Chapitre 24

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« Woooh, it's just me, myself and I

Solo ride until I die

'Cause I, got me for life (yeah)

Woooh, I don't need a hand to hold

Even when the night is cold

I got that fire in my soul (uh). »


Bebe Rexha, Me, myself and I

Trad (de moi)

(Attention, la traduction sera éloignée du mot-à-mot)

« C'est juste moi avec moi-même

Je roule seule jusqu'à la mort

Parce que je serai moi jusqu'à la fin

Je n'ai pas besoin qu'on me prenne la main

Même lorsque la nuit est froide

J'ai ce feu dans mon âme »



Si j'avais cru un instant que tout serait aussi facile ? Bien sûr que oui.

Ses doigts se glissèrent dans les miens. Il guidait ma main, ses lèvres près de mon oreille pour me murmurer ces mots que je ne voulais pas entendre. Il ne s'agissait même pas d'un ordre, seulement d'une promesse, d'un pacte.

—Layla, fais-le.

Mon cœur battait la chamade, je ne parvenais à respirer que par la bouche. Ma poitrine se soulevait doucement, maîtrisée malgré les tremblements nerveux. Allais-je vraiment le faire ?

Ses yeux larmoyants, son corps chétif et ses sanglots déchirant. A même le sol, il pataugeait dans sa propre urine. Ses mains ligotées ainsi que ses bras, on s'était assuré qu'il ne fuirait pas. Pourquoi se donner autant de mal pour un simple garçon qui ne devait pas avoir plus de neuf ans ? Je ne comprenais pas. Peut-être que je ne voulais pas non plus comprendre ?

Il m'était arrivé d'étudier les rites de passation pour rejoindre des groupes déviants. Il m'était arrivé de lire des articles donnant en exemple pour de violent groupe l'obligation de tuer pour adhérer au groupe. Mais la réalité était souvent bien différente de la théorie, puisque dans la théorie le danger était bien loin et nous n'étions pas obligé de tenir une arme à feu pointée sur un enfant si terrifié qu'il ne parvenait pas à crier. Ou peut-être savait-il que cela ne servirait à rien ?

Pour ma part, qu'aurais-je dû dire ? Qu'aurais-je pu penser ? Que devait-on faire dans ce genre de situation ?

Une seule pensée traversait mon esprit. Je ne savais pas si elle était normale mais elle était là et devenait angoissante. Où tirer pour tuer sur le coup ? Je n'avais pas fait médecine, je ne connaissais presque rien du corps humain si ce n'était les bases.

Les artères ? La tête ? Et si je me ratais et qu'il se mettait à agoniser dans ses cris à glacer le sang ? Je ne voulais pas être témoin de ça.

Et même, je ne voulais pas tirer !

—Que tu le fasses ou non ne changera rien. Il mourra dans tous les cas. Mais si tu ne le tues pas toi-même, alors tu le rejoindras aussi. Je t'ai promis la liberté et ma protection, et cela a un prix Layla.

Les Psychiques - Laisse-moi partirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant