Chapitre 15

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« Hé assume-moi ou brise-moi, 7 ans de malheur tu auras

Autocritique morale, j'ai rien qu'un miroir pour tutorat

Un jour tu me tueras d'un coup de mic dans la vitraille

Au coeur de la galerie des glaces du castle de Versailles »

Sinik ft Médine, Les 16 vérités


Les images défilaient, les réponses tentaient de se frayer un chemin jusqu'à la surface. Jusqu'à la conscience. Et de l'autre côté, les informations de la journée voulait prendre place. Le chaos régnait, c'était une véritable anarchie.

À deux, nous tentions de tout retenir, aidé de Papa. Mais tout allait déborder. Certaines idées avaient déjà fuité. Sans oublier que nous commencions à nous mélanger, moi et Subconscient.

—Ce n'est pas bon. Ce n'est vraiment pas bon, constatais-je l'évidence même.

Les murs construits tombaient. Je décidais de cesser cette résistance veine, tout comme Subconscient.

—Plan B ?

—Je n'en ai pas, Subconscient. Même ma prison a volé en éclat.

—Non, je ne parlais pas de ton plan B. Je te demandais si j'utilisais le mien, de plan B.

—Tu en as un ?

—Oh que oui. Mais ça m'étonnerait que tu l'aimes.

Au point où nous en étions...

Alors Inconscient se mit à sourire. Elle était moins vulgaire, plus calme. Ma politesse et ma fermeté semblaient partir. Le mélange entre nous deux n'étaient pas bon.

—Nous avons été créées ensembles. Au pire nous mourrons ensembles, comprenais-je.

Mais Inconscient n'était pas du même avis. Et elle appela sa propre arme.

—Mama, détruit les méchants.

Et notre mère apparue, tel un ange descendu du ciel pour nous apporter son aide. Elle était belle, c'était certain. De longs cheveux ondulés, dorés, les yeux bandés. Elle souriait. Et, épée en main, elle se mit en position.

—Non mais quelle idiote ! Inconscient, tu vas tout détruire !

Et Mama fit son travail de mère protectrice. Elle détruisit tout de son épée, aveuglée par ce désir de venir en aide à son enfant. Ne faisant pas de différence entre ce qu'il était bon de conserver ou non, tout se brisa.

Le virus fut exterminé, ne laissant aucune trace de résidus.

—Voilà qui est fait. Le virus ne se répandra plus.

Tout était redevenu calme. Plus de souvenirs, plus de murs. Juste le blanc pur, le vide. Et au loin, un soleil noir.

—Un tel calme...

—Mais à quel prix ?

Nous nous regardions une dernière fois alors que déjà nos corps se brisaient pour disparaître à tout jamais.


***


Les Psychiques - Laisse-moi partirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant