Chapitre 16

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« Fight so dirty, but your love's so sweet

Talk so pretty, but your heart got teeth

Late night devil, put your hands on me

And never, never, never ever let go »

5 seconds of summer, Teeth

Traduction (par moi) :

" Tu te bats si salement, mais ton amour est si doux

Tu parles si joliment, mais ton cœur a des dents

Diable de la nuit, poses tes mains sur moi 

Et ne lâche jamais, jamais, jamais prise "



Mes amis sont tous partis, il n'en reste plus rien. Serais-je responsable de leur disparition ? A qui appartient ce sang sur mes mains ?

Ma peau prend feu, mais je ne ressens aucune douleur parce que cette damnation je l'ai tant crié, tant supplié... Pourquoi vouloir la rejeter ?

Ma main se leva, mes doigts voulurent s'en saisir. L'obscurité était à portée de mains.

— Tu ne dois pas.

Mais peu importe les chaines que l'on souhaitait m'imposer, plus rien ne pourrait m'atteindre. Et de l'obscurité surgit une main. Elle se saisit de mon poignet, m'attirant dans son monde. Ici, pas de souffrance, seulement de grands sourires et ce sentiment pesant que tout allait bien. Tout irait bien.

Installée dans un fauteuil à regarder quelque chose que je ne voyais, une femme qui me ressemblait trait pour trait sirotait un jus de pomme. Nous aimions le jus de pomme.

— Que regardes-tu ?

— Je regarde la vie. Tout est si beau. Pas de mort, pas de douleur. Je n'ai jamais souffert et papa est là, maman est là. Ne les vois-tu pas ? Comme avant.

— Comme avant, répétais-je alors en observant ce vide obscure qui sembla alors prendre des couleurs.

Un fauteuil apparu près de moi et je m'y installais pour également boire un verre de jus de pomme. Il ne se viderait jamais. Et devant moi apparu cette splendide vie.

Oui, tout était si beau. Tout allait bien.

Après sa démonstration de force, il semblait que Layla n'allait pas bien. La jeune femme vivait avec un sourire parfait. Lorsqu'on questionnait son état, sa réponse était la même : « Je vais parfaitement bien ».

Elle avait vécu un enfer pour finalement travailler en tant qu'agent pour l'USRP, tuant durant des mois. Et il y avait quelques jours, elle avait perdu son père sous ses yeux avant de réveiller en elle un pouvoir issu de cet homme qu'avait aperçu Dembe en pénétrant son esprit auparavant. Elle ne pouvait pas aller bien. Dembe aurait bien aimé qu'elle se sente ainsi, mais ce n'était pas le cas.

Une autre preuve en était son excitation proche de la folie. Un rien l'amusait. Elle courrait partout, faisant même le ménage. Layla n'était pas maniaque et elle n'aimait pas faire le ménage. Dembe l'avait suffisamment observé et écouté pour la connaitre aussi bien qu'un proche parent.

Plus inquiétant, elle ne dormait plus. Et dès qu'était abordé le sujet de son père, soit elle faisait la sourde oreille soit elle répondait d'un grand sourire : « Tout va bien, comme avant ».

Les Psychiques - Laisse-moi partirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant