Épilogue (Première partie)

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« Sweet dreams are made of this
Who am I to disagree ?
I travel the world
And the seven seas,
Everybody's looking for something »

Eurythmics, Sweet dreams

Trad (de moi) :

« Les doux rêves sont faits de ça

Qui suis-je pour ne pas être d'accord ?

Je parcours le monde

Et les sept mers,

Tout le monde est à la recherche de quelque chose »



J'ai fais un rêve. Dans ce rêve, tout était magnifique. La vie se créait et s'épanouissait, les créations naissaient, notre art s'échappait de nous pour s'exprimer. Nous étions des hommes, nous étions des femmes, nous étions parfois les deux, parfois ni l'un ni l'autre. Enfants et adultes, vieillards et nourrissons. Nous vivions.

La voix était douce, les paroles ressemblaient à un récit que l'on aurait pu entendre le soir, étant enfant. Une histoire avant d'aller se coucher.

Nous étions différents mais nous n'étions pas inhumains pour autant.

Ils nous appelaient demi-dieux, néphilims, géants, rois, reines, parfois même dieux. Ils nous aimaient, nous les aimions. Nous étions de la même espèce, nous étions tous humains, mais avec un petit quelque chose qui tenait de l'évolution. De l'adaptation.

Oui, j'ai fais un rêve. J'ai rêvé notre Eden passé. Lorsque je me suis réveillé, j'ai compris que ce qui tenait de l'avant avait disparu depuis longtemps. Pendant un temps j'ai essayé, j'ai voulu aider la paix à revenir. Mais la paix n'est qu'une illusion, une beauté tachée de sang. Puisque l'Homme n'est doué que pour éradiquer ce qui le dérange et le terrifie, j'ai préféré me rendormir.

Je ne connaissais pas l'histoire contée, pourtant cela ne m'empêcha pas de verser une larme. Mes doigts la recueillir et je la contemplais avec une certaine interrogation à l'esprit. Qu'y avait-il de triste venant d'une histoire que l'on ne connaissait pas, que l'on n'avait pas vécu ?

— De la visite ?

Je pivotais sur moi, levant les yeux vers un individu qui marchait dans cette pénombre sans ténèbres, sans lumière. Sans rien d'autre que rien. Il s'agissait d'un homme. Les cheveux sombres, une apparence asiatique, c'était vêtu d'un kimono élégant qu'il venait jusqu'à moi, un sourire tendre sur le visage. Les mains dans le dos, il s'arrêta devant moi, me décrivant d'un regard intrigué avant d'acquiescer de la tête.

— Bonjour Layla.

— Vous me connaissez ?

— Je connais l'identité de ceux qui me rendent visites. C'est suffisamment rare pour que je ne m'y intéresse pas. Dis-moi, quelle est donc cette langue que tu parles ?

— Le français ?

— Ah, j'aurai dû m'en douter. Cette accent magnifique ne pouvait qu'appartenir à la France. Ce n'est pourtant pas là que tu te trouves.

— Comment ça ? Qu'est-ce qu'il se passe ?

— Ah, je comprends mieux ta visite ici. Tu t'es perdue. Viens avec moi

Me prenant par la main, je me rendis alors compte d'une chose. J'avais l'apparence d'une fillette de moins de dix ans. Pourquoi ?

L'homme m'emmena jusqu'à un couloir qui venait d'apparaitre, nous guidant vers cette lumière éblouissante. En un battement de cil, ce fut dans un tout autre lieu que je me retrouvais. Mon corps était là, allongé dans un lit étrange. Un genre de lit d'opération. Dans une salle d'opération. Il était ligoté. Que m'arrivait-il ?

Les Psychiques - Laisse-moi partirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant