Chapitre 14

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« I am flesh and I am bone

Arise ting ting like glitter and gold.

I get fire in my soul

Rise up ting ting like glitter. »

Courtney, Glitter and gold

Trad (de moi) :

"Je suis de chair et je suis d'os

Apparaît, ting ting, comme des paillettes et de l'or

J'ai le feu dans mon âme

Lèvez-vous, ting ting, comme des paillettes."


La trahison avait un goût amer dans la bouche. Mais l'espoir venait apaiser tout ça tandis que les paroles d'Ingrid me revenait. Elle avait affirmé qu'elle était encore mon amie, ou du moins qu'elle n'avait pas fait semblait. Et qu'elle m'attendrait lorsque je sortirai de cet enfer.

On frappa à la porte. Moss entrait.

—Bon, vous vous bougez le cul, Princesse ?

La vulgarité...Je ne m'y habituerai sans doute jamais ici.

Me levant du lit que j'aurai pu renommer « chaise pour une prisonnière innocente » tant je m'en servais plus pour m'asseoir que pour dormir, je rejoignais Moss. Il me fit sortir de la chambre, me prenant par la main.

—Moss, je ne suis pas certaine d'avoir le droit de...

—Ryan a dit que si. Il dit que t'es déprimée et tout parce que tes potes c'est des connards. Et les gars, ils veulent pas que tu te tailles les veines.

—Je ne vais pas...me tailler les veines. J'ai juste été trahie et abandonnée.

—T'es chelou meuf. Tu chiales quand Ryan crie mais pas quand tes potes te lâchent comme une grosse merde.

Lorsque Ryan se mettait à crier, il devenait vraiment effrayant. Alors évidemment que je pleurais. Mais que mes amis m'abandonnent...

À dire vrai, j'y étais malheureusement habituée. Il était rare que mes amis restent plus de trois ans dans mon entourage. Ils avaient tendance à m'oublier, partir ou me laisser d'un seul coup sans de véritable raison. J'étais apparemment ennuyante et trop discrète.

Moss m'emmena jusqu'à ce salon où je m'étais retrouvée à guérir malgré moi une vingtaine de personnes.

Si je récapitulais bien, j'étais une psychique sachant crier et guérir. Alors que d'autres pouvaient contrôler l'eau ou le feu, moi je me contentais de crier. Je me sentais un peu déçu de ne pas être capable de bien plus.

Dans le salon, tout avait été rangé. Plus de draps par terre, mais des armes de tous genres partout que plusieurs personnes s'amusaient à nettoyer. Ils riaient, fumaient, certains jouant avec leurs capacités.

Lorsqu'ils me virent, ils stoppèrent tous pour venir m'entourer, me balançant des remerciements dans toutes les langues possibles et de toutes les façons imaginables, les étreintes incluses. Moss tira sur mon bras, s'énervant qu'il était celui venu me chercher et qu'il avait le droit de jouer avec moi en premier.

Et il m'emmena jusqu'à une table, devant un jeu d'échec.

—Je prends les blancs, tu prends les noirs, ne me laissa-t-il pas le choix. Comme ça je commence.

Les Psychiques - Laisse-moi partirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant