Chapitre 2

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« Such a lonely day, shoudn't exist.

It's a day that I'll never miss.

Such a lonely day, and it's mine.

The most loneliest day of my life. »

System of a down, Lonely day

Trad (de moi) :

"Une journée tellement solitaire ne devrait pas exister.

C'est un jour que je ne manquerai jamais.

Une journée si solitaire, et elle est mienne.

Le jour le plus solitaire de ma vie."


Les informations se trouvaient parfois dans des endroits évidents, tel que les bars où circulaient nombre de rumeurs et de ragots. Mais certaines informations, plus sensibles, n'auraient jamais pensées à de tels endroits. Non, pour certaines il valait mieux rester au sein d'un établissement gouvernemental, dans des papiers tamponnés et censurés de traits noirs dessinés au feutre.

Malheureusement, Ingrid ne pouvait plus lui parvenir d'informations susceptibles de l'intéresser puisqu'une seule question brûlait ses lèvres depuis plus d'un an. Une question à laquelle il connaissance partiellement la réponse. Mais Dorian était ainsi fait pour ne jamais se contenter que d'un morceau. Il prenait tout, possédait même ce qu'il était impossible de posséder. Aussi, lorsqu'il entra dans ce bar en bord d'une route de montagne, en Côte d'Azur, à une heure de Nice, il espéra trouver le vide que comportait ses réponses. Parmi ses grillons et ces oliviers, parmi les trois clients installés et occupés à rire, il souhaitait vraiment ne pas s'être déplacé pour rien.

Il s'installa au bar, calmement. Il n'était pas utile de se presser ni même de se laisser déborder par ses émotions. Les réponses viendraient.

— Un whisky je vous prie.

— Tout de suite monsieur.

Les trois clients se tournèrent vers lui.

— Vous êtes un touriste ?

Le verre lui fut servis et Dorian sourit.

— Qu'est-ce qui m'a trahi ?

Les trois jouaient à la belotte. Bières à la main, accompagnés d'un saucisson coupé avec l'aide d'un couteau appartenant surement à l'un des trois, Dorian en déduisit que l'apéro n'avait pas d'heure.

— Laissez-moi deviner. Mon accent.

— Oh non monsieur, votre accent est très bien.

— C'est simplement qu'on s'connait tous dans l'coin. Mais vous, on vous a jamais vu.

— Ah, je comprends mieux.

Toujours aussi jovial, Dorian se leva.

— A dire vrai, je ne suis pas vraiment là pour le tourisme. Plutôt pour le travail, avoua-t-il en se doutant des réactions qu'il allait engendrer. Mais le mien ne consiste pas à faire avancer la science.

Le silence venait de s'installer dans le bar. Dorian tira une chaise pour se retrouver avec les trois hommes autour de la table. Il leva son verre.

— Moi aussi je découpe des corps, et bien sûr j'emploi la torture. Mais avec modération, ne vous en faites pas. Je ne voudrais pas tomber dans l'addiction du sadisme, souriait-il joyeusement.

Les Psychiques - Laisse-moi partirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant