27 Le Chatiment de Meredith

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Le pont avait explosé,  Sirius et Andromeda, s'étaient enfui.
Assise par terre, après que Rodolphus l'ait frappée,  Meredith était soulagée.
De sa lèvre supérieure ouverte, du sang coulait sur son tee shirt, un énorme hématome bleuissait sur sa joue droite.

Fou de rage, Rodolphus se tourna vers sa soeur, sa baguette tendue.
- Ça tu vas me le payer petite garce.
Méredith se releva lentement, les yeux fixés sur son frère.
- Je m'en fou. Dit elle.

Rodolphus hésitait à lui jeter un sortilège  mais finalement, il l'attrapa par les cheveux.
- Tu feras moins la fière dans un  instant.
De cela, Meredith n'en doutait pas.

Il la tira jusqu'au manoir, suivit de Bellatrix, qui ne cessait de morigener.
- Andromeda ! Comment a t'elle osé ? Si je la retrouve, je la tue.

Intrigué par le bruit de l'explosion, Robustus était sorti sur le pas de la porte.
Il vit arriver son fils traînant sa soeur par les cheveux, et fronça les sourcils.
- Qu'est ce qu'elle a encore fait ? Demanda T'il.
Rodolphus lui expliqua brièvement les derniers événements.
Robustus blemit.
- Dans mon bureau dit il.

Une fois là, il la giffla de toutes ses forces.
Elle tomba brutalement en arrière.
Des étoiles dansèrent devant ses yeux.

Il tendit sa baguette, et lui jeta un sort de flagellum corpus, avant qu'elle ait eu le temps de se relever.

La morsure du sort ressemblait à celle d'un fouet. Elle lui déchira le dos.
Les coups pleuvaient, déchiquetant son tee shirt, arrachant des lambeaux de peau.
Elle se,réfugia dans son cocon mental pour échapper à la douleur.

Elle en sortit plusieurs heures plus tard.
Elle était de retour dans la cellule que Sirius avait occupé précédemment.
Allongée sur le ventre,  sur le lit de fer, elle ne souffrait pas.

Tobby, l'elfe de maison, avait nettoyé et pensé ses plaies. Il avait enduit son dos déchiré d'un onguent qui avait apaisé la douleur.

Elle se recroquevilla sur elle même. Sirius était en sécurité, c'était tout ce qui comptait. Son odeur était partout, sur la couverture, l'oreiller.
Elle pressa la couverture contre sa joue, et ferma les yeux.

- Comme c'est touchant ! S'exclama Rodolphus.
Méredith se redressa vivement et fit face à son père.
- Tu viens jubiler je suppose.
- Pourquoi ? Tu trouves qu'il y a de quoi ?
- Chaque fois que père me flanque une raclée  c'est ce que tu fais  non ?
- Black était sous notre responsabilité, il s'est enfui, les Black nous tiennent pour responsable.
- Qu'est ce que tu veux que ça me fasse ?

Une lueur orange frappa Méredith.
Elle mit ses mains à sa gorge.
Un étau la lui comprimait. Elle manquait d'air.

- Tu disais ? Ah Non tu ne dis plus rien.
Il arrêta le sortilège.
- Fais attention, petite soeur, jouer les rebelles ne t'apportera que des ennuis.
Elle se tut.
- Mieux, bien mieux. Dit il. Peut être qu'un jour tu apprendras à te conduire convenablement.
- Si tu entends par là, que je dois devenir docile, et obéissante...tu rêves frangin.
- Tu le deviendras, crois moi. Tu feras ce qu'on te dis quand on te le dis, comme une brave fille.

Méredith lui adressa un fuck.
Il agita sa baguette  et une douleur terrible irradia sa main. Son doigt  prenait à présent un angle bizarre.
- Évite ce genre de geste, si tu tiens à tes doigts.

Les larmes lui picotaient les yeux. Elle avait mal.
Il sourit.
- Au fait, on va avoir des invités. Donc, tu vas rester bien sagement ici, et te faire oublier.
- Avec plaisir.

Il l'observa un instant en silence, puis remonta au rez-de-chaussée.
Méredith s'allongea sur le lit et ferma les yeux.
"Enfin seule"

Elle demeura ainsi, enfermée, tout le mois d'août. Elle ne sortait que trés tôt le matin pour prendre une douche  Tobby venait nettoyer sa cellule tous les matins et lui portait ses repas.

Les jours passaient, immuables. Elle gravait des traits sur la pierre du murs de sa,prison, les représentant, qu'elle barrait à la nuit tombée, afin de ne pas perdre la notion du temps.

Toby lui apportait des livres, et elle rêvait, pendant des heures, aux baisers et aux carresses de Sirius.

Puis, la veille du départ pour Poudlard, après le dîner, Toby l'accompagna dans sa chambre.

Elle venait d'y entrer, lorsque Bellatrix entra à  son tour.
- Si ça n'avait tenu qu'à moi, on t'aurait laissé pourrir dans ta cage. Mais ton père te veux vivante, et en bonne santé...pour l'instant.

Méredith ne répondit pas.
- Prépare ta valise. Et tâche de ne rien oublier.
- Et ma baguette ?
- Tu l'auras demain matin,  avant de monter dans le train. Et autre chose, si tu t'approches encore une fois de Sirius, je vais tellement le torturer qu'il me supliera de le tuer.
Méredith blémit.
- Walburga te laissera pas faire.
- Encore faut il qu'elle sache que c'est moi.
- Je le lui dirais.
- Et tu crois qu'elle te croira ? Tu n'es qu'une idiote. Personne ne croira  une gamine comme toi. Tu n'es rien ! Si l'envie me prenait de te tuer, personne ne s'y opposerait.
- Mon père ne veut pas que je meurs.
Elle sourit.
- Ton père t'a promise en mariage à mon cousin, mais un accident est si vite arrivé. Personne ne m'en voudra, en fin de compte, je crois même qu'il me remerciera de l'avoir débarrassé de toi.

Méredith ne répondit pas. A quoi bon ? Elle avait probablement raison.
- C'est bon, se résigna t'elle. Je ne le reverrais plus.
- Ça vaut beaucoup mieux pour lui, comme pour toi. Et n'oublie pas, si tu me mens, je le saurais. A Poudlard les murs ont des yeux et des oreilles.

Elle n'avait pas besoin de le préciser, il ne manquait pas de bonnes âmes, pour la renseigner.

Bellatrix sortit  et Méredith prépara sa valise, la mort dans l'âme. Elle allait devoir rompre avec Sirius, sans pouvoir lui dire pourquoi.
Elle boucla sa valise, et blottit dans son lit, elle fondit en larmes.

Le lendemain matin, elle descendit déjeuner.
Un garçon qu'elle ne connaissait pas, était assis à table, devant un bol de porridge.

- Salut, lança t'il. Ça va mieux ?
Elle fronça les sourcils. Dans les pensées du garçon, elle apprit qu'il était son cousin, issu de la branche française de la famille, qu'il était installé au pavillon des invités, avec ses parents, et qu'il entrait à Poudlard, en quatrième année.
Rodolphus leur avait dit qu'elle était malade. Sûrement pour expliquer son absence.

- Salut. Oui, ça va mieux.
- Je m'appelle Aiden 
- Méredith.
- Je sais.

Elle n'avait pas très envie de lui parler. Elle pensait à Sirius, à ce qu'elle allait devoir lui dire.
Elle avait pleuré une bonne partie de la nuit, et à présent, elle avait bien du mal à contenir sa peine. Sirius, elle l'aimait depuis toujours, elle ne pensait pas, jusqu'à cet été  que c'était réciproque, mais alors qu'ils s'étaient enfin retrouvés, ils allaient devoir se quitter.

Elle demeura silencieuse, et Aiden finit par ne plus tenter de lui faire la conversation.

Ils empruntèrent le réseau de cheminette. Bellatrix accompagnait les parents de Aiden.
Sur le quai, Méredith espérait ne pas croiser Sirius.
Elle aperçut Andromeda, et lut dans les pensées de Bellatrix qu'elle aussi avait aperçu sa soeur et sa haine transpiraît  par tous ses pores. Elle n'hésiterait pas à la tuer.
Tandis qu'elle réfléchissait au moyen de prévenir Andromeda, cette dernière avança droit vers le train.
Méredith suivit son regard et frémit. Walburga fixait la traîtresse qui lui avait enlevé son fils.

Bellatrix aussi les avait vu et attendair, narquoise, la réaction de Walburga.
Mais contre toute attente,  Andromeda giffla Walburga, et répartit au bras de son mari.

Méredith aurait aimé applaudir, mais elle se contenta d'un sourire, et en profita pour saisir sa valise et monter dans le train.
Elle n'oublierait jamais cette scène.
Un grand sourire aux lèvres, elle demeura dans le couloir et regarda disparaître Londres.
Elle ne voulait pas penser à Sirius.

A LA CROISEE DES DESTINS /SIRIUS ET REGULUS BLACK -MÉREDITH  LESTRANGE - tome 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant