Chapitre 5 - 2/2

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Le blanc n'était vraiment pas la meilleure des teintes pour se cacher du regard des gens.

Mes bras m'enveloppaient comme pour tenter de me réchauffer un peu. Non pas qu'il ait fait vraiment froid. Nous étions en été après tout. Mais je me sentais terriblement mal à l'aise en sachant que mon soutien-gorge était trop petit et que je portais un débardeur au fort décolleté.

Enfin bon, à force de déambuler dans les rues, me cacher derrière des poubelles lorsque des gens arrivaient, j'avais pu apprendre beaucoup de choses sur Colombe. Notamment que la ville était divisée en trois territoires et que l'un d'entre eux était particulièrement apprécié de la gente masculine. Un territoire de prostitution et de drogue. Ce n'était pas le territoire de Ryan.

Mais ce qui m'intéressait particulièrement était l'Hôtel, un lieu de paix où la violence était interdite. Et apparemment tous le monde respectait cette règle.

« Pour une ville qui est censée être sans loi, ils sont tout de même bien organisés »

Bon, je n'avais rien appris concernant mes amis. Et plus les minutes, devenant des heures, passaient et plus l'espoir semblait disparaître. Et si mes amis étaient...morts ?

Non, je devais rester positive.

Sortant de ma cachette, je repris mon errance. Ou plutôt je voulus marcher, mais un mur se présenta soudain devant moi. Un mur humain. Il s'agissait d'un homme entouré de cinq autres personnes. Tous des hommes.

—Wow, t'es pas d'ici toi. J't'ai jamais vu avant.

—Elle doit être de Séduction.

—C'est pas leurs fringues.

—Attends mec, c'est pas la nana de Ryan ça ? Elle s'est enfuie de la Maison. Y'a les mecs du clan qu'arrêtent pas d'la chercher.

Alors chacun me décrivit du regard, me forçant à reculer d'un pas tandis qu'ils semblaient voir en moi un cadeau.

—Si on la garde, on pourra s'en servir pour buter Ryan.

—Bu-buter ? Mais il n'est pas votre boss ? osais-je tenter de négocier.

Ma voix était revenue, tant mieux.

—Ouais mais tu vois on travaille pas pour lui. Nous on est juste des mecs sur son territoire, on vit pas dans la Maison. Et on s'ra jamais assez bien pour ce manoir de riches.

Comprenant que je me trouvais dans une mauvaise posture, je préférais faire demi-tour pour fuir. Leurs rires retentirent derrière moi qui courrait. Soudain, l'un d'entre eux arriva devant moi, m'obligeant à me stopper net. Comment était-il arrivé aussi vite ? Il ne lui avait fallu qu'une fraction de seconde.

—Cherche pas meuf, Trevor est hyperkinésiste au niveau de la vitesse.

—Hyper-quoi ?

—Je cours très vite, abrégea le fameux Trevor. Mais Hakim, lui, possède une super force.

Et celui que je supposais être Hakim se saisit de mon bras. Une douleur effroyable m'envahit alors qu'il me broyait littéralement de sa prise. Je voulu hurler mais aussitôt Trevor plaqua sa main contre ma bouche.

—On connait ton petit tour, meuf. On va pas t'laisser hurler.

—Et si on s'amusait un peu avec elle ?

Un troisième sortit un couteau, découpant facilement mon débardeur.

—Regarde ça, ses nichons sont pas mal, hein ?

Les Psychiques - Laisse-moi partirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant