Chapitre 23

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« She never drinks the water and

Makes you order French champagne

Once you've had a taste of her

You'll never be the same

Yeah, she'll make you go insane »

Ricky Martin, Living la vida loca

Traduction (par moi) :

" Elle ne boit jamais d'eau et

Te fait commander du champagne français

Une fois que tu as eu un avant-goût d'elle

Tu ne seras plus jamais le même

Ouais, elle te fait perdre la tête (elle va te rendre fou)



Les Médusas ne possédaient pas le don de changer en statut quiconque croiserait leur regard. Tout du moins pas lorsque l'on parlait de Psychique. La Médusa possédait la capacité d'enchanter les esprits par sa beauté. En quelque sorte. D'un simple regard, elle empoisonnait les esprits, d'un simple touché un frisson vous paralysait et son sifflement crachait un venin puissant. A la différence du don de Dembe, une Médusa pouvait empoisonner des esprits.

Une armée de milliers de personnes n'auraient su être capable de vaincre une Médusa bien entrainée. Empoisonner plusieurs esprits n'étaient pas hors de sa portée. Et empoisonner un esprit était bien plus dévastateur qu'un corps. Guérir un esprit était moins évidant qu'un corps.

Tout chez la Médusa était injecté de venin, jusque dans ses cheveux qui étaient à la base du poison élaboré.

Mais la plupart du temps, le venin d'une Médusa n'était pas mortelle. Seulement, la paralysie et autres symptômes possibles pouvaient durer une éternité.

Voici pourquoi l'OIPP n'osait jamais attaquer directement la CAP. Louise était une Médusa, parmi les dernières.

La femme venait d'une tribu trouvant ses origines sur Délos, tout du moins du côté de sa mère. Une tribu exclusivement composée de Médusas. Des gorgones, comme d'autres aimaient les appeler. Son père, un Faucheur algérien, ne lui avait rien transmis de ses gènes psychiques. Mais il y avait fort à parier que sa puissance presque légendaire par rapport aux autres Médusas lui venaient de là. Deux psychiques venimeux ne pouvaient que créer une femme fatale.

— Vous êtes sures de ne pas regretter votre choix ? nous demanda-t-elle à nouveau.

Elle m'avait proposé de rejoindre ses rangs, sans oublier de le demander aux deux italiennes, promettant entre autre de prendre soin de la mère de Giulia.

Mais nous avions refusé.

Louise aurait pu aussi nous jeter et ne plus nous venir en aide. Pourtant elle nous avait montré un moyen de disparaitre. Nouvelles identités, nouvelles nationalités. Il existait aux Etats-Unis une ville n'accueillant que des psychiques, à la manière de Colombe. Mais au contraire de cette prison gouvernée par l'anarchie, New Luck était une ville plus accueillante où l'on promettait la liberté et la promesse d'une vie anonyme. Le gouvernement ne se mêlait que très peu de ce lieu, l'OIPP n'y avait aucun droit. Le seul moyen d'échapper aux griffes de deux pères et d'organismes militaires.

Voyant notre détermination, elle soupira et nous accompagna.

Une nouvelle vie nous y attendait. Les Etats-Unis...

Les Psychiques - Laisse-moi partirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant