Les Psychiques - Laisse-moi partir

Chapitre 10

« It told her, don't you worry just

Follow everywhere I go

Top over the mountains or valley low

Give you everything you've been dreaming of

Just let me in »

Alan Walker & Emelie Hollow, Lily

Trad (de moi) :

"Ça lui a dit, ne t'inquiète pas juste

Suis-moi partout où je vais

Du sommet des montagnes et des vallées en contrebas

Je te donne tout ce dont tu as rêvé

Laisse-moi seulement entrer."

Quatre territoires, quatre chefs. Voilà ce qu'était Colombe.

Ryan était l'une de ces quatre têtes, régnant sur le territoire de l'Abondance. Visiter d'autres territoires n'était pas forcément vu comme quelque chose de dangereux, mais de ce que j'avais compris, si personne ne nous avait encore attaqué ici, sur le territoire de Séduction, ce n'était que parce que Ryan et le chef de ce territoire étaient en bon terme.

J'avais très vite compris d'où provenait le nom de ce territoire. Les femmes étaient vêtues de tenues aguicheuses, les hommes aussi dans leurs vêtements exotiques, parfois moulants. Kimono, vêtements japonais, vêtements chinois, traditionnels ou modes modernes, même les lumières voulaient rappeler Tokyo, non sans oublier quelques touches pour unifier le Japon à la Chine.

Chaque regard était tourné vers nous, s'en était malaisant. D'autant que je devinais aisément quel genre de commerce pouvait exister ici. La prostitution et la drogue.

Ma main serra la manche d'Anselm sur laquelle je tirai pour attirer discrètement son attention tandis que Ryan avançait en tête. Ava nous avait également accompagné. La femme ne semblait vraiment pas m'aimer.

—Anselm. Pourquoi est-ce le style japonais se mélange au style chinois ?

—Tu as l'œil.

—J'ai des amis otaku, fans de k-pop, j-pop et c-pop. La triade Japon, Chine et Corée du Sud, j'y suis un peu familière.

—En vérité, le territoire de Séduction est dirigée par Ai Dai, une femme métisse. Elle est à moitié chinoise et à moitié japonaise.

—Ai Dai, c'est son vrai nom ?

—Prénom. Je ne sais pas à vrai dire. Pourquoi ?

—Parce que s'appeler « Amour noir », je trouve que c'est un peu trop poétique et théâtral.

—Tu parles chinois ?

—Un peu.

—Eh bien, tu es pleine de surprise. Mais tu devrais te faire discrète ou bien ta valeur risquerait d'augmenter.

—Ce serait dérangeant ?

Pour ma part, cela signifiait surtout que je pouvais rester en vie et que personne ne me tuerait.

—Oui, très dérangeant. Du moins pour toi. Je doute que tu ais envie d'être séquestrée, violée, disséquée sans jamais te tuer, quitte à te soigner, pour revivre ces expériences encore et encore. Pour avoir testé, la vivisection sans anesthésie...c'est douloureux. Enfin, ce n'est qu'une torture parmi d'autres. Avec un peu de chance, on te demanderait juste de tuer quelques larbins ou bien des traîtres.