non. C'est moi.
Dit Aiden en retournant vivement Regulus face à lui.
Regulus sourit.
- Je le savais espèce d'idiot.

Ils gagnèrent leur compartiment.
- Alors, ton imbécile de frère a fini par s'enfuir comme un gros lâche ?
- Ouais, on en est débarrassé. Répondit Regulus, en tentant d'avoir l'air satisfait.

Regulus était amoureux de Aiden. Mais il ignorait si ce dernier partageait ses sentiments. D'ailleurs, il ignorait si Aiden aimait les garçons, et Regulus ne savait pas comment aborder le sujet avec lui.

C'était délicat. Si Aiden était éthéro, il risquait au mieux de se moquer de lui, au pire de le haïr, et de le raconter à tout le monde. C'était un risque que Regulus ne pouvait se permettre de prendre.





A LA CROISEE DES DESTINS /SIRIUS ET REGULUS BLACK -MÉREDITH  LESTRANGE - tome 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant