Chapitre 6

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« I fall to pieces because I'm already broken

The words, they come, but then they softly go unspoken

You walk the lonely path, the only path you've chosen

[...]

Your dreams are slipping by because your eyes are always open

Life is like a gun, it's not the only one that's loaded »

Hollywood Undead, Bang Bang


Trad (de moi) :

"Je tombe en morceaux parce que je suis déjà brisé

Les mots, ils viennent, mais ensuite, doucement, ils deviennent tacites

Tu marches sur le chemin solitaire, le seul chemin que tu as choisi

[...]

Tes rêves s'échappent parce que tes yeux sont toujours ouverts

La vie est comme un pistolet, ce n'est pas la seule qui soit chargée"




Incertain était le rêve. Mortelle était la raison lorsque le cœur tirait. Un tir.

Ce bruit résonnait dans le vide d'un lieu nouveau. Oh, bien sûr, il ressemblait à tant d'autres. Sombre, sans lumière, sans ténèbre, sans rien d'autre que rien. Rien, et un son. Le bruit d'une balle, tirée à bout portant. Un cri s'élevait dans ce vide qui n'aurait jamais dû posséder d'écho.

La raison disparaissait, le cœur continuait de tirer ses balles. Des balles qui n'étaient rien d'autre que des larmes.

Si douloureux...

— Ne reste pas là !

Une main s'empara de l'être en détresse. Du moi qui ne semblait plus rien pouvoir concevoir. Que ne semblait plus apte à quoique ce soit. On me tira à temps pour m'éviter de tomber. Dans le vide, un trou s'agrandissait.

La personne venant de me sauver me ressemblait.

— L'entends-tu qui tire sa douleur ? Le vois-tu qui fait obstacle pour ne rien laisser nous submerger ?

Et je le vis. Un mur. Face à nous, il était d'une hauteur infini, impossible à contourner. En cercle fermé, nous séparant par un fossé sans fond qui s'agrandissait dès lors que la curiosité nous poussait à nous approcher, se rebouchant lorsque nous nous éloignions, le lieu clos renfermait une créature souffrante et en détresse.

Elle tirait dans le mur depuis l'intérieur. Elle tirait, elle pleurait et elle criait.

— Ne pouvons-nous pas l'aider ?

— Tu ne peux rien pour elle. Elle te détruirait.

— Mais tu as construit le mur. Ne peux-tu pas le détruire ?

— Je pourrai, mais je ne le ferai pas.

— Elle souffre !

— Un sacrifice obligé si nous ne voulons pas nous noyer.

Pour autant, la détresse était déchirante. Ne pourrait-on pas lui porter secours ? Elle criait et parfois des mots devenaient audibles. Des « à l'aide » déchirants, des « pitié... » inépuisables.

Les Psychiques - Laisse-moi partirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant